André (chaussure)

marque de chaussures

André est une entreprise de chaussures et une entreprise de distribution française basée à Paris. André compte plus de 70 magasins sur toute la France, et un site de vente en ligne.

André
logo de André (chaussure)

Création1896
Dates clés5 août 2020 (changement de nom)
FondateursAlbert Lévy et Jérôme Lévy
Forme juridiquesociété par actions simplifiée
SloganToute la mode à vos pieds
Siège socialParis
Drapeau de la France France
DirectionFrançois Feijoo[1]
Activitévente au détail d'articles chaussants
Effectif220 au 05 août 2020
SIREN885176396[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Site webandre.fr

Chiffre d'affaires96 927 600 €[3]

Fondée en 1896, cette entreprise est à l'origine du groupe Vivarte, qui disparaît en 2021.

Le , la marque et les boutiques André ont été reprises par 1Monde9, la société de François Feijoo. En , une partie de la société est reprise par le belge Optakare.

Historique

En 1896, Albert Lévy rachète la Manufacture nancéienne de chaussures et se lance dans la fabrication de chaussures bon marché. Comprenant que la confection artisanale de chaussure doit passer à un stade industriel pour accéder à un marché de masse, il veut créer dans ce but des points de vente[4].

En 1903, Albert s'associe à Jérôme Lévy (un homonyme). Ils ouvrent des magasins à Paris, sous l'enseigne « Mathieu » avec comme concept des prix bas, un vaste assortiment de produits à marge réduite. Le rachat de deux boutiques « André », situées boulevard Barbès et avenue de Saint-Ouen, amène l'entreprise à adopter ce nouveau nom d'enseigne pour l'étendre à l'ensemble des succursales et des franchisés de l'entreprise. Le succès est au rendez-vous avec 12 magasins ouverts dans les centres-villes en 1906, 57 en 1914 (vendant alors 500 000 paires), dont la moitié sont parisiens, 130 en 1936[5].

En 1919, le siège social déménage au 28 rue de Flandre, l’actuelle adresse du groupe. C’est le début de l’expansion d’un important réseau de succursales de ventes : 12 magasins en 1906, 33 en 1910, 57 en 1914, 117 en 1930, 135 en 1935 et 150 en 1944, en France et en Algérie. Ces magasins sont situés dans les grandes villes, dans les artères les plus passantes, constituant un patrimoine immobilier de grande valeur[6]. Parallèlement à la croissance de sa surface commerciale, André augmente progressivement sa capacité de production. En 1932, le groupe comprend une tannerie à Longjumeau, trois usines de chaussures, deux à Nancy et une à Arpajon (alors en Seine-et-Oise), une usine de talons de bois et de formes pour chaussures à Châtillon-sur-Seine (les anciens établissements H. Suquet et Cie), deux ateliers de piqûres et de réparations l’un à Angerville, l’autre rue Delouvain à Paris (complétés par du travail à domicile), un entrepôt à Pantin, et le siège au 28 rue de Flandre à Paris depuis 1919[7].

Dès 1932, l'entreprise entame une longue coopération avec l'agence Publicis, et le publicitaire Marcel Bleustein-Blanchet lui trouve son premier slogan : « André, le chausseur sachant chausser ».

À partir de 1934, des chaînes de montage sont mises en place dans l’usine André de Nancy[8].

En 1940 et 1944, André est placé sous administration provisoire du fait de la législation antisémite adoptée par le gouvernement de Vichy. Malgré les convoitises multiples autour de l'entreprise, celle-ci n'est ni vendue, ni liquidée durant l'Occupation (objectif pourtant des lois d'aryanisation économique) : premier producteur français de chaussures (10 % de la production française dans les années 1930), sa capacité productive est bien trop précieuse en une période de pénurie[9],[10]. L'entreprise produit 140 000 paires de chaussures entre le et le , pour répondre aux commandes allemandes[11].

En 1960, la présidence du groupe est prise par Jean-Louis Descours, qui travaillait dans l'entreprise depuis 1947[12] ; il développe considérablement l'entreprise, par croissance interne et création des « halles aux chaussures » et « halles aux vêtements » avant d'en être écarté en 1990 par un actionnaire majoritaire.

Dès 1963, André s'implante dans les centres commerciaux et les hypermarchés. En 1967, la marque s'internationalise avec la création d’André International, qui ouvre des succursales en Belgique, au Canada, en Italie, en Allemagne. Le 31 mai 1981, le 500e magasin ouvre ses portes.

Dans les années 1990, le groupe André possède l'entreprise Adolphe Lafont mais accuse des déficits chroniques[13].

Magasin André (centre commercial Ulis 2).

En 2001, le groupe André, qui totalise 230 magasins[14], change de nom et devient Vivarte.

Le PDG de Vivarte, Georges Plassat, tente de relancer la croissance de cette enseigne discount concurrencée par ÉRAM ou Bata, mais son nouveau PDG en 2013, Lionel Giraud, choisit une nouvelle stratégie en repositionnant la marque sur un marché plus haut de gamme[15]. Cette mue se caractérise par l'ouverture d'un site de vente en ligne, des campagnes de street marketing[16], un nouveau concept de magasin (mobilier en wengé, disparition des boîtes à chaussures), des collections plus ouvertes aux hommes (qui ne représentent que 15 % de sa clientèle) et aux accessoires de maroquinerie, un nouveau logo et une nouvelle signature publicitaire « André, souliers de mode depuis 1900 »[17].

En 2016, André compte 196 établissements actifs[18] et reste lourdement déficitaire[19]. Malgré ses dettes alourdissantes, le groupe Vivarte dément l'information de sa séparation de la marque André[20].

Le , alors que de nouveaux emplois pourraient être menacés par la restructuration de Vivarte, la mise en vente d'André est annoncée[21]. En , la reprise de la société par Spartoo est annoncée ; cette société conserverait la totalité des effectifs et l'ensemble des magasins (sauf un)[22]. En , Spartoo annonce la reprise d'André. Le , Pierre Lagrange prend la direction générale d'André. Le le nom de la société est changé en Exand Holding sous la direction de Patrick Puy nommé le . C'est une filiale de Spartoo qui gère les magasins subsistants : la société TooAndré.

Le l'enseigne dépose le bilan à la suite de la fermeture des magasins non essentiels ordonnée par le gouvernement français dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. L'entreprise est placée en redressement judiciaire le . 600 salariés voient leur emploi menacé[23]. En juillet 2020, le tribunal de commerce valide l'offre de reprise menée par François Feijoo, ancien directeur d'André entre 2005 à 2013, reprenant 55 magasins sur les 180 et 221 emplois[24].

En février 2023, l'enseigne est à nouveau placée en redressement judiciaire[25]. En mai 2023, 21 des 49 magasins André ont été repris par la société belge Optakare, qui reprend la marque André[26] et devient New André[pas clair].

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

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