Économie de l'Ouganda

L'économie de l'Ouganda est basée sur l'agriculture (80 % de la population active), en particulier sur le café; elle se développe lentement malgré un contexte régional souvent défavorable.

Économie de l'Ouganda
Image illustrative de l’article Économie de l'Ouganda
Paysage urbain en Ouganda.

MonnaieShilling ougandais
Année fiscaleAnnée calendaire
Organisations internationalesOMC, UA
Statistiques
Produit intérieur brut (parité nominale)42,18 milliards $ (2009)
Croissance du PIB4 % (2009)
PIB par habitant en PPA1 300 $ (2008)
PIB par secteuragriculture : 22,2 % (2009)
industrie : 25,1 % (2009)
services : 52,8 % (2009)
Inflation (IPC)12,6 % (2009)
Pop. sous le seuil de pauvreté35 % (2001)
Indice de développement humain (IDH)en augmentation 0,525 (faible ; 166e) (2021)[1]
Population active15,01 million (2009)
Commerce extérieur
Exportations3,151 milliards $ (2009)
Importations4,106 milliards $ (2009)
Finances publiques
Recettes publiques2,007 milliards $ (2009)
Dépenses publiques2,508 milliards $ (2009)
Sources :
https://www.cia.gov/the-world-factbook/countries/uganda

Histoire économique

Évolution du PIB réel par habitant de Ouganda.

Une situation politique instable et une gestion économique erratique ont fait de l'Ouganda un des pays les moins développés et un des plus pauvres du monde. Le pays souffre d'être enclavé, ce qui ne facilite pas le commerce extérieur, il a aussi été perturbé par les guerres à répétition dans la région des grands lacs.

Idi Amin Dada

La dictature d'Idi Amin Dada (1971-1979) s'est montrée catastrophique sur le plan humain, mais aussi sur le plan économique. En particulier, son ordre d'expulsion de dizaines de milliers de personnes d'origine indienne, une population très entreprenante, a provoqué une crise économique profonde. La bourgeoisie des affaires, à Kampala, était composée essentiellement d'indiens et les autochtones travaillaient souvent à des postes jugés subalternes. Sa décision était donc d'essence nationaliste.

Milton Obote

Au début des années 1980, le retour d'une démocratie fragile sous Milton Obote a permis une relance lente de l'économie. Le projet de loi extraordinaire prévoyait le retour des exilés dans leurs possessions, mais en fait les dégâts étaient considérables. La croissance se maintient autour de 5,9 % par an au cours des années 80 et 5 % pendant la décennie suivante.

Yoweri Museveni

L'économie est dynamique car elle bénéficie d'une politique d'ouverture aux investissements internationaux propice aux affaires. L'immigration de milliers d'indiens est encouragée, comme une forme de résistance face à l'influence croissante de la Chine en Afrique.

Secteur primaire

Des grosses ressources en hydrocarbures

Du pétrole a été repéré dans la région du Lac Albert. 6,5 milliards de barils, dont 1,5 récupérables. Les premiers barils devraient être mis sur le marché à partir de 2020. La production devrait atteindre les 200000 barils par jour, d'ici à 2020. Le pétrole brut sera exporté vers le port tanzanien de Tanga via un oléoduc. Une partie (30000 barils par jour) du pétrole exploité doit être raffiné à Hoima, pour bénéficier en partie au marché intérieur.

Des réserves minières inexploitées

Le pays a un potentiel certain : diverses ressources naturelles sont présentes mais encore inexploitées, le cuivre et le cobalt en tête.

Une agriculture prometteuse

Le climat de l'Ouganda et des sols riches permet de cultiver du café (7e exportateur mondial en 1997), de la canne à sucre, du coton, des patates douces. L'élevage laitier se développe.

  • Les projets de production de produits laitiers Sameer Agriculture sont le résultat d'investissements kényans et indiens. Ils projettent de construire à Kampala une des plus grandes usines de lait en poudre d'Afrique.

La pêche

Le potentiel de développement des activités piscicoles est important, sur le littoral du grand Lac Victoria, du Lac Albert, en particulier les perches du Nil.

Secteur secondaire

L'industrie comme le commerce sont traditionnellement entre les mains de grandes familles d'entrepreneurs d'origines indienne[2].

  • La raffinerie de sucre de Kakira, propriété de la famille Madhvani d'origine indienne, de retour en 1986, a une capacité de production de plus de 1,5 million de tonnes par an.
  • La famille Madhvani étend ses activités en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Inde, dans des domaines aussi variés que la sucrerie, la verrerie, l'hôtellerie.
  • L'entreprise d'Atul Radia investit dans les technologies de l'information.
  • Jayesh Patel dirige une industrie de coton.

Énergie

Secteur tertiaire

  • Le groupe Meera, propriété de la famille Ruparelia, d'origine indienne, de retour après la fin de la dictature, est un des plus dynamiques d'Afrique dans des secteurs aussi variés que la banque, les bureaux de change, les hôtels, les centres de vacances, les compagnies d'assurance.

Politique économique

Villa cossue à Entebbe.

Depuis l'an 2000, la croissance économique est au rendez-vous et quelques succès sont à noter : maîtrise de l'inflation, réhabilitation de l'infrastructure, hausse des exportations et des investissements.

Notes

Annexes

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