Éditions Mélanie Seteun

maison d'édition française

Éditions Mélanie Seteun
Repères historiques
Création1998
Dates clés2001 : lancement de Copyright Volume !, qui devient Volume ! la revue des musiques populaires en 2008 ; mise en ligne de Volume ! (2011) et de la collection "Musique et Société" sur les plateformes OpenEdition (2019).
Fondée parSamuel Étienne & Gérôme Guibert
Fiche d’identité
Forme juridiqueAssociation
StatutAssociation
Siège socialGuichen (France)
Dirigée parGérôme Guibert
SpécialitésMusiques actuelles / musiques populaires
Collectionsrevue Volume !, Musique & Société, Rock & Politique, Musique et environnement professionnel, Géo-environnement
Langues de publicationFrançais et Anglais
DiffuseursLes Presses du réel ; OpenEdition Books
Site webbooks.openedition.org/ms/ ; journals.openedition.org/volume/

(Les Éditions) Mélanie Seteun[1] sont une maison d'édition associative, consacrée à la publication de travaux universitaires en sciences humaines et sociales (quatre collections d'ouvrages) et d'une revue de recherche, Volume ! La revue des musiques populaires, ayant pour objet principal l'analyse des musiques populaires[2].

Histoire

L'association fut officiellement créée en [3] par Samuel Étienne (Mélanie Séteun en est une anagramme[4]) et Gérôme Guibert, mais l'activité éditoriale démarra en réalité six mois plus tôt, en , avec la publication de la première référence[5]. Ils étaient, à l'époque, de jeunes doctorants désireux de proposer « des réflexions sérieuses sur les musiques populaires »[6], selon la formule de Simon Frith[7], généralement peu traitées en France par des approches universitaires[8] ou tout simplement sans l’attention qui accompagne habituellement la réflexion sur d'autres produits culturels jugés plus « légitimes »[9].

En 1998, il n'y avait pas de revue française consacrée à l'étude spécifique des musiques populaires. Le paysage éditorial et universitaire était majoritairement dominé par l'analyse strictement musicologique des musiques savantes et celle ethnomusicologique des sociétés et musiques traditionnelles lointaines.

Volume ! La revue des musiques populaires

Samuel Étienne, Gérôme Guibert et Marie-Pierre Bonniol fondèrent alors en 2001 la revue Copyright Volume !, afin d'offrir un espace spécifique pour les jeunes chercheurs d'autres disciplines, travaillant sur les musiques populaires, le sous-titre initial « musiques actuelles et problématiques plastiques » affichant une volonté d'ouverture vers les travaux de recherche associant musiques populaires et arts plastiques.

La revue fut créée pour offrir en France un espace distinct des recherches de musicologie consacrées aux musiques savantes et d'ethnomusicologie consacrées aux musiques traditionnelles "du monde". Elle est néanmoins ouverte à ces approches, dans la mesure où elles prennent pour objet les musiques populaires du XXe siècle.

Elle propose ainsi des articles de jeunes chercheurs comme d'universitaires français et internationaux reconnus, croisant des disciplines variées (nouvelle musicologie, sociologie, esthétique, ethnomusicologie, cultural studies, économie, géographie, sciences de la communication, histoire culturelle…).

Les collections d'ouvrages

La collection Musique et Société

Les Éditions Mélanie Seteun proposent une collection d'ouvrages de sociologie des musiques populaires, Musique et Société, lancée en 1998 (et coéditée entre 2000 et 2010 avec l'Irma), désormais distribuée par Les Presses du réel[10]. La collection est en ligne en libre accès (freemium) sur la plateforme de sciences humaines et sociales OpenEdition Books[11].La collection comprend les ouvrages suivants :

  • Politiques des musiques populaires au XXIe siècle[12] dirigé par Elsa Grassy et Jedediah Sklower[13], les actes du colloque international "Changing the tune" tenu à l'université de Strasbourg en [14] ;
  • Sound Factory, dirigé par Stéphane Dorin, sur les rapports entre musiques populaires et industries culturelles[15], et qui réunit les actes du colloque qui avait été tenu au Palais de Tokyo en 2008[16].
  • la Radio et ses publics (2009)[17], de Hervé Glevarec et Michel Pinet ;
  • un ouvrage dirigé par Denis-Constant Martin sur la rappeuse Diam's[18], Quand le rap sort de sa bulle. Sociologie politique d’un succès populaire[19] ;
  • un ouvrage d'Anne Petiau[20] sur le phénomène de la tecktonik et les danses electro, TechnoMedia. Jeunes, musique et blogosphère.
  • Stéréo, Sociologie comparée des musiques populaires France-Angleterre (2008), ouvrage franco-britannique dirigé par Hugh Dauncey et Philippe Le Guern[21], également publié en anglais par Ashgate ;
  • la techno et les free parties, avec Bruyante Techno (1999) d'Emmanuel Grynszpan, et Un maquis techno. Modes d'engagement et pratiques sociales dans la free party (2000) de Sandy Queudrus[22] ;
  • les rapports entre musiques actuelles et littérature, avec l'ouvrage Les Mots distordus (2000), de Stéphane Malfettes ;
  • Les nouveaux courants musicaux : simples produits des industries culturelles ? (1998) et le secteur des musiques amplifiées (2006), de Gérôme Guibert ;
  • la culture et les pratiques metal[23] (2003) et le monde du rock[24] (2006), de Fabien Hein ;

