L'un des plus brillants souverains de l'absolutisme, Auguste a joué un rôle de premier plan dans le développement de Dresde comme ville de résidence, la « Florence sur l’Elbe » connue pour ses collections d’art et pour son architecture baroque. Sous son règne, l'électorat de Saxe connaît son apogée économique et culturel. D'un autre côté, l'implication infortunée de ses terres dans la grande guerre du Nord aboutit à la perte temporaire de la couronne polonaise ; afin de lui permettre de remonter sur le trône, il se convertit à la foi catholique. Ses rêves d'une grande puissance polono-saxonne allaient bientôt se heurter aux autres conflits armés, puis à l'influence croissante de l'Empire russe dans la région.
Surnommé le Fort en raison de sa robuste constitution et de son tempérament ardent, on lui prête d'innombrables maîtresses dont Marie-Aurore de Kœnigsmark, mère du maréchal de Saxe. Il aime démontrer sa force en cassant des fers à cheval (dont plusieurs fers à cheval brisés par lui sont conservés dans les collections royales de Dresde), en roulant des pièces d'un thaler comme du papier ou en pratiquant le lancer de renard d'un seul doigt[réf. nécessaire].
Si Auguste II de Pologne n'eut qu'un seul enfant légitime, il eut donc en revanche plusieurs enfants naturels connus, dont Maurice de Saxe. On dit même qu'il en eut près de 365, mais cela appartient au mythe qui entoure ce personnage célèbre et toujours fêté en Saxe[réf. nécessaire]. Wilhelmine, margravine de Brandebourg-Bayreuth (1709-1759), sœur du roi de PrusseFrédéric II, participa à la propagation de cette rumeur en la citant dans ses Mémoires.
Ancêtre des rois de Saxe, des rois d'Espagne, de Bavière, d'Italie, de France et des grands-ducs de Toscane, il est aussi, par son fils naturel Maurice de Saxe, l'arrière-arrière-grand-père de George Sand.
Ariane James-Sarazin, « Hyacinthe Rigaud (1659-1743), portraitiste et conseiller artistique des princes Électeurs de Saxe et rois de Pologne, Auguste II et Auguste III », dans catalogue de l’exposition Dresde ou le rêve des princes, la Galerie de peintures au XVIIIe siècle, Musée des Beaux-Arts de Dijon, Paris, RMN, 2001, p. 136-142.