Armbouts-Cappel
Armbouts-Cappel [aʁmbuts kapɛl] est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Armbouts-Cappel | |||||
![]() Pont-levis du Grand-Millebrugghe. | |||||
![]() Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine de Dunkerque | ||||
Maire Mandat | Jean-Luc Darcourt 2020-2026 | ||||
Code postal | 59380 | ||||
Code commune | 59016 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Armbouts-Cappellois | ||||
Population municipale | 2 125 hab. (2021 ![]() | ||||
Densité | 209 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 42″ nord, 2° 21′ 15″ est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 6 m | ||||
Superficie | 10,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Coudekerque-Branche | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Nord Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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Géographie
Localisation
La commune d'Armbouts-Cappel partage avec sa voisine Steene le hameau du Grand-Millebrugghe, coupé en deux par le canal de la Haute Colme.
Elle se situe à 7 kilomètres de Bergues, à 9 kilomètres de Dunkerque.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Hydrographie
Le canal de la Haute-Colme passe à Grand-Millebrugghe. Le canal de Bourbourg à Dunkerque passe à l'extrémité nord de la commune.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 726 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dunkerque à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Voie de communication et transport
Le village est située à proximité de l'Autoroute A25 (France).La commune est également desservie par la ligne 15 du réseau DK'Bus.
Urbanisme
Typologie
Armbouts-Cappel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
La commune comprend les hameaux et lieux-dits suivants : le Grand-Millebrugghe, le Kromenhouck, le Pont de Petite-Synthe[12].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83,9 %), zones urbanisées (7,9 %), prairies (4,7 %), eaux continentales[Note 3] (3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b3/59016-Armbouts-Cappel-Sols.png/310px-59016-Armbouts-Cappel-Sols.png)
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Erembaldi Capella en 1067 (Dans une charte qui indiquait les us et coutumes de la châtellenie de Bergues), Armboutscapel en 1793, Arembout-Cappel en 1801.
Il signifie la « chapelle d'Erembaud » (Erembaud étant le nom du seigneur de Bruges)[14].
- En néerlandais : Armboutskapel, en flamand : Aremboutskappel[15].
Histoire
Armbouts-Cappel signifie Chapelle d’Erembaud, Erembaud étant le seigneur de Bruges, (de arnu = aigle et baltha = hardi, méchant). La commune Capella Erembaldi, est citée en 1067 dans une charte de Baudouin, comte de Flandre, en faveur de l'abbaye de Saint-Winoc de Bergues[16]. En 1191, la comtesse de Flandre Mathilde de Portugal approuve un accord passé entre l'abbaye et un dénommé Eustache le Grand au sujet de la dîme d'Arembouts Cappel[17].
Armbouts-Cappel dépendait de la châtellenie de Bergues et du diocèse d'Ypres, doyenné de Dunkerque[18], après avoir fait partie du diocèse de Thérouanne.
En 1658, après la bataille des Dunes remportée par Turenne, Dunkerque devient anglaise. La possession anglaise recouvre non seulement la ville de Dunkerque mais aussi des territoires dont certains jusque là relevaient de la châtellenie de Bergues : Mardyck, Grande Synthe, Petite Synthe, une partie d'Armbouts-Cappel, Cappelle la Grande, une partie de Coudekerque, Téteghem, Uxem, Ghyvelde, Leffrinckoucke, Zuydcoote. En 1662, Louis XIV rachète ce territoire aux Anglais, une partie d'Armbouts-Cappel devient donc française, le reste est espagnol jusqu'en 1668 et le traité d'Aix la Chapelle où la France récupère la Flandre[19].
En 1793, les terres de Spycker, Coudekerque-Branche et Armbouts-Cappel ont subi des dégâts liés à l'envahissement d'eau salée dans les fossés et watergangs de ces communes. Cela résultait d'une expérience malheureuse visant à faire monter le niveau du canal de Bergues pour permettre à Bergues d'être atteinte par des vaisseaux venant de la mer (vieille revendication berguoise, abandonnée ensuite face à la réalité de Dunkerque mieux placée à cette fin). La solution vint d'une décision prise par les administrateurs du district d'interrompre la navigation sur le canal de Bergues, de le tirer à sec pour faire écouler les eaux salées[20].
En août , Armbouts Cappel se retrouva prise pendant quelques jours dans les combats opposant les ennemis coalisés à la République française. L'ennemi voulait prendre Dunkerque et dans cet objectif assiégeait également Bergues. Les combats et/ou présence de troupes concernèrent les villages environnants dont Armbouts-Cappel. Le village fut également touché par l'inondation du pays en eau de mer, provoquée par les Français afin de mieux résister en gênant les mouvements des armées assaillantes. L'affaire prit fin avec la Bataille d'Hondschoote, victoire française qui amena l'ennemi à quitter la région[21].
En 1806, l'annuaire statistique départemental attribue à la commune deux hameaux : Millebreugghe, et Cleen Synthe-Brugge (pont de petite synthe)[22].
