1947

année
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L'année 1947 est une année commune qui commence un mercredi.

En bref

Relations internationales

Événements

Afrique

  • 13 janvier : grève générale à Mombasa au Kenya ; les grévistes forment un syndicat nommé African Workers’ Federation[4].
Monument commémorant les événements du 29 mars à Madagascar.
  • 4 septembre : reconstitution de l’ancienne colonie de Haute-Volta supprimée en 1932[11]. Le Soudan français est fixé définitivement dans ses frontières actuelles.
  • 6 septembre : grève des dockers de Dar es Salaam au Tanganyika[12].
  • 20 septembre : adoption du Statut de l’Algérie qui constitue désormais un groupe de trois départements bénéficiant de la personnalité civile et de l’autonomie financière. Le gouvernement général est maintenu. L’Assemblée algérienne, aux pouvoirs limités, sera élue par deux collèges distincts (citoyens de statut civil français et musulmans assimilés d’une part, Algériens ayant conservé leur statut personnel d’autre part)[13].
  • Refus d’une nouvelle Constitution par la minorité créole en Sierra Leone[18].

Amérique

Revue judiciaire n° 172 : « le général Perón a proclamé les droits du travailleurs ».
  • 6 avril : le parti communiste obtient 16,5 % des suffrages aux municipales au Chili. Le président Videla se défait de ses ministres communistes le 4 mai. Face aux grèves, Videla décrète l’État de siège, et le 21 octobre rompt ses relations diplomatiques avec les pays communistes, accusés de favoriser l’agitation sociale[24],[25].
9 juillet : le président Perón reçoit son homologue Videla à San Miguel de Tucumán à l'occasion de la déclaration d’indépendance économique de l’Argentine.

Asie et Pacifique

27 février : l’arrestation par la police d’une vendeuse de cigarettes de contrebande, suivie d’une fusillade lors de laquelle un passant trouve la mort, provoque l’incident 228 à Taïwan.
3 mai : entrée en vigueur de la Constitution du Japon[49].
  • 16 juin : l’Assemblée constituante birmane proclame l’indépendance de la Birmanie, sans lien aucun avec le Commonwealth (officielle le )[52].
  • 27 juin : à la suite de l'ultimatum du gouvernement néerlandais du 27 mai, qui réclame la constitution d’un gouvernement fédéral provisoire, le Premier ministre indonésien Sjahrir démissionne et est remplacé par Amir Sjarifuddin le 3 juillet[53]. De nombreux incidents se produisent entre les troupes hollandaises et indonésiennes. Les négociations en vue du règlement des questions économiques et pour l’application de l’accord de Linggarjati traînent en longueur.
  • 1er juillet, Chine : Lin Biao échoue à prendre Siping ; les communistes souffrent de lourdes pertes en essayant de briser les lignes de défense nationalistes[33].
  • 6-17 juillet : tenue d’un référendum d’autodétermination dans la province de la Frontière-du-Nord-Ouest, peuplée essentiellement de Pachtouns, à la demande de l’Afghanistan avec l’accession à l’indépendance de l’Inde et du Pakistan[54]. Le vote consacre le rattachement au Pakistan, mais l’Afghanistan refuse de s’incliner. Les tensions entre les deux pays persistent pendant plusieurs années. Des affrontements sporadiques ont lieu entre les forces armées pakistanaises et des membres de la tribu pachtoune qui avaient créé, avec l’approbation du gouvernement afghan, un mouvement indépendantiste décidé à établir un État sous le nom de Pachtounistan ou Pathanistan.
  • 19 juillet, Birmanie : U Saw, un rival politique nationaliste, fait assassiner le Premier ministre Aung San avec six membres du Conseil exécutif. Ce même jour, l’ordre de l’insurrection communiste armée arrive de Moscou et Pékin via Calcutta. U Nu, ancien dirigeant étudiant, appelé à diriger l’AFPFL et le gouvernement, succède à Aung San ()[45]. Il stabilise la situation (1949-1958).
  • 21 juillet : prétextant des violations de l’agrément Linggarjati, les Hollandais lancent une attaque contre la république indonésienne (« opérations de police ») et étendent leur contrôle sur les deux tiers de Java, les grandes plantations et les champs de pétrole de Sumatra[53].
15 août : partition des Indes. Elle se fait en fonction d’un pourcentage majoritaire des populations musulmanes ou hindoues par régions. De 10,5 à 14 millions de personnes sont déplacées, 500 000 sont massacrés ou meurent dans les camps.
  • 14 - 15 août à minuit : entrée en vigueur de l’India Independance Act prévoyant la partition de l’Inde. Le Pakistan et l’Inde sont déclarés dominions indépendants dans le Commonwealth[42].
    • La question des 554 États princiers est facilement résolue à trois exceptions près : le Junâgadh, le Hyderabad et le Cachemire. Le Junâgadh, dans le Gujarat, est un petit État qui a un souverain musulman et une population de 700 000 habitants à majorité hindoue. Un soulèvement populaire permet à l’Inde de l’intégrer dans son territoire le . Le nizam, souverain musulman d’Hyderabad qui règne sur 17 millions d’habitants en majorité hindous, refuse de rejoindre l’Inde. Le gouvernement indien prétextera des menées d’une milice musulmane qui terrorise la population pour lancer une opération militaire qui se termine par la capitulation d’Hyderabad le . Le maharadjah du Cachemire signe un accord de statu quo en août. Devant l’invasion des tribus pathan venues du Pakistan le 22 octobre, il opte pour l’Inde le 26 octobre. L’intervention des troupes indiennes contre les Pathan dégénère en guerre contre le Pakistan (1947-1949). L’Inde perd le Gilgit, rattaché de facto au Pakistan[56],[57].
7 octobre-22 décembre : opération Léa dans la guerre d'Indochine.

