Démographie de l'Auvergne

L'Auvergne est une région relativement peu peuplée. Sa densité moyenne est de 51,35 habitants par km² : seuls la Guyane, la Corse et le Limousin ont une densité inférieure. La géographie de la région, avec son relief montagneux, a limité l'influence et le développement des villes, tandis que les campagnes ont connu un fort exode rural depuis le XIXe siècle.

Au , la population de la région d'Auvergne est de 1 335 938 habitants, soit 27 060 de plus qu'au précédent recensement (1 308 878 en 1999)[1].

Drapeau de l'Auvergne

Évolution de la population

Historique

Évolution de la population de l'Auvergne :

AnnéePopulationAnnéePopulationAnnéePopulation
18011 206 06918721 497 87419361 291 067
18061 322 43618761 520 79719461 267 303
18211 362 36518811 535 47419541 246 711
18261 398 83618861 557 35119621 273 162
18311 422 03518911 544 98419681 311 943
18361 456 20918961 530 53719751 330 479
18411 458 37919011 510 78719821 332 678
18461 498 77419061 496 84019901 321 214
18511 491 59919111 459 40619991 308 878
18561 490 96219211 329 82220061 335 938
18611 478 88519261 343 57020101 347 387
18661 498 50919311 319 62720201 369 348

Pendant une grande partie du XIXe siècle, la population de la région a augmenté régulièrement mais faiblement : l'exode rural était compensé par l'accroissement naturel, dans les quatre départements. Le maximum de population fut atteint en 1886, puis, avec l'accélération de l'exode rural commença un déclin qui ne fut interrompu que pendant une vingtaine d'années après la Seconde Guerre mondiale.

Historique par département

AnnéePopulation aux recensements
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Région d'Auvergne
1801248.864220.304229.773507.1281.206.069
1851336 758253.329304 615596 8971.491.599
1886424 582241 742320 063570 9641.557.351
1901422.024230.511314.058544.1941.510.787
1921370 950199 402268.910490.5601.329.822
1936368.778190.888245.271486.1301.291.067
1946373 481186 843208.337478.9021.267.303
1954372.689177 065215 577481.3801.246.711
1968386.533169 330208.337547.7431.311.943
1975378.406166.549205 491580 0331.330.479
1982369.580162.838205 895594.3651.332.678
1990357 952158.840206.658598.3111.321.761
2010342 908148 162224 006632 3111.347.387
2020335 628144 379227 489661 8521 369 348

Sources : IAURIF[2] et SREF[3].

L'Auvergne a perdu 130 000 hommes de 1911 à 1921, soit près de 10 % de sa population, essentiellement pendant la Première Guerre mondiale. Ces chiffres représentent près de 10 % des tués français de cette guerre (1 600 000 morts) pour 5 % de la population française de l'époque.Pendant plus d'un siècle, seuls les centres urbains ont connu la croissance, très souvent liée au développement d'industries locales (Clermont-Ferrand : métallurgie et pneumatiques, Thiers : coutellerie, Ambert : papèterie, Issoire : métallurgie, etc).La chute de plusieurs PME cruciales a affaibli plusieurs de ces centres qui ont à leur tour perdu des habitants, surtout pendant les années 1970.L'exode rural a ralenti mais depuis le milieu des années 1970 et tout au long du dernier quart du XXe siècle, l'ensemble de la région a connu une stagnation démographique. Celle-ci était cependant inégalement répartie sur son territoire.Trois secteurs échappaient en effet à ce phénomène : L'agglomération de Clermont-Ferrand et son aéroport, les axes autoroutiers nord et est (vers Paris et Lyon) et le nord de la Haute-Loire qui bénéficiait de sa proximité avec Saint-Étienne et la vallée du Rhône.

À partir de l'année 2000, la démographie de la région s'est brusquement redressée, et, à l'instar du Limousin voisin, la population a connu depuis lors une expansion régulière, sous l'effet avant tout d'une immigration soutenue, au départ d'autres régions du pays.

