Église Sainte-Odile de Paris

église située à Paris, en France

Église Sainte-Odile
L'église vue depuis l'avenue Stéphane-Mallarmé.
L'église vue depuis l'avenue Stéphane-Mallarmé.
Présentation
CulteCatholique romain
TypeÉglise paroissiale
RattachementArchidiocèse de Paris
Début de la construction1935
Fin des travaux1946
ArchitecteJacques Barge
Style dominantNéo-byzantin
ProtectionLogo monument historique Inscrit MH (2001)
Géographie
PaysDrapeau de la France France
RégionÎle-de-France
DépartementParis
VilleParis
Coordonnées 48° 53′ 13,4″ nord, 2° 17′ 34,7″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Église Sainte-Odile
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Église Sainte-Odile
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Sainte-Odile

L'église Sainte-Odile est une église catholique située dans le 17e arrondissement de Paris, 2, avenue Stéphane-Mallarmé, près de la Porte de Champerret. Elle est desservie par la station de métro du même nom. Son curé est actuellement Stéphane Biaggi[1].

L'église en totalité et la façade sur rue du presbytère sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le [2],[3],[4].

Chronologie

Origine

Plaque commémorative à l'entrée.

L'église Sainte-Odile est construite grâce à l'Œuvre des Chantiers du Cardinal de Jean Verdier, dont elle porte le no 108. Le |cardinal Verdier appelle ce chantier in partibus parce qu'il n'a financièrement rien coûté à son œuvre[3] : les fonds ont été fournis par des paroissiens[3], dont notamment Edmond Loutil (1863 - 1958), alors curé de la paroisse Saint-François-de-Sales, journaliste, chroniqueur au journal La Croix et romancier connu sous le pseudonyme de Pierre l'Ermite[5].

La construction dure onze ans. Elle démarre le et s'achève le [3]. Edmond Loutil dédie l'église à sainte Odile, sainte patronne de l'Alsace d'où sa mère est originaire[6].

L'église doit desservir les habitations à bon marché construites sur les anciennes fortifications[4], édifiées sur ordre de Thiers en 1841, achevées en 1846 et démantelées en 1919[3].

Architecture extérieure

Portail et porche.

L'architecte Jacques Barge[3] a choisi de s'inspirer des édifices byzantins.

La structure est réalisée en béton armé. Le soubassement est revêtu de briques en grès rose de Saverne[7], pierre de la cathédrale de Strasbourg.

L'édifice est couvert de trois coupoles surbaissées, représentant chacune une des personnes de la Trinité.

Il est dominé par un élégant clocher s'élevant à 72 mètres, ce qui en fait le plus haut de Paris[3],[7]. Un coq en cuivre repoussé surmonté d'une croix, dû à Robert Barriot[8], coiffe le clocher.

L'église mesure 72 mètres de long[3] ; ce nombre fait référence aux 72 disciples envoyés par Jésus-Christ[8],[3].

Carillon

Le clocher décagonal abrite un carillon de vingt-trois cloches, et trois cloches de volées. Toutes les cloches ont été fondues juste avant la déclaration de guerre de 1939 par la maison Paccard. Pendant les quatre années de l'occupation allemande, elles ont été enterrées près de Chartres[8]. C'est le seul carillon à poing manuel de Paris[9]. Il s'entend régulièrement à l'occasion des fêtes religieuses et certains dimanches.

Portail

Le portail est l'œuvre d'Anne-Marie Roux-Colas[8]. Au milieu des neuf chœurs des anges, sainte Odile est introduite au ciel par la Vierge Marie. Celle-ci la présente à son Fils vêtu d'une chasuble qui rappelle son rôle de prêtre éternel, au Père qui bénit le monde de sa main et à l'Esprit Saint que symbolise une colombe. Au pied de la sainte, des anges portent un livre et une église. Le livre contient la règle de la communauté monastique ; l'église représente vraisemblablement la maquette de la première église construite sur le mont Sainte-Odile à l'époque de la sainte. Devant elle, un autre ange porte sa crosse de mère abbesse. Tout autour de la Trinité est écrit : « Veni Odilia Sponsa Christi accipe coronam quam tibi Dominus praeparavit in aeternum » (« Viens, Odile, épouse du Christ, reçois la couronne que le Seigneur t'a préparée dans l'éternité »)[3],[8].

Porche

Les grilles du porche sont ornées de cabochons en verre, taillés par Auguste Labouret[8], qui illustrent les litanies de la Vierge Marie[3],[8].

Entre le porche et l'intérieur : le narthex

Dans le narthex, Robert Barriot[8],[10] a sculpté à droite, en bas-relief, Saint Christophe portant le Christ.

Décoration intérieure

Verrière représentant sainte Odile.
La nef avec l'ensemble des vitraux.
Le chœur.

Plusieurs artistes de renom ont participé à la décoration intérieure[8].

Anne-Marie Roux-Colas a sculpté le tympan, les quatre chapiteaux représentant chacun l'un des évangélistes et la Vierge Marie présentant l'Enfant Jésus.

