Challenges

magazine économique français

Challenges
Image illustrative de l’article Challenges

PaysDrapeau de la France France
Zone de diffusionFrance
LangueFrançais
PériodicitéHebdomadaire
GenrePresse économique
Prix au numéro4,80 
Diffusion185 447[1] ex. (2019 diffusion France payée en diminution-9,14 %)
FondateurPatrick Fauconnier
Date de fondation1982 (il y a 42 ans)
ÉditeurÉditions Croque Futur[2]
Ville d’éditionParis

PropriétaireGroupe Perdriel : 60 %
LVMH : 40 %
Directeur de publicationVincent Beaufils
Directeur de la rédactionPierre-Henri de Menthon
ISSN0751-4417
ISSN (version électronique)2270-7719
Site webChallenges.fr

Challenges est un magazine hebdomadaire économique français paraissant le jeudi.

Il est fondé en 1982 par d'anciens étudiants de l'ESSEC.

Depuis 1987, il est détenu par Claude Perdriel via son Groupe Perdriel. Au printemps 2021, Bernard Arnault rentre au capital et devient un actionnaire majeur.

Challenges est actuellement détenu par Claude Perdriel (60 %) et Bernard Arnault (40 %) via leurs groupes Presse Perdriel et LVMH.

Historique

Le magazine est fondé par d'anciens étudiants de l'ESSEC, dont Patrick Fauconnier[3] et Cécile Ayral[4]. Le premier numéro parait en juillet 1982 et comporte un dossier consacré aux « nouveaux optimistes »[4]. C'est un magazine gratuit destiné aux jeunes diplômés[5]. Son titre est alors Challenge (sans s).

L'année suivante, le magazine interviewe le président de la République François Mitterrand sous le titre « Mitterrand aux jeunes qui ont envie d'entreprendre »[4].

En 1985, le magazine devient payant[5].

En 1987, Claude Perdriel, propriétaire du Nouvel Observateur, rachète le mensuel qui prend pour nom Challenges[4],[5]. Selon Vincent Beaufils, Perdriel « insuffle ses méthodes agressives » de publipostage.

En juin 1992, afin de concurrencer le magazine Capital, Challenges, selon Jacques Henno, réoriente sa stratégie[6]. Il diminue fortement la part des articles consacrés au lectorat des « jeunes loups » (étudiants, cadres débutants, etc.) ; et s'adresse à « un public plus classique de cadres moyens et supérieurs » qui est plus attirant pour les annonceurs publicitaires[6]. Le prix de vente au numéro est réduit de 30 à 18 Francs[6].

La diffusion connaît une forte progression au cours de la première moitié des années 1990. En 2000, les abonnés représentent 85 % des ventes[5].

Le journal propose une nouvelle formule au mois de septembre 2001, et voit son rythme de parution passer de mensuel à bimensuel[4],[5],[7].

Le , Challenges devient hebdomadaire et baisse son prix de vente au numéro de 2,5 à 1,8 €[8]. Cette formule comprend de nouvelles rubriques et la une du premier numéro est consacrée à « La gauche selon Blair »[9],[10].

La diffusion du journal recule assez fortement entre 2011 et 2014 selon l'OJD[1], la diffusion payée en France reculant de près de 10 % : passant de 231 813 exemplaires en 2011 à 208 658 en 2014.

En septembre 2014, Challenges lance un quotidien numérique payant : Challenges Soir. Ce quotidien rassemble 5 000 abonnés en avril 2015, ce qui semble trop faible pour assurer la pérennité de cette activité. Le , L'Obs est proposé en couplage avec Challenges[réf. nécessaire].

Des mesures d'économies ont été prises en 2014, à hauteur de 800 000 euros, afin d'enrayer les pertes du journal pour 2014 (deux millions d'euros) et celles prévues pour 2015[11].

En mars 2017, lors de la campagne de la présidentielle française, la Société des journalistes de Challenges dénonce le parti-pris du site internet en faveur d'Emmanuel Macron du fait d'une publication bien plus fréquente des articles de Bruno Roger-Petit et de Maurice Szafran, par rapport à ceux des autres éditorialistes. Elle déplore en outre « les interventions multiples et déplacées de Maurice Szafran auprès de la direction et de l’équipe web, à la suite de la parution d’un article critique à l’égard de Macron »[12].