Évolution des dernières années

AnnéePopulation au 1er janvierRégion d'Auvergne
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
1990357 952158 840206 658598 3111 321 761
1991356 432158 305206 612598 3681 319 717
1992355 195157 220206 639598 3481 317 402
1993353 824156 449206 379599 3251 315 977
1994352 441155 574206 508599 4921 314 015
1995351 058154 630206 511600 0331 312 232
1996349 376153 777206 895600 8401 310 888
1997348 200152 740207 555601 7361 310 231
1998346 640151 841208 285602 8531 309 619
1999345 072150 977209 086604 2391 309 374
2000344 596150 779210 308606 4681 312 151
2001344 307150 745211 597609 3031 315 952
2002343 992150 641213 093612 4311 320 157
2003343 519150 745214 496615 3881 324 148
2004342 906150 758216 098618 5461 328 308
2005342 284150 774217 263621 0591 331 380
2006343 309149 682219 484623 4631 335 938
2007343 114149 057220 437626 6391 339 247
2008342 807148 737221 834628 4851 341 863
2009343 046148 380223 122629 4161 343 964
2010343 500148 500225 000631 0001 348 000
AnnéeAllierCantalHaute-LoirePuy-de-DômeAuvergne

Sources : Insee[4],[5]

En , la population de l'année 2007 correspond à la population légale. Les chiffres ultérieurs sont des estimations.

De 1990 à 2009, en seize ans, si le Cantal et l'Allier ont continué à perdre des habitants, il n'en va pas de même du Puy-de-Dôme (+33 000) et de la Haute-Loire (+17 000). C'est ce dernier département qui proportionnellement progresse le plus ces dernières années, soutenu à la fois par une immigration légère mais constante et surtout par une démographie devenue performante. En 2003, la fécondité y était nettement supérieure à la moyenne nationale et tranchait avec la dénatalité importante de la région. Depuis 2002, l'hémorragie humaine a cessé dans le Cantal, comme dans l'ensemble de la région d'ailleurs. Seul l'Allier poursuit sa descente - quoique de manière atténuée - et fait partie des cinq départements français qui seuls ont perdu des habitants depuis lors : l'Allier, la Creuse, la Nièvre, la Haute-Marne et les Ardennes.

Une région devenue attractive

La tendance à la hausse démographique constatée dans la région depuis 1999 s'accélère. L'Auvergne a ainsi gagné près de 35 000 habitants entre 1999 et 2009, soit en moyenne 3 000 personnes par an (0,17 % par an). Cette hausse succède à une longue période de baisse allant de 1982 à 1999. À ce moment l'Auvergne perdait en moyenne 1 400 habitants annuellement, soit près de 0,10 % de sa population.La croissance observée depuis 1999, équivaut à celle constatée à la fin des annéessoixante. Mais elle est encore inférieure de moitié à celle constatée dans l'ensemble de la France métropolitaine (0,64 % entre 1999 et 2006).

C'est que la région a subi depuis des décennies un exode persistant de ses jeunes, aggravé par une lourde dénatalité. Si bien que la moyenne d'âge y est élevée et les décès plus nombreux que les naissances (13 940 naissances contre 14 525 décès, soit un déficit de 585 auvergnats en 2005). Ceci aurait dû entraîner une chute régulière de la population, s'il n'y avait une immigration issue essentiellement des autres régions françaises, qui vient plus qu'équilibrer le bilan.

Et l'intensité de l'immigration est telle que désormais la population auvergnate progresse substantiellement chaque année. Ces éléments se retrouvent d'ailleurs dans le Limousin voisin. Au total, si la région perd actuellement chaque année 0,06 % de ses habitants par excédent des décès, elle gagne en revanche annuellement 0,32 % par immigration (soit près de 5 000 personnes). Cela rend l'Auvergne quasi aussi attractive que Rhône-Alpes, puisque cette dernière engrange chaque année 0,38 % d'excédent migratoire. Ce taux d'excédent migratoire peut être appelé "taux d'attractivité". De ce point de vue, la région d'Auvergne se situe désormais à la 11e place au sein des régions françaises, avant l'Alsace et la région Centre, et juste après les Pays de la Loire et la région Rhône-Alpes[6],[7].

Clermont-Ferrand reste le poumon culturel et économique de la région, mais d'autres comme Vichy, Aurillac, Le Puy-en-Velay ou Thiers se dynamisent et commencent à se faire remarquer.

La région devient de plus en plus attractive

Infrastructures routières :

  • Ouverture de l'A71 Paris-Clermont dans les années 1990.
  • Ouverture de l'A75 Clermont-Béziers (gratuite sauf pont de Millau) dans les années 95.
  • ensuite l'arrivée de l'A89 Bordeaux-Lyon passant par Clermont et Thiers qui devrait être terminée courant 2008.

Infrastructures ferroviaires :

  • rénovation de la ligne SNCF Clermont-Paris TEOZ en 2005.
  • rénovation de la Ligne Clermont-Thiers-Lyon en 2006.
  • électrification de la Ligne Clermont-Neussargues vers 2012.
  • une ligne de tramway sur pneus a ouvert à Clermont en 2006.

