Chlorure de titane(II)

composé chimique

Le chlorure de titane(II) est le composé chimique de formule brute TiCl2. Ces cristaux noirs ont encore été peu étudiés à cause de leur forte réactivité chimique[2] : Ti(II) est un ion fortement réducteur. Il présente une forte affinité pour l'oxygène et réagit de façon irréversible avec l'eau pour former du dihydrogène. On le prépare habituellement par dismutation thermique de TiCl3 à 500 °C. Cette réaction est pilotée par la fixation de TiCl4 volatil :

Chlorure de titane(II)
Image illustrative de l’article Chlorure de titane(II)
Identification
Nom UICPAdichlorotitane
Synonymes

dichlorure de titane

No ECHA 100.030.137
No CE233-164-9
PubChem66228
SMILES
InChI
Apparencecristaux hexagonaux noirs
Propriétés chimiques
FormuleCl2Ti  [Isomères]TiCl2
Masse molaire[1]118,773 ± 0,005 g/mol
Cl 59,7 %, Ti 40,3 %,
Susceptibilité magnétique+570,0 × 10−6 cm3/mol
Propriétés physiques
fusion1035°C
ébullition1500°C
Masse volumique3,13 g·cm-3
Précautions
Directive 67/548/EEC
Nocif
Xn
Corrosif
C

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.
2 TiCl3 → TiCl2 + TiCl4

Cette méthode est semblable à la conversion de VCl3 en VCl2 et VCl4.

Le chlorure de titane(II) cristallise en strates comme l'iodure de cadmium, de sorte que les sites Ti(II) ont une coordination octaédrique avec leurs six ligands chlorure[3],[4].

Dérivés

On connaît des complexes moléculaires du type TiCl2(chel)2, où chel est une diphosphine (CH3)2PCH2CH2P(CH3)2 et une TMEDA[5] ((CH3)2NCH2CH2N(CH3)2). On les obtient par réduction des complexes apparentés de Ti(III) et Ti(IV).

On a mis en évidence des comportements électriques inhabituels dans ces complexes : TiCl2[(CH3)2PCH2CH2P(CH3)2]2 est paramagnétique, avec trois états fondamentaux, alors que Ti(CH3)2[(CH3)2PCH2CH2P(CH3)2]2 est diamagnétique[6]

Un dérivé solide du chlorure de titane(II) est Na2TiCI4, qu'on a obtenu par réaction de titane métallique avec du TiCl3 dans un courant de chlorure de sodium[7]. Cette espèce chimique adopte une structure en chaîne linéaire où, là aussi, les sites Ti(II) ont une coordination octaédrique avec les halogénures terminaux[8].

Notes