Auboué

commune française du département de Meurthe-et-Moselle

Auboué est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf.

Auboué
Auboué
Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Auboué
Héraldique
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionGrand Est
DépartementMeurthe-et-Moselle
ArrondissementBriey
IntercommunalitéCommunauté de communes Orne Lorraine Confluences
(siège)
Maire
Mandat
Fabrice Brogi
2020-2026
Code postal54580
Code commune54028
Démographie
GentiléAubouésiens
Population
municipale
2 652 hab. (2021 en augmentation de 5,7 % par rapport à 2015)
Densité584 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 12′ 46″ nord, 5° 58′ 39″ est
AltitudeMin. 177 m
Max. 266 m
Superficie4,54 km2
TypeCommune urbaine
Unité urbaineJœuf
(banlieue)
Aire d'attractionVal de Briey
(commune du pôle principal)
Élections
DépartementalesCanton de Jarny
LégislativesSixième circonscription
Localisation
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Auboué

Géographie

Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.

Hydrographie

Réseau hydrographique

La commune est dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Ste-Marie, le ruisseau le Woigot et l'Orne[1],[Carte 1].

Le Woigot, d'une longueur de 21 km, prend sa source dans la commune de Mont-Bonvillers et se jette dans l'Orne sur la commune, après avoir traversé sept communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques du Woigot sont données par la station hydrologique située sur la commune de Val de Briey. Le débit moyen mensuel est de 1,27 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 22 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 56,2 m3/s, atteint le même jour[3].

L'Orne, d'une longueur de 86 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 25 communes[4].

Réseau hydrographique d'Auboué[Note 2].

Gestion et qualité des eaux

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification concerne le périmètre des anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants hydrographiques associés qui s’étend sur 2 418 km2. Les bassins versants concernés sont celui de la Chiers en amont de la confluence avec l'Othain, et ses affluents (la Crusnes, la Pienne, l'Othain), celui de l'Orne et ses affluents et celui de la Fensch, le Veymerange, la Kiesel et les parties françaises du bassin versant de l'Alzette et de ses affluents (Kaylbach, ruisseau de Volmerange). Il a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[5].

La qualité des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 782 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 3],[9],[10].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[11]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme

Typologie

Auboué est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf, une agglomération inter-départementale regroupant 6 communes[16] et 22 589 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Val de Briey, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (40,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (41,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (27,7 %), terres arables (23,7 %), forêts (18,9 %), prairies (16,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,9 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Histoire

Des travaux de recherches archéologiques ont permis la découverte sur le territoire de la commune d'une occupation du Paléolithique supérieur attribuée à la culture aurignacienne (-38 000 à - 28 000 ans). Le site a livré tout un ensemble de produits de débitage associés à des outils en silex d'importation.

Présence d'une importante occupation gallo-romaine (villa ?) au lieu-ditla ferme de Coinville. D'autres sites gallo-romains sont signalés sur le territoire de la commune.

L'occupation d'Auboué au Haut Moyen Âge est attestée par la découverte de sépultures avec du mobilier civil et militaire.

Coinville appartient au Moyen Âge à l'abbaye Saint-Glossinde de Metz. Coinville (Comitis Villa) est attesté en 875 par une charte de Louis le Germanique.

Auboué compte 12 feux en 1335. Une forge existait sans doute dès le XIVe siècle.

Auboué et Coinville souffrent de la guerre de Trente Ans (XVIIe siècle) comme toute la région.

En 1817, Auboué, village de l'ancienne province du Barrois au confluent de l'Orne et du Woigot avait pour annexes la ferme de Coinville. À cette époque il y avait 288 habitants répartis dans 62 maisons.

Le 11 novembre 1941 le conseiller municipal Émile Cheminé, agriculteur, ancien combattant de la guerre de 14-18, alla fleurir le monument aux morts et arbora le drapeau français à la fenêtre de sa ferme. Il fut arrêté par les nazis, torturé et assassiné le 17 novembre[22]. Cet acte de résistance fut honoré par une plaque commémorative dans la rue où se trouvait sa ferme désormais nommée "rue Émile Cheminé".

Dans le camp de concentration nazi de Buchenwald, on peut voir une plaque dédiée aux habitants de la commune d'Auboué déportés.