La collection Rock et Politique

L’engagement de la musique populaire britannique contre les gouvernements Thatcher (2004) avec le livre Stand Down Margaret de Yasmine Carlet[25], intégré à la collection numérique d'OpenEdition Books.

La collection Musique et environnement professionnel

En partenariat avec la fédération des lieux de musiques actuelles (Fedelima), les éditions Mélanie Seteun ont créé en 2014 la collection "Musique et environnement professionnel", constituée d'études émanant des acteurs artistiques et culturels et de leurs représentants[26]. Les études sont publiées en format numérique, librement téléchargeable sur le site de la revue Volume !

La collection Géo-environnement

En 2004, Samuel Étienne créa la collection Géo-environnement[27], consacrée à des monographies géographiques et géomorphologiques. Elle évolue actuellement indépendamment des Éditions Mélanie Seteun.

Autres activités des Éditions Mélanie Seteun

Réédition numérique de la revue Vibrations. Musiques, médias, société

La revue Volume ! et les Éditions Mélanie Seteun ont entrepris avec Antoine Hennion et le portail Persée la numérisation intégrale et la mise à disposition du public en 2016 de la première revue française d'étude des musiques populaires, Vibrations. Musiques, médias, société et de l'ouvrage Rock, de l'histoire au mythe (dir. Antoine Hennion et Patrick Mignon), qui devait en constituer le septième numéro[28].

Conférences & festivals

La revue participe depuis quelque temps à de nombreux événements, notamment des conférences, à la Cité de la musique[29], au Musée du Quai Branly, toujours autour des "musiques noires" [30], au Palais de Tokyo[31], au Point Éphémère, autour du punk[32] ou lors du festival Hip-Hop session, autour des musiques noires[33].

Minimum Rock'n'Roll

En , elle a coédité avec l'association Disco-Babel, le premier numéro de la revue Minimum Rock'n'Roll[34].

Les tournées « GBH+support »

GBH+support est un collectif de chercheurs en sciences humaines gravitant autour de Volume ! ayant proposé, entre 2004 et 2007, des conférences grand public sur les musiques populaires.

Ce collectif était rattaché à l'association loi de 1901 Mélanie Séteun, éditeur d'ouvrages universitaires en sciences humaines et sociales, et son activité visait à promouvoir la revue scientifique Copyright volume!. Une vingtaine de conférences ont été organisées en France et au Canada, aussi bien dans le cadre de festivals musicaux ou de formations académiques, l'idée fondatrice étant d'"imiter le fonctionnement d'un groupe de rock"[35] et d'"inciter le débat entre intervenants et avec le public"[36]. Au total, une quinzaine de chercheurs ont intégré ce collectif. Les thèmes évoqués inclus: la techno, le hip-hop, les fanzines, le metal, le rock et les religions, le rock alternatif, le jazz.

Origine et contexte

Le nom GBH+support fait référence au groupe punk anglais Charged GBH- dont le logo est d'ailleurs détourné, ce qui provoqua l'ire du groupe anglais[37] - mais également au principe d'organisation de concerts : la tête d'affiche est souvent accompagnée d'un groupe débutant ("support" en anglais), chargé de chauffer la salle. L'acronyme fait aussi référence aux initiales des membres du collectif originel: G pour Guibert (Gérôme Guibert), B pour Bonniol (Marie-Pierre Bonniol), H pour Hein (Fabien Hein), le support étant Samuel Etienne[38].

Thèmes traités

Les thèmes abordés lors des conférences dépendent et varient avec les intervenants ayant intégré ce collectif[39]:

The Copyright Volume Tours

Les Disques 71 / Mélanie Séteun Records

Fondé en par Samuel Etienne, ce micro-label consacré à la musique noise et expérimentale évolue désormais hors du cadre de l'association[40].

Annexes

Liens externes

  • L'« IRMA » - coéditeur de la collection Musique et Société (2000-2010), centre d'information et de ressource sur les musiques actuelles (rock, rap, jazz, musiques du monde etc.).

Articles connexes

Notes et références

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