Affaire Otto Warmbier

étudiant américain emprisonné en Corée du Nord

L'affaire Otto Warmbier concerne l'arrestation en Corée du Nord d'un étudiant américain, Otto Warmbier, accusé d'avoir essayé de voler, en décembre 2015, une affiche de propagande dans le hall de l’hôtel dans lequel il résidait. Inculpé d'« actes hostiles » contre la Corée du Nord, il est condamné à 15 ans de travaux forcés. Tombé dans le coma durant son incarcération, il est rapatrié en aux États-Unis où il meurt six jours après son arrivée.

Otto Warmbier
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 22 ans)
University of Cincinnati Medical Center (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Oak Hill Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Otto von SchirachVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Étudiant, étudiant à l'universitéVoir et modifier les données sur Wikidata

Le , une juge de Washington condamne la Corée du Nord pour torture, prise d'otage et meurtre extrajudiciaire d'Otto Warmbier, et demande plus de 501 millions de dollars de dommages et intérêts pour ses parents.

Emprisonnement en Corée du Nord

Otto Frederick Warmbier, né le à Cincinnati, suit un cursus d'économie à l'université de Virginie. En décembre 2015, il part pour un voyage organisé par Young Pioneer Tours (en), une agence basée en Chine, pour fêter le nouvel an à Pyongyang. Le voyage était prévu pour durer cinq jours, et Otto Warmbier devait revenir aux États-Unis le [1]. Il aurait tenté de voler une affiche de propagande politique nord-coréenne dans l'hôtel international Yanggakdo[2]. Arrêté, il est condamné à quinze ans de travaux forcés pour subversion le [3].

Il apparaît pendant une trentaine de minutes dans une vidéo tournée le à Pyongyang qui a été transmise à un journaliste de CNN. Il se dit bien traité par le gouvernement nord-coréen et avoue avoir été manipulé par une organisation universitaire secrète et la CIA afin d'accomplir l'acte hostile qui a conduit à son arrestation[4]. On ne sait pas si Otto Warmbier a fait ces aveux sous la contrainte[5]. Cependant, le directeur adjoint de Human Rights Watch, Phil Robertson, considère que l'audience avait été totalement arbitraire[6].

Entré dans un coma profond pendant sa détention, Otto Warmbier est libéré et renvoyé dans son pays en juin 2017[7]. Les autorités nord-coréennes affirment que le coma est causé par la conjonction de botulisme et de la prise de somnifères. Pris en charge par l'université de Cincinnati dès le , en vue d'évaluation et de traitement, on lui diagnostique de sévères dommages neurologiques. Son père pense qu'il a été terrorisé et brutalisé.

Le , six jours après son retour aux États-Unis, Otto Warmbier meurt à l'âge de 22 ans[8]. Le corps ne présente pas de traces de tortures selon l'autopsie[9].

Conséquences

Après la mort de l'étudiant, le président américain Donald Trump dénonce le « régime brutal » de Pyongyang[1] et l'accuse d'avoir « torturé au-delà de l'imaginable » Otto Warmbier[9].

Les États-Unis interdisent depuis lors à leurs ressortissants tout voyage en Corée du Nord[10].

Jugement

Le , en vertue d'une loi américaine permettant de poursuivre pour des crimes non couverts par l'immunité diplomatique, la juge Beryl Howell de Washington condamne la Corée du Nord pour torture, prise d'otage et meurtre extrajudiciaire d'Otto Warmbier, et demande plus de 501 millions de dollars de dommages et intérêts pour ses parents, Fred et Cindy Warmbier. Il est toutefois peu probable que cette condamnation soit suivie d'effets[11].

Mike Pence, son épouse, des réfugiés politiques nord-coréens et Fred Warmbier, père d'Otto Warmbier, au musée de l'Incident de Baengnyeong.

Notes et références

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