Assemblée nationale (Afghanistan)

parlement bicaméral de l'Afghanistan

L'Assemblée nationale (en pachto : ملی شورا romanisé : Mili Shura ; en dari : شورای ملی romanisé : Shura-e Milli) était le parlement bicaméral et l'institution détentrice du pouvoir législatif de la république islamique d'Afghanistan de jusqu'à la chute du régime en . Établie par la Constitution de , sa structure et son rôle au sein du régime politique afghan sont fixés par le chapitre cinq de cette dernière[1].

Assemblée nationale
(ps) Mili Shura
(prs) Shura-e Milli

ملی شورا
شورای ملی

17e législature de la Chambre du peuple

Description de cette image, également commentée ci-après
Présentation
TypeBicaméral
ChambresChambre du peuple
Conseil des Anciens
Création
(dernière forme)
Fin
LieuKaboul
Structure
Membres352 membres :
250 à la Chambre du peuple
102 au Conseil des Anciens
Élection
Système électoral
(Chambre du peuple)
Vote unique non transférable
Dernier scrutin20 et 21 octobre 2018
Système électoral
(Conseil des Anciens)
Dernier scrutin

Bâtiment de l'Assemblée nationale

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Photographie du lieu de réunion.

Divers
Site webparliament.af
Voir aussiPolitique en Afghanistan

Son siège est situé dans la capitale du pays, Kaboul.

Structure

L'Assemblée nationale est bicamérale[2] :

Rôle

Étant détentrice du pouvoir législatif, l'Assemblée nationale vote les lois, le budget, contrôle les actions du gouvernement, approuve ou non les nominations présidentielles et ratifie les traités internationaux[2].

L'Assemblée nationale est la seule institution capable de convoquer la Loya Jirga, approuver l'état d'urgence dans le pays et lancer une procédure d'impeachment du Président afghan[2].

Représentant le peuple afghan, la chambre basse est la seule institution pouvant voter une motion de censure contre les membres du gouvernement[2].

Procédure législative

L'initiative législative revient aux parlementaires et au gouvernement. La Cour suprême, la plus haute autorité du pouvoir judiciaire peut également proposer une loi, mais uniquement avec l'accord du gouvernement, qui doit présenter la dite loi[2].

Histoire

En 1965 sont élues les premières femmes députées (Roqia Abubakr, Khadija Ahrari, Masuma Esmati-Wardak et Anahita Ratebzad) et sénatrices (Aziza Gardizi et Homeira Seljuqi)[3].

Le parlement issu de la Constitution de 2004 est inauguré le (le premier depuis trente ans). Les seuls représentants officiels étrangers sont une délégation du Parlement européen menée par Jürgen Schröder (en) et Anne McLauchlan, ainsi que le vice-président des États-Unis Dick Cheney, qui est arrivé au cours de la cérémonie[4].

La présence d'ancien chefs de guerre au sein des parlementaires est vue par certains interlocuteurs de la délégation européenne comme une menace et un échec des vérifications pour empêcher des criminels de guerre d'être présents au sein du nouveau parlement. A contrario, d'autres personnes pensent que voir la participation de telles personnes à la vie démocratique est un atout pour éviter que ces derniers ne fassent usage de la violence pour résoudre leurs différends[5].

Le gouvernement de l'Inde a approuvé le la construction d'un nouveau bâtiment pour le parlement[6]. Situé en face du Palais de Darulaman, dans la périphérie ouest de Kaboul, le nouveau siège comprend deux salles où siègent les chambres, une bibliothèque et une salle de prière[7].

Le parlement est attaqué le 22 juin 2015 par les talibans[8]. À l'issue d'un siège d'environ deux heures, les assaillants sont tués par les forces de sécurité[9].

Lors de l'offensive des talibans d'août 2021, la République islamique d'Afghanistan cesse de contrôler le territoire et ses institutions ne fonctionnent plus après le départ du président Ashraf Ghani du pays[10]. Le 15 janvier 2023, Mursal Nabizada, députée depuis 2018, est la première membre du Parlement à être assassinée[11].

Références

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