Aaron Maté

journaliste canadien et propagandiste (désinformation et théories complotistes)

Aaron Maté, né en à Vancouver, est un journaliste canado-américain[1]. Il se fait connaître d'abord pour sa défense des droits des Palestiniens, puis pour son déni du Russiagate et enfin pour son relai de la propagande russo-syrienne à l'encontre de l'OIAC et ses reportages favorables au régime de Bachar el-Assad. Il est contributeur pour le site conspirationniste The Grayzone, et ancien contributeur de Democracy Now! et The Nation.

Aaron Maté
Biographie
Naissance
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Père
Mère
Rae Maté (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hannah Rose Maté (d)
Daniel Maté (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Site web
Distinction
Prix Serena Shim (en)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

Aaron Maté naît et grandit à Vancouver. Il est le fils du médecin Gabor Maté et de Rae Maté, illustratrice de littérature jeunesse.[réf. nécessaire]

Jeunesse

En 2002, vice-président du syndicat étudiant pro-palestinien de l'Université Concordia, il est l'un des principaux sujets du documentaire Discordia, qui relate une visite de Benyamin Netanyahou prévue sur le campus. Variety décrit Aaron Maté comme « au milieu », car, de confession juive, il a épousé la cause palestinienne, et sa défense de la liberté d'expression lui attire fréquemment les critiques des deux camps[2],[3]. Aaron Maté a séjourné dans les territoires palestiniens et y a constaté la façon dont sont traités ses habitants. Il critique la politique menée par Benyamin Netanyahou et le Premier ministre Ariel Sharon[3].

Carrière

Journaliste, producteur

Installé à New York, Maté écrit[Quand ?] pour The Nation, Vice et Al Jazeera. Il a également été animateur et producteur de The Real News et Democracy Now![4],[5],[6].

Il écrit aujourd'hui essentiellement pour le site américain The Grayzone fondé par Max Blumenthal et connu pour son partage de théories conspirationnistes et de propagandes d’États autoritaires, notamment la propagande pro-Kremlin[7],[8],[9],[10]. Il y anime un talk-show[6],[11].

Russiagate

Aaron Maté écrit pour The Nation des articles relatifs à l'enquête Mueller[12]. Il conteste la façon dont a été informé le grand public de cette enquête[13] et dont a été présenté le « Russiagate », c'est-à-dire les soupçons de collusion entre les russes et l'équipe de campagne électorale de Donald Trump en 2016[14]. Il reçoit le prix Izzy 2018 pour ce travail[4] et déclare, à cette occasion, que le « récit d'une collusion Trump-Russie adopté par l'establishment politique des médias américains est en grande partie une œuvre de fiction »[15]. En mai 2020, il affirme que « toutes les preuves disponibles ont montré à quel point [le Russiagate] était sans fondement ». Il ajoute regretter que la « résistance à Trump » se soit laissé distraire par cette « théorie du complot stupide »[16]. Slate affirme également que « l'obsession de l'interférence russe » a été contre-productive dans l'opposition politique à Trump, étant donné que « les pires rumeurs » concernant une collusion n'ont pu être étayées, mais estime qu'Aaron Maté a fait preuve d’exagération lorsqu'il a accusé le parti démocrate d'avoir préféré une obsession vis-à-vis de la Russie plutôt que de débattre des problèmes socio-économiques américains[17].

Pour le site Salon, il est difficilement acceptable que le journaliste puisse « réprimander » la couverture du Russiagate par sa consœur Rachel Maddow. Salon estime que Aaron Maté a effectué des « recherches considérables » mais qu'il n'a pu démystifier aucune des spéculations ou rapports qu'il a critiqués. Selon des niveaux de gravité dans les théories du complot établis par Salon (de « petit-C » à « grand-C », ce niveau étant équivalent à celui d'Alex Jones ayant fait fortune en diffusant de telles théories), le Russiagate est un « petit-C », tandis qu'Aaron Maté, même s'il a le mérite de ne pas parler de fake news, a caractérisé la spéculation de collusion Trump-Russie comme étant du même niveau que les théories du complot d'Alex Jones[18]. Joseph Camilleri (en) estime pertinent le choix d'Aaron Maté de soutenir que, dans la couverture médiatique du Russiagate, des allégations non vérifiées ont été présentées sans précaution, de gros titres incriminants en première page ont été souvent sapés par le contenu des articles ou ont fait l'objet de rétractations, et que des informations contraires ont été minimisées ou ignorées[19].

Syrie : attaque chimique de Douma et OIAC

Aaron Maté a beaucoup écrit sur les allégations selon lesquelles l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) aurait falsifié un rapport sur l'attaque chimique de Douma afin de rejeter la faute sur le régime syrien et de justifier les frappes de missiles contre les forces gouvernementales syriennes par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France. En juillet 2020, il soutient dans The Nation que l’État syrien n'est pas responsable de l'utilisation d'armes chimiques à Douma. Selon Conspiracy Watch, Aaron Maté joue un rôle crucial dans une « campagne de désinformation » menée contre l’OIAC depuis 2019[7], notamment en intervenant sur les réseaux sociaux[8], et, en participant en avril 2021 à une réunion à l'ONU parrainée par la Russie[7],[20],[21]. Aaron Maté a lui-même confirmé être en lien avec le Working Group on Syria, Propaganda and Media qui est aussi connu pour mener une campagne de désinformation[9].

Aaron Maté a réalisé des reportages favorables à Bachar el-Assad. Grayzone et lui ont reçu des fonds d'un lobby qui soutient le dictateur, via l'octroy du prix Serena Shim, administré par Paul Larudee, généralement décerné aux propagandistes du régime syrien promouvant les théories du complot favorables à Bachar el-Assad[22],[23],[24].

Alexeï Navalny

Aaron Maté et The Grayzone, militent pour le retrait du statut de détenu d'opinion à Alexeï Navalny de la part d'Amnesty International[25],[26]. Il est le premier à annoncer cette nouvelle sur les réseaux sociaux en partageant un mail du bureau britannique de l'ONG, qu'Amnesty n'avait pas prévu de rendre public. Le statut de prisonnier d'opinion est de nouveau attribué à Navalny peu après[1],[27],[28].

Prises de position

Les prises de position d'Aaron Maté sont généralement qualifiées de pro-Kremlin et de soutien de Bachar el-Assad[29],[22].

En mai 2021, le président américain Joe Biden condamne les attaques à la roquette de militants palestiniens de Gaza et déclare son « soutien indéfectible » au « droit d'Israël de se défendre », puis il contacte par téléphone le premier ministre israélien. Aaron Maté qualifie cet appel téléphonique de « feu vert » donné aux autorités israéliennes afin qu'elles continuent à « massacrer des civils palestiniens »[11].

En 2022, Aaron Maté est critiqué par des militants contre l'antisémitisme après avoir affirmé que les accusations d'antisémitisme contre Jeremy Corbyn ne seraient pas justifiées, et ne seraient en réalité que des prétextes visant à le discréditer et à minimiser la critique d'Israël[29].

Références

Liens externes

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