En mars 1972 (plus de 250 personnes relogées et les quartiers en partie rasés) et le 14 octobre 1996 des affaissements de terrains brutaux dus à l'effondrement de galeries dans l'ancienne mine occasionnèrent de gros dégâts aux habitations.- 82 familles évacuent en catastrophe et n'habiteront plus jamais leur maison.

Sidérurgie

En 1892 débutent les travaux de creusement du premier puits de la mine de la Société de Pont-à-Mousson. Ainsi la commune qui ressemble jusqu'alors à un village rural, va rapidement devenir une petite ville industrielle.
A l'exploitation des trois puits (1897, 1902 et 1909) s'ajoutent sur le "carré" la mise à feu de deux hauts fourneaux (capacité de 100 tonnes de fonte) et une fonderie, en 1905. Le 3e haut fourneau est mis à feu en 1911.

Pour loger les mineurs, les sidérurgistes, les fondeurs et leur famille, des cités ouvrières sont édifiées : cité du Tunnel en 1901, cité de Coinville en 1902 et cité de Géranaux en 1906. Deux cantines sont également construites en 1906 et 1908. Le site industriel, construit à proximité des voies ferrées, comprend plusieurs bâtiments, bureaux, trois salles des machines, deux magasins industriels, trois ateliers de réparation, une conciergerie... Les matériaux de construction de l'ensemble sont en calcaire, en brique silico-calcaire, en enduit et matériaux synthétiques. Les toits à longs pans brisés sont également en matériaux synthétiques. Quant à la couverture, elle se compose de tuiles mécaniques, de verre de zinc et de ciment amiante.

En 1914, l'usine est partiellement détruite, puis reconstruite pendant le second quart du XXe siècle.

En 1960, la mine et la fonderie sont fermées, et de nombreuses installations et bâtiments détruits. Les hauts fourneaux ferment entre 1967 et 1968.

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
Hubert Marchal Chef porion

(démission)
Jean BertrandPCFDessinateur industriel
Député de la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle(1967-1968)
Conseiller général du canton de Briey (1964-1976)

(démission)
Catherine MagrinelliPCF 
Yolande BertrandPCFSténodactylo
Conseillère générale du canton d'Homécourt (1973-1985)
mars 2008Geneviève JanovecDVDAgent du Trésor public retraitée
mars 2008En coursFabrice Brogi[23],[24]
Réélu pour le mandat 2020-2026
 Professeur des écoles ou instituteur ou assimilé
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

Les habitants sont appelés les Aubouésiens[25].L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 2 652 habitants[Note 6], en augmentation de 5,7 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118361841186118661872
330294295596347360383369414
187618811886189118961901190619111921
4285024704234246622 3884 3454 003
192619311936194619541962196819751982
5 0225 2114 3694 1164 6594 9844 9344 2233 604
19901999200520062010201520202021-
3 1922 8072 7022 7012 5892 5092 6692 652-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, construite au XIXe siècle. Jusqu'en 1834, l'église paroissiale se trouvait à Coinville, là où subsiste le cimetière et une ferme et fut transférée à Auboué. Reconstruction d'un nouveau clocher à l'arrière en 1922-1923.
  • Église de Coinville, construite avant l'an 821, démolie en 1752. Elle est remplacée par l'église abbatiale en 1758. Réédifiée en 1769, pour mettre à jour le clocher, elle disparait finalement en 1834.

Sports

Le club de basket de la commune, le CSM Auboué a longtemps été la référence du basket lorrain dans les années 50-60, bien avant l'émergence du SLUC Nancy. En effet, le CSM a appartenu à l'élite du basket français en disputant le Championnat de France de basket-ball de 1947 à 1967 avant de disparaître. Le club remporte la Coupe de France de basket-ball en 1956.

Personnalités liées à la commune

  • Jean Bertrand (1916 - 1983), député de Meurthe-et-Moselle de 1967 à 1968, né et mort à Auboué.
  • Louis Devoti (1926-2020), basketteur international français, né à Auboué.
  • Claude Lorenzini (1939-), né à Auboué, homme politique député de la Meuse de 1986 à 1988.

Héraldique, logotype et devise

Blason
D'argent au paysage vallonné de sinople, chargé d'un viaduc de deux arches et demie du champ, posé sur une rivière ondée d'azur mouvant de la pointe, au soleil non figuré d'or mouvant à senestre du paysage, sommé d'une croisette patriarcale de gueules.
Détails
Adopté en 1998.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

Cartes

Références

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