François Décorchemont a réalisé trois verrières monumentales, d’une superficie totale d'environ 300 mètres carrés. La première représente l'archange Michel entouré, à sa droite de saint Léger, sainte Foy et saint Martial ; à sa gauche de saint Martin, sainte Solange et saint Germain. La seconde représente la vie de sainte Odile ; on y aperçoit également, en bas à droite, le cardinal Verdier et Edmond Loutil. La troisième représente l'archange Raphaël entouré, à sa droite de saint Eloi, sainte Geneviève et saint Pothin ; à sa gauche de saint Denis, sainte Radegonde et saint Rémi[11].

Gérard Ambroselli a achevé les fonts baptismaux en 1985. Un cerf s'abreuve à leur base, en référence au psaume 42 (41)[8].

Le retable est l'œuvre maîtresse de l'émailleur Robert Barriot. Il s'appuie sur 12 colonnes évoquant chacune l'un des douze apôtres[12]. Entre ces colonnes sont représentés les 24 vieillards du livre de l'Apocalypse de saint Jean et, au-dessous, les 7 églises de l'Apocalypse. Au centre, le Père apparaît au-dessus de l'Agneau divin.

L'autel principal, en verre éclaté, mosaïques et émaux, est dû à Auguste Labouret[8]. Il représente deux paons, symboles d'immortalité.

Le Christ en croix entouré de Marie et de saint Jean, ainsi que le tabernacle et les chandeliers, ont été conçus et réalisés par Charles Mellerio[8].

Orgue

L'église possède un orgue datant de 1950, du facteur Rochesson-Beuchet-Debierre.
C'est un instrument de 25 jeux à deux claviers et pédalier (21 jeux réels), avec ransmissions électriques.
Composition

Grand-Orgue
61 notes
Bourdon 16'
Bourdon 8'
Flûte harmonique 8'
Montre 8'
Prestant 4'
Nasard 2' 2/3
Octavin 2'
Tierce 1' 3/5
Fourniture IV
Trompette 8'
Clairon 4'
Récit expressif
61 notes
Cor de nuit 8'
Gambe 8'
Céleste 8'
Flûte 4'
Plein-jeu IV
Bombarde 16'
Trompette 8'
Basson-hautbois 8'
Clairon 4'
Pédale
32 notes
Soubasse 16'
Basse 8'
Flûte 16'
Flûte 8'
Flûte 4'
  • Accessoires
    • Accouplement Récit/Grand-Orgue en 16', 8' et 4'
    • Tirasses sur les deux claviers manuels
    • Tremblant sur le Récit
    • Une combinaison libre et siux cominaisons fixes.

Consécration et culte

L'église a été bénie le [4] par le cardinal Suhard et consacrée le [4], l'érection de la paroisse ayant été promulguée le par le cardinal Feltin.

Outre les messes habituelles en forme ordinaire du rite romain, la paroisse assure depuis 1988 le culte en forme tridentine du rite romain les dimanches et fêtes à h 30 (messe chantée en grégorien et polyphonies), à 17 h 45 (sauf pendant les vacances scolaires, messe lue avec orgue) et en semaine messe lue à 19 h 00.

Restauration

L'église a été restaurée en 2008[13].

Fait divers

Le samedi , un homme s'attaque à l'un des autels. Il le frappe, casse six candélabres et brise une statue de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Il ouvre également le baptistère et renverse l'eau qui sert aux baptêmes[14].

Artistes ayant pris part à la construction de l'église[3]

NomQualitéRéalisation
Jacques BargeArchitecteÉglise et presbytère
Robert BarriotMaître-verrierRetable, girouette, bas-relief de Saint-Christophe
M. BaudelotDalleurDallages
M. BodinVerrierVerres imprimés
G. CrépinPeintreChapelle des fonts baptismaux (1953)
François DécorchemontMaître-verrierVitraux de la nef et du chœur
Marcel DelangeVerrierVerrières à cives du cloître
Marthe FlandrinPeintrePolychromie du portail sculpté
M. JacobSculpteurSainte-Odile en bois polychrome
Auguste LabouretPeintre-verrierParement du maître-autel, autels latéraux, luminaires du cœur, cabochons des grilles...
M. Legrand-TardifDoreurPortail
Gabriel LoireEnsembleurDivers
C. MartinFacteur dorguesOrgues électriques
Charles Mellerio dits MellerJoaillierTabernacle, chandeliers du maître-autel, le Christ en croix entouré de Marie et de saint Jean
Maison PaccardFondeurCloches, carillon manuel
Jacques et Bilou Plasse-Le-CaisneMaître-tisserandTapisseries des chapelles (disparues)
Anne-Marie Roux-ColasSculptricePortail, chapiteaux de la nef et du chœur, bas-reliefs sous les vitraux, statues de la Vierge à l'Enfant, de Sainte-Rita-de-Cascia, de sainte Thérèse (remplacée), de Sainte Odile en marbre (accueil).
Raymond SubesFerronnier d'artGrilles de l'église

Artistes intervenus dans les années 1980[3]

NomMétierContribution
Gérard AmbroselliSculpteurFonts baptismaux, statue de Saint Odile guérissant un aveugle..
Luc et Xavier Arsène HenryArchitectesAménagement d'un chœur liturgique
Olivier JuliaFondeurReliquaire en cuivre
Jean TouretSculpteurParement d'autel en cuivre repoussé peint et Christ en croix

Notes et références

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

🔥 Top keywords: