Albert Rivière

personnalité politique française

Albert Rivière, né le à Le Grand-Bourg (Creuse) et mort le (à 62 ans) à Boussac (Creuse), est un homme politique français, député socialiste (SFIO) de la Creuse de 1928 à 1942 et plusieurs fois ministre.

Albert Rivière
Illustration.
Albert Rivière en 1932.
Fonctions
Député français

(14 ans, 1 mois et 2 jours)
Élection29 avril 1928
Réélection8 mai 1932
3 mai 1936
CirconscriptionCreuse
LégislatureXIVe, XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politiqueSFIO
Ministre des Colonies

(26 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
Président du ConseilPhilippe Pétain
GouvernementPétain
PrédécesseurLouis Rollin
SuccesseurHenry Lémery (Vichy)
Ministre des Anciens combattants et des Pensions

(2 mois et 26 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
Président du ConseilPaul Reynaud
GouvernementReynaud
PrédécesseurRené Besse
SuccesseurJean Ybarnégaray
Ministre des Pensions

(28 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
Président du ConseilLéon Blum
GouvernementBlum II
PrédécesseurRobert Lassalle
SuccesseurAuguste Champetier de Ribes

(1 an, 7 mois et 14 jours)
PrésidentAlbert Lebrun
Président du ConseilLéon Blum
Camille Chautemps
GouvernementBlum I
Chautemps III
PrédécesseurRené Besse
SuccesseurRobert Lassalle
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceLe Grand-Bourg
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décèsBoussac
Sépulturecimetière de Boussac
NationalitéFrançaise
RésidenceCreuse

Biographie

Albert Rivière naît dans une famille d'artisans. Il s'installe comme négociant à Boussac. Il est très grièvement blessé durant la Première Guerre mondiale, et à ce titre, fait partie des gueules cassées. Il s'investit rapidement dans la vie publique jusqu'à devenir secrétaire de la Fédération socialiste (SFIO) de la Creuse en 1922, où il succède à Camille Benassy.

Candidat aux élections générales de 1928 dans la circonscription de Boussac, il l'emporte nettement sur le député sortant, le radical et ancien ministre de l'agriculture François Binet.

Il est l'un des artisans de la victoire socialiste en Creuse en 1936 avec l'envoi de trois SFIO, sur quatre sièges à la Chambre (Albert Rivière, Sylvain Blanchet et Camille Riffaterre). Son activité intense au Parlement dans de nombreux domaines contribue au renouvellement de la confiance de ses électeurs en 1932 et 1936, et à sa nomination plusieurs fois au gouvernement, notamment dans le gouvernement du Front populaire.

Le , il vote le projet de loi constitutionnel accordant les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En , le jury d'honneur décide que son aide à la Résistance (par exemple lorsqu'il a participé à l'évasion d'André Blumel de la prison d'Évaux-les-Bains et caché Robert Lazurick, résistant et juif) ainsi qu'à des pilotes canadiens dont l'avion avait été abattu par la DCA allemande (acte qui lui a valu de recevoir la Military Cross) ne pouvait pas annuler son vote du et sa participation au dernier gouvernement de la Troisième République (gouvernement Philippe Pétain), aussi est-il déclaré temporairement inéligible ; mais en novembre de la même année, sur la base de nouvelles pièces à conviction concernant son activité en juin-, son inéligibilité est annulée[1]. Il ne reprend pas d'activité politique après la guerre[réf. nécessaire].

Références

Mandats électifs

Mandats parlementaires

Mandats locaux

Articles connexes

Bibliographie

  • « Albert Rivière », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  • « Rivière (Albert) », Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éd. de l'Atelier
  • J-C Pasty, L'évolution de l'opinion publique dans le département de la Creuse depuis 1919, thèse, 1958
  • Georges Dauger, Aux origines de Front populaire en Creuse, Études creusoises, 1986

Liens externes