En décembre 2017, le groupe de presse Groupe Perdriel accueille, à hauteur de 40 % de son capital, Renault qui y injecte cinq millions d'euros[13],[14],[15]. Car celui-ci souhaite diffuser le contenu de l'hebdomadaire dans ses véhicules électriques et connectés[16].

En 2018, Challenges est attaqué en justice par le groupe Conforama pour avoir divulgué que l'enseigne d'ameublement avait été placée sous mandat ad hoc, une procédure confidentielle visant à aider les entreprises en difficulté[17]. Le tribunal de commerce donne raison à Conforama et demande la dépublication de l'article, mais en , la cour d'appel donne finalement raison à Challenges et oblige Conforama à dédommager le magazine à hauteur de 1 500 euros et à couvrir ses frais de justice[18]. Cette décision est saluée par Libération comme une bonne réponse en faveur de la liberté de la presse[19].

Début 2019, Renault monte à 45 % du capital du groupe de presse Groupe Perdriel en injectant 2,25 millions d'euros. Claude Perdriel investit environ 2,75 millions d'euros en augmentation de capital[13],[14]. En , ce dernier rachète les parts de Renault[20],[21].

En septembre 2020, des rumeurs enflent sur une arrivée de LVMH au sein du capital de Challenges. Claude Perdriel étant à la recherche d'un partenaire solide, ses relations étroites avec Bernard Arnault devraient inciter ce dernier à prendre possession de 40 % du capital de Challenges publications[22]. Cette acquisition permettrait en outre à LVMH de poursuivre sa stratégie de mainmise sur la presse d'information spécialisée en économie[23],[24].

En mai 2021, LVMH, dirigé par Bernard Arnault, prend 40 % du capital du magazine en apportant 8 millions d'euros[25],[26].

Début septembre 2021, le magazine Challenges se transforme en un magazine d'actualité généraliste[27].

Juste avant le premier tour des élections législatives de 2022, une couverture anti-Mélenchon du magazine imposée par le directeur de la publication, Claude Perdriel, est dénoncée par les journalistes de la rédaction[28].

Activités

Description

Le slogan du magazine Challenges est : « L’économie de demain est l’affaire de tous ».

Il est dirigé par Vincent Beaufils ; Pierre-Henri de Menthon en est le directeur de la rédaction.

Depuis 2005, l'hebdomadaire a opté pour une première page de couverture originale pour la presse française, représentant chaque semaine un portrait d'une personnalité, sur fond noir.

Les années qui suivent, l'hebdomadaire développe davantage son contenu numérique, en ajoutant de nombreux contenus vidéo. Depuis 2009, une émission hebdomadaire de web-TV complète le contenu papier et mobile et est nommée Le Club Entrepreneur.

En 2018, Challenges.fr élargit ses thématiques et ouvre deux nouvelles verticales sur son site internet : « Vie de bureau » et « Femmes ».

Palmarès annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France »

Le magazine Challenges est connu pour son classement annuel des « 500 plus grandes fortunes professionnelles de France » dont la publication a débuté en [29]. Il se base sur une estimation de l'ensemble des actifs professionnels sans tenir compte des biens personnels[29].

À la différence du classement réalisé par le magazine Capital, il ne tient pas compte des dettes[réf. nécessaire].

Top 5 des «500 plus grandes fortunes professionnelles de France» en 2019[29]
RangFamille de ...SociétéFortune (en milliards d'€)
1Bernard ArnaultLVMH90
2Alain Wertheimer et Gérard WertheimerChanel50
3Françoise Bettencourt-MeyersL'Oréal46
4Famille DumasHermès International43
5Gérard MulliezGroupe Mulliez32

Ligne éditoriale

En 2017, dans le cadre de la campagne présidentielle française, plusieurs journalistes de Challenges estiment et déplorent que leur journal « roule pour Macron »[12].

Diffusion

Diffusion payée en France du magazine (Diffusion totale payée - en milliers d'exemplaires). Source OJD[1] :

TITRE19821985198719911992199520002002200420112012201320142015201620172018201920202021
Challenges magazine5[6]10[6]43[6]75[6]100[4]200[4]250[4]227[4]233[30]232229223209187199202205185184178

Chiffres clés

[31]
20142015201620172018201920202021
Chiffre d'affaires en milliers d'euros22 48621 65322 24823 68623 03422 38218 68339 551
Résultat net en milliers d'euros (perte)- 2 266- 2 216- 3 653- 2681- 2 775-3 363-9 602-3 640
Effectif767775170

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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