Abel Desjardins

historien français

Abel Desjardins est un historien français né à Paris le et mort à Douai (Nord) le .

Biographie

Abel Desjardins est le fils de Jacques-Guillaume Desjardins, chef de bureau au ministère de la Guerre à Paris et de Catherine Abel Justine Beffroy de Reigny, fille du Cousin Jacques. Abel a une sœur (Rose) et un frère, Ernest Desjardins, avec qui il est souvent confondu ; Ernest a deux fils, Paul Desjardins et Abel Desjardins (né en 1870) qui fut ami avec Marcel Proust au lycée Condorcet[1].

Il a épousé le Louise Amélie Ferey-Demey. Le couple n'aura pas d'enfants.

Un parcours d'historien

Études et formation

Bachelier ès lettres en 1832, Licencié ès lettres en 1842[2], Abel Desjardins est reçu à l’Agrégation d'histoire et géographie en 1843[3]. Il soutient une thèse sur l’empereur Julien et une thèse secondaire latine en droit romain portant sur le defensor civitatis à la Faculté des lettres de Paris en 1845[4].

Carrière

Abel Desjardins, après l’obtention de son agrégation, devient chargé de classe puis professeur d’histoire au Collège royal d’Angers (1843-1847). Ayant obtenu le doctorat ès lettres, il est nommé professeur d’histoire à la Faculté des lettres de Dijon (1847-1856). En 1856, il est muté à la Faculté des lettres de Caen. Il n’y reste qu’une année. En 1858, il est en effet nommé à la Faculté des lettres de Douai où il restera jusqu’à son décès en 1886, assurant le décanat durant la même période (1858-1886)[5]. Il est également chargé de cours à la Faculté des sciences de Lille[6].

Sociétés savantes

Abel Desjardins est Membre honoraire de droit de la Société d’agriculture, de sciences et d’arts de Douai ; membre du Bureau de la Société de géographie de Douai à partir de 1880. Il est élu membre correspondant de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1878[6].

Responsabilités académiques

Outre le décanat à la Faculté de Douai, Abel Desjardins est examinateur d’entrée à l’École normale, membre du jury d’agrégation, chargé d’inspection générale et Correspondant du Ministère de l’Instruction publique[5]. Il est également chargé de cours à la Faculté des sciences de Lille[6]. On lui doit divers écrits et projets de réformes sur l’enseignement, en particulier sur le baccalauréat[7] et la licence ès lettres[8].

Activités politiques

À ses débuts à Dijon, Abel Desjardins fonde avec son frère Ernest L’Éclaireur républicain de la Côte d’Or. Ce journal, qui soutient Eugène Cavaignac (1802-1857) à la Présidence de la République contre Louis-Napoléon Bonaparte, paraît le dimanche à partir du , puis trois fois par semaine dès le n° 3[6].

Décorations

« Homme du monde » d’après la fiche confidentielle de 1886[5], Abel Desjardins est Chevalier de l’ordre impérial de la Légion d’honneur en 1853 et Officier en 1867[9].

Œuvres principales

  • 1841 : Essai sur l’enseignement (Paris).
  • 1845 : L’empereur Julien : thèse présentée à la Faculté des Lettres de Paris (Paris).
  • 1845 : De Civitatum Defensoribus sub imperatoribus romanis : thesim proponebat Facultati Litterarum Parisiensi (Angers).
  • 1849 : Études sur saint Bernard : trois leçons extraites du cours d’histoire professé à la Faculté des lettres de Dijon (Dijon).
  • 1854 : Vie de Jeanne d’Arc d’après les documents nouvellement publiés (Paris) - Nombreuses rééditions.
  • 1857 : L’esclavage dans l’Antiquité : leçon extraite du cours d’histoire professé à la Faculté des lettres de Caen (Caen)[10].
  • 1859-1886 : Négociations diplomatiques de la France avec la Toscane, documents recueillis par Giuseppe Canestrini et publiés par Abel Desjardins dans la « Collection de documents inédits sur l’histoire de France », 6 vol. (Paris).
  • 1869 : Le Monument de Vercingétorix, souvenir d’un vieux Bourguignon (Douai).
  • 1873 : Charles IX : deux années de règne, 1570-1572 : cinq mémoires historiques d’après les documents inédits.
  • 1873 : Félix Lambrecht, député du Nord, ministre de l’Intérieur : souvenirs recueillis par Abel Desjardins, doyen de la Faculté des Lettres de Douai (Paris).
  • 1875 : Une Congrégation générale de cardinaux en 1595 (Douai).
  • 1877 : Maximes d’un homme d’État du XVIe siècle : ricordi politici e civili di Francesco Guicciardini (Douai).
  • 1883 : La Vie et l’œuvre de Jean Bologne d’après les manuscrits inédits recueillis par M. Foucques de Vagnonville (Paris).
  • 1885 : La Réforme du baccalauréat (Douai).

Iconographie

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Voir la notice consacrée à Abel Desjardins dans : Jean-François Condette, Les lettrés de la République : les enseignants de la Faculté des lettres de Douai puis Lille sous la Troisième République, 1870-1940 : dictionnaire biographique, Université Lille 3, 2006.

Liens externes

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