Camionnette armée AS42

La camionnette armée AS.42 fut la première véritable réponse de l'industrie italienne au besoin qu'avaient les troupes combattant en Afrique du Nord de posséder un véhicule léger, bien armé et à grand rayon d'action capable de frapper derrière les lignes ennemies, à l'image des LRDG britanniques. Auparavant, l'armée italienne menée par Mussolini devait se débrouiller avec des véhicules standard, comme le camion AS37 ou le tracteur TL37, ou même avec des véhicules pris à l'ennemi.

FIAT/SPA - VIBERTI AS42
Image illustrative de l’article Camionnette armée AS42
Camionnette armée blindée AS42
Caractéristiques de service
UtilisateursDrapeau de l'Italie Regio Esercito
Drapeau de l'Allemagne nazie Wehrmacht
ConflitsSeconde Guerre mondiale
Balkans - Afrique
Production
ConcepteurFIAT - Ansaldo
Année de conception1942
ConstructeurFiat V.I.-Viberti
Production140
Caractéristiques générales
Équipage5
Longueur5 620 m
Largeur2 260 m
Hauteur1 800 m
Masse au combat6 000 kg
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Blindage6 - 18 mm
Armement
Armement principal1 canon Breda 20 mm
Armement secondaire3 mitrailleuses Breda Mod. 37 coaxiales 8 mm
Mobilité
MoteurFIAT-S.P.A. Abm essence 6 cylindres en ligne 4 995 cm3
Puissance100 ch (73 kW) à 2 700 tr/min
Suspension4x4 - 4 roues indépendantes
Vitesse sur route84 km/h
Puissance massique17 ch/t
Autonomie1 400 km

À la suite de l'expérience acquise avec ces engins, la société FIAT/S.P.A.-Viberti proposa deux modèles de camionnettes « sahariennes », dont l'AS42, qui reprenait le châssis de l'automitrailleuses AB41, tout en supprimant le poste de conduite arrière. Le nouveau véhicule, très plat, comprenait un vaste espace central recevant le poste de conduite et l'armement, qui variait d'une camionnette à l'autre. Sur les flancs, des râteliers permettaient d'embarquer jusqu'à 20 jerrycans d'essence, assurant une très grande autonomie à l'AS42.

Histoire

La présentation du prototype intervint le . La production de la "Camionetta Desertica Mod.42", autre dénomination de l'AS42, débuta au mois d', alors que le modèle ne sera homologué officiellement par les corps de l'armée italienne que le . Les premiers exemplaires gagnèrent immédiatement la Libye au mois d'octobre et furent affectés au Raggruppamento Sahariano. 100 unités furent produites sur les 140 commandées, une grosse vingtaine (26 selon certaines sources) fut envoyée en Afrique du Nord, où elles combattirent jusqu'à la fin de la campagne de Tunisie avec la 103a Compagnia I° Arditi Camionettisti, confirmant leurs excellentes prestations.

En Sicile, 18 exemplaires du IIe battaglione du Xe reggimento Arditi participèrent aux combats contre les Alliés entre juillet et , en se distinguant notamment dans l'action du pont de Primosole qui entraîna la perte de 4 AS42.

Au moment de l'armistice, les camionnettes du Xe reggimento Arditi et du Battaglione d'Assalto Motorizzato participèrent à la défense de Rome contre les troupes allemandes le .

Dès le , un petit groupe de 46 Arditi avec 9 AS42 se joignirent à la 2. Fallschirmjäger Division Ramke et partirent pour le front ukrainien en novembre, avant de rentrer en Allemagne en . Le bataillon Barbarigo de la Xa Mas utilisa aussi deux AS42 trouvées à Rome au début de l'année 1944, lorsque l'unité fut déployée sur le front d'Anzio Nettuno.

Après la guerre, 11 AS42 légèrement modifiées opérèrent au sein du XXe Reparto Mobile di Pubblica Sicurezza jusque dans les années 1950.

Camionnette armée AS43

C'est à partir du mois de que des études furent menées en vue de produire une automitrailleuse sur le châssis de l'AS 43, plus économique que ceux de la série AB 41/43. La première planche dessinée par Viberti sur ce projet est datée du , et la dernière modification fut apportée le de la même année. La production commença alors pour quelques exemplaires de ce véhicule, désigné "Carrozzeria Speciale AS43 Viberti", dont la tourelle était similaire à celle du char léger Fiat L6/40.

Ces automitrailleuses furent utilisée par le Gruppo Leonessa de la GNR, comme l'attestent les photos de la parade de Turin le , sur lesquelles on peut voir deux de ces véhicules. Elles furent probablement assignées à cette unité début mai, et servirent au sein des 2e et 3e compagnies qui occupaient la caserne Dabormida à Turin. La seule immatriculation connue est la suivante : GNR 0151.

Bibliographie

  • Italian Vehicles - WW2 Armor
  • (it) Gli autoveicoli da combattimento dell'Esercito Italiano, Volume secondo (1940-1945), Stato Maggiore dell'Esercito, Ufficio Storico, Nicola Pignato & Filippo Cappellano, 2002
  • (it) I mezzi blindo-corazzati italiani 1923-1943, Storia Militare, Nicola Pignato, 2005