Proche-Orient

  • 29 mars : début du gouvernement irakien de Sayyid Salih Jabr (en), premier chiite à devenir Premier ministre (fin le ). Il décide de renégocier le traité d’alliance avec la Grande-Bretagne[66].
  • 2 avril : le Royaume-Uni s’en remet aux Nations unies pour le règlement de la question palestinienne[67].
  • 28 avril : l’ONU décide la création d’une commission d’enquête (UNSCOP) chargée l’élaborer un rapport en vue d’un vote des États-membres. Elle arrive en Palestine en juin[68].
  • 2 juillet : l’Irgoun enlève deux sergents britanniques, qui sont exécutés le 31[68].
  • 7 et 8 juillet : élections législatives en Syrie[70]. Le Bloc national disparaît pour laisser place à deux nouveaux partis, le parti national (partisans du président Choukri al-Kouatli, pour l’indépendance à l’égard des autres pays arabes) et parti du peuple (favorable aux projets d’union). Le parti national conserve le pouvoir en s’alliant avec des indépendants, mais l’absence de majorité claire paralyse le pouvoir. Cette situation favorise le développement du parti populaire syrien (PPS) à droite et du Ba’th (parti socialiste arabe) à gauche. La première mesure du gouvernement est de réduire les effectifs de l’armée syrienne.
  • 8 juillet : une plainte officielle relative à la présence de la Grande-Bretagne en Égypte est transmise à l’ONU[71]. Mais les Britanniques sont appuyés par les États-Unis qui souhaitent leur présence dans la région.
  • 18 juillet : l’Exodus, qui tentait d’amener en Palestine 5 000 émigrants juifs clandestins, est arraisonné par les Britanniques qui le renvoient en France[65]. C’est le début d’un éprouvant périple qui se termine le 8 septembre à Hambourg où les troupes britanniques contraignent les passagers à débarquer[68].
30 novembre : début de la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire. Volontaires arabes
2 décembre : attaque d’un quartier commercial juif de Jérusalem pendant la Guerre civile en Palestine

Europe

Europe de l’Est

Plaque commémorative de l’arrestation de Béla Kovács le 25 février.
  • 5 avril : vote de la loi de réorganisation du ministère de l’économie en Roumanie, qui devient le Ministère de l’Industrie et du Commerce, confié à Gheorghiu-Dej[80]. Mesures pour contrôler l’économie, soumise à l’inflation galopante, au marché noir et à la fuite des capitaux, création des « offices industriels » pour la répartition des produits, loi « anti-koulak » dans les campagnes, qui donne à l’État la préemption d’achat des terres, développement des coopératives de machines agricoles.
  • 16 avril : exécution par pendaison de Rudolf Höss, ancien commandant du camp de concentration d’Auschwitz[81].
  • 28 avril - 31 juillet : opération Vistule. 140 660 identifiées comme ukrainiennes (Ukrainiens, Boykos et Lemkos) vivant dans le Sud-Est de la Pologne sont déportés dans les « Territoires Recouvrés » au nord et à l’ouest du pays[82].
  • Juin : la Roumanie refuse l’aide Marshall[85] et le PCR propose un plan de six mois visant à porter la production industrielle à 70 % du niveau de 1938.
Iuliu Maniu lors de son procès, le 11 novembre.
  • 1er août : lancement d’un plan de reconstruction de trois ans en Hongrie[89].
  • 15 août : une réforme monétaire (1 leu nouveau pour 20 000 lei anciens) est adoptée en Roumanie[85], diversifiant les plafonds de change suivant les catégories sociales : bourgeois et paysans se voient dépouillés de leurs liquidités.
  • 31 août : un nouveau Parlement est élu en Hongrie, dominé par les communistes (22 % des suffrages), alliés aux socialistes. Le Parti des petits propriétaires, jusqu’alors majoritaire, n’obtient que 15 % des voix[74]. Un gouvernement de coalition est formé par Dinnyés le 24 septembre[88].
  • 22-27 septembre : la doctrine Jdanov, divisant le monde en deux camps, est exposée lors de la réunion de neuf partis communistes européens à Szklarska Poreba en Pologne. Le 5 octobre, la conférence publie une résolution annonçant la création du Kominform, une « Internationale communiste » en remplacement du Komintern. C’est un bureau d’information chargé de coordonner les activités des neuf partis face à l’impérialisme américain[90].
6-7 décembre : le Congrès du peuple à Berlin.

Europe de l’Ouest

  • - : hiver très rigoureux[96]. Il désorganise l’appareil productif au Royaume-Uni (2,3 millions de personnes en chômage technique en février) et fragilise l’économie[97].
Les länder de l’Allemagne en 1947
  • 1er janvier :
    • mise en place de la bizone en Allemagne, à la suite de l'entrée en vigueur de l’accord américano-britannique sur la fusion économique des deux zones d’occupation[98].
    • entrée en vigueur de plusieurs nationalisations décidées par le gouvernement travailliste du Royaume-Uni. Avec le National Coal Board, toute la production minière du Royaume-Uni y est concentrée, tandis que les télécommunications passent sous la gestion d’une entreprise d’État : les Cable and Wireless Communications[99].
  • 16 janvier : élection de Vincent Auriol à la présidence de la IVe République en France[100].
5 juin : plan Marshall.
  • 15 décembre : promulgation de la constitution de la Sarre. Le 20 décembre, un gouvernement sarrois est formé. La Sarre est détachée politiquement de l’Allemagne. La politique étrangère et la défense seront prises en charge par la France[132].

Fondations en 1947

Naissances en 1947

Décès en 1947

Philippe Leclerc.
Henry Ford
Max Planck
Personnalités majeures décédées en 1947

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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