En 1862, un tremblement de terre, rapporté par le curé du village et autres chroniques paroissiales, a lieu à Armbouts Cappel et les environs[16].
Première guerre mondiale
Pendant la première guerre mondiale, en 1917, Spycker est le siège d'un commandement d'étapes, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front. Armbouts-Cappel fait partie des communes dépendant de ce commandement d'étapes, de même que Steene, Looberghe, Mardyck[23]. En début décembre 1917, le commandement d'étapes transféré à Steene depuis juillet 1917, est de nouveau transféré à Armbouts-Cappelle avant de revenir à Spycker[24].
En 1916, la commune relève du commandement d'étapes de Grand-Millebrugghe et en 1917-1918, de celui de Téteghem[23] ainsi que de celui de Petite-Synthe[23].
Le 4 juin 1916, est signalé la présence sur la commune d'Armbouts-Cappel d'un obus pouvant ne pas avoir éclaté. Des instructions sont attendues pour le faire exploser[25].
Le 25 février 1917, un soldat, Adriensen Henri, de l'arme du génie, en congé de convalescence de 45 jours sur la commune, s'est suicidé. Ses effets ont été transportés au centre de Dunkerque[26].
Le 24 mars 1917, vers 21 heures, un avion allemand a lâché une bombe sur le territoire de la commune à proximité de Petite-Synthe, dans un champ situé à environ 200 m d'une voie de grande communication. Elle a causé des dégâts matériels insignifiants, vitres cassées d'une maison du hameau du Pont de Petite-Synthe. Elle n'a pas fait de victimes[27].
Le , des artilleurs présents sur la commune ont trouvé dans un fossé à proximité de la ferme de la veuve Adriansen, le corps du garçon de cette ferme, dénommé Deconninck, porté disparu depuis le 13 janvier. La gendarmerie de Bergues mène l'enquête[28]
Seconde guerre mondiale
Le village, situé sur la ligne de défense sud du port de Dunkerque, a été détruit pendant la seconde guerre mondiale de même que l'église avec sa tour carrée d'époque et de style roman avec ses chaire et confessionnal datant du XVIIIe siècle. Ces destructions valurent au village de recevoir la croix de guerre 1939-1945[12].
Depuis 1945
Dans les années 1970, il était desservi par la ligne d'autobus Dunkerque à Saint-Omer.
Politique et administration
Situation administrative
Armbouts-Cappel est membre de la communauté urbaine de Dunkerque (Dunkerque Grand littoral) créée en 1968.
Tendance politique
Administration municipale
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
Politique environnementale
Jumelages
MINSTER - Royaume-Uni
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2021, la commune comptait 2 125 habitants[Note 4], en diminution de 8,44 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 30,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 111 hommes pour 1 129 femmes, soit un taux de 50,4 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Santé
Enseignement
Armbouts-Cappel fait partie de l'académie de Lille.
Sports
Le ministère des sports a décompté 22 équipements sportifs sur le territoire de la commune en 2013[44].On y trouve notamment le club de football de l'U.S.F.A.C
Média
Cultes
Économie
Culture et patrimoine
Les fêtes communales ont lieu le 2e dimanche avant la Pentecôte et le dimanche précédant le [12].
Lieux et monuments
- La tombe du Baron Coppens au cimetière communal (le Baron Laurent Coppens fut maire de Steene en 1790).
Personnalités liées à la commune
- Alexis Beernaert
- Jules Nempon, (1890-1974), cycliste sur route français ayant participé à huit reprises au Tour de France, est né dans la commune.
- Jean Neuville, symbole de la résistance durant la Seconde Guerre Mondiale.[réf. nécessaire]
- Victor Engrand, écrivain juif réfugié chez monsieur Jean Neuville de 1941 à 1943 d'où il correspondait avec Hannah Arendt.[réf. nécessaire]
- Grégoire Kedziora, personnalité politique qui aura permis à la ville de se développer et d'acquérir une certaine reconnaissance locale dans les années 1960.
- Edmond-Louis Blomme (1828-1910), écrivain de langue française et flamande, y fut instituteur a écrit une Monographie d'Armbouts-Cappel, présentée au concours de Lettres en 1894 de la Société dunkerquoise.
Héraldique
Les armes d'Armbouts-Cappel se blasonnent ainsi : « D'hermines au chevron de sable. » |
Folklore
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b3/Ham_%2813_mai_2007%29_Bienaim%C3%A9_1.jpg/180px-Ham_%2813_mai_2007%29_Bienaim%C3%A9_1.jpg)
Médiathèque
Construite en 2007, la médiathèque Le Petit Prince se situe au cœur du village. Aménagée sur 400 m², elle dispose d'un fonds de 8 500 livres adulte et jeunesse, 14 revues, plus de 1 600 CD et environ un millier de DVD.
- Quelques photos de la médiathèque « Le Petit Prince »
- L'entrée de la médiathèque est juste à droite de la façade vitrée.
- La bibliothèque, sa lumière naturelle, et un poste d'accès à Internet.