Abraham Fourdy

compositeur français

Abraham Fourdy, né vers 1560 à Orléans (?), où il est mort le , est un compositeur français.

Abraham Fourdy
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Biographie

Fils de Gentiane Labas, il fut, de 1588 à 1633, maître de musique de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans.

En 1581, il était choriste de la cathédrale Sainte-Croix. Le , grâce à son motet sur l'antienne Dum Aurora[1], pour chœur à 5 voix, construit en deux parties (selon une pratique de cette époque), il remporta la « harpe d'argent » au Puy de musique d’Évreux, un important concours annuel de composition musicale créé par Guillaume Costeley, auparavant organiste du roi[2].

En 1588, Fourdy est reçu chanoine semi-prébendé, sur la 32e stalle de l'église Saint-Aignan, signe qu’il est devenu le maître de musique de la collégiale. Le , on le reçut chanoine de résidence, sur la 31e stalle. Il ne se retira qu’en 1633 (cette année-là, son successeur, Liphard Benoît, sera installé sur la stalle 30).

Le , les deux hommes signèrent un accord, au sujet de « tous et chascuns les Livres et pappiers de Musique manuscriptz ou aultres quelsconques [ajouté : « dud[it] art de musique »] qui sont en la possession d’icelluy Fourdi, sans en rien reserver, le tout à prendre et recepvoir par led[it] Benoist après le deces dud[it] Fourdi et non autrement »[3].

Abraham Fourdy mourut le suivant[4]. Actuellement, ses œuvres semblent malheureusement toutes perdues.

Il chantait (ténor) avec accompagnement de luth, car on trouve son nom (« Fourdy 1623 ») au côté de celui de « Hecquin 1623 », qui était un étudiant chanteur, baryton, originaire d'Arras[5] : leurs deux noms sont inscrits sur un recueil de pièces pour chant et luth publié aux Pays-Bas en 1601 et conservé à la Médiathèque d'Orléans[6].

Notes et références

Bibliographie

  • François Turellier, Un musicien dans la ville. Abraham Fourdy, maître de musique de la collégiale Saint-Aignan d'Orléans (XVIe-XVIIe s.) : Un interprète compositeur, entre plain-chant, polyphonie et divertissements pour voix et luth en usage dans la "Nation germanique" de l'université (d'Orléans), Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, T. XXII, N° 173, 1er trimestre 2015, pp. 51-66.
  • Marlène Britta, François Turellier, Philippe Vendrix, La Vie musicale à Orléans de la fin de la guerre de Cent Ans à la Saint-Barthélemy, in : Orléans, une ville de la Renaissance. Ville d'Orléans, Centre d'études supérieures de la Renaissance, université François-Rabelais : 2009, p. 120-131. Réédition en 2019 : id., p.  55-71.
  • Théodose Bonnin et Alphonse Chassant. Puy de musique, érigé à Évreux, en l’honneur de madame Sainte Cécile. Publié d’après un manuscrit du XVIe siècle. Évreux : Impr. Ancelle fils, 1837. Numérisé sur Google books. Réédition : Genève, Minkoff, 1972 (coll. La Vie musicale dans les provinces françaises, vol. II).
  • Henri Herluison et Paul Leroy. Notes artistiques sur les auteurs dramatiques, les acteurs et les musiciens dans l'Orléanais, in Réunion des Sociétés des Beaux-Arts des Départements, 21 (1897), p. 766-795.
  • Cornelia M. Ridderikhoff et Hilde de Ridder-Symoens, Les livres des procurateurs de la Nation Germanique de l’ancienne Université d’Orléans. 1444-1602. Tome I. Premier livre des procurateurs. 1444-1546. Première partie. Texte des rapports des procurateurs, Leyde, E.J. Brill, 1971, XXXI-390 p.
  • H. de Ridder-Symoens, Detlef Illmer, C. M. Ridderikhoff, Id. Seconde partie. Biographies des étudiants. 1444-1515, Id., 1978, 3 vol. Vol. 1, CXXXV-354 p. ; Vol. 3, ibid., 1985, VIII-204 p. et planches : Tables.