Infrastructure aérienne :

  • l'aéroport de Clermont connait en revanche une contre-croissance après avoir eu près de 1 100 000 passagers, l'aéroport est redescendu à moins de 600 000 passagers annuels, mais de nouvelles liaisons vont voir le jour.

Culture :

  • un zénith a ouvert en 2003 à Clermont.
  • la grande halle d'Auvergne est ouverte depuis 2003, elle est également située à Clermont.
  • Vulcania a ouvert en 2002.
  • le festival du court-métrage rassemble plus de 140 000 visiteurs annuels.
  • Le festival de la Pamparina à Thiers rassemble plus de 45 000 visiteurs chaque année.

Mouvements naturels de la population

Évolution des naissances et des décès

Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee[8],[9].

Département200020042005
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Nombre de
naissances
Nombre
de décès
Solde
naturel
Allier3 5694 429-8603 3354 082-7473 3634 346-983
Cantal1 3821 882-5001 3961 853-4571 3911 871-480
Haute-Loire2 4772 508-312 4162 318982 4852 327158
Puy-de-Dôme6 5995 9736266 6325 7558776 7015 981720
Auvergne14 02714 792-76513 77914 008-22913 94014 525-585

Fécondité par département

Le nombre moyen d'enfants par femme ou indice conjoncturel de fécondité a évolué comme suit pour chaque département et pour l'ensemble de l'Auvergne :

DépartementFécondité
1999[10]
Fécondité
2000
Fécondité
2001
Fécondité
2002
Fécondité
2003[11]
Fécondité
2004
Fécondité
2005
Allier1,631,761,771,711,77
Cantal1,451,591,641,771,68
Haute-Loire1,831,941,861,851,99
Puy-de-Dôme1,541,581,591,541,59
Auvergne1,591,671,671,641,69
France métropolitaine1,791,871,881,871,871,891,92

La Haute-Loire se détache nettement de l'ensemble et affiche depuis 2000 un taux supérieur à la moyenne métropolitaine et proche (en 2003) du seuil de remplacement des générations. L'Allier a effectué un beau redressement ces dernières années, mais a encore bien du chemin à faire pour atteindre la performance de la Haute-Loire. C'est aussi le cas du Cantal, département jadis très fécond, sans doute le plus fécond de la moitié sud de la France (plus de 2,8 enfants par femme), dans les années 1960[12]. Mais c'est le Puy-de-Dôme qui entraîne l'ensemble à la baisse, et qui ne semble pas parvenir à remonter la pente.

Évolution récente de la fécondité en Auvergne

Début 2007, les données concernant la fécondité des régions, postérieures à 2003, étaient encore fort fragmentaires. L'Insee Franche-Comté a très partiellement levé le voile à ce sujet, et nous révèle qu'en 2003-2004, l'indice conjoncturel de fécondité de la région était de 1,71[13]. L'Auvergne se trouvait ainsi, en ce qui concerne la fécondité, tout au bas du classement des régions à égalité avec Midi-Pyrénées et devançant l'Aquitaine de justesse (1,70), des indices plus bas étant cependant affichés par le Limousin (1,60) et la Corse (1,55).

Immigrés et étrangers

Note:
Rappelons qu'un immigré est quelqu'un résidant en France, né étranger à l'étranger. Il peut être devenu français par acquisition ou avoir gardé sa nationalité de naissance. Par contre le groupe des étrangers est constitué par l'ensemble des résidents ayant une nationalité étrangère, qu'ils soient nés en France ou hors de France.

Nombre d'étrangers et d'immigrés en Auvergne

Au recensement de 1999, les étrangers et les immigrés se répartissaient comme suit en France et en Auvergne :

Sources :

France
métropolitaine
Région
Auvergne
Pourcentage
Français55.260.0001. 265.70796,7
-- Français de naissance nés en France51.340.0001.214.073
-- Français de naissance nés à l'étranger1.560.00016.996
-- Français par acquisition nés en France (3)800.00013.310
-- Français par acquisition nés à l'étranger (1)1.560.00021.328
Étrangers3.260.00042.9493,3
-- Étrangers nés en France510.0007.329
-- Étrangers nés à l'étranger (2)2.750.00035.620
Population totale58.520.0001.308.656100,0
dont Immigrés
(1) + (2)4.310.00056.9484,3
dont Français par acquisition
(1) + (3)2.360.00034.6382,7

Il y a relativement peu d'immigrés sur le territoire de la région Auvergne. La majorité d'entre eux résident dans la zone de Clermont-Ferrand.

Répartition des étrangers par origine et par département

Ci-après le nombre d'étrangers recensés en Auvergne en 1999, ainsi que la répartition de ces derniers dans les quatre départements de la région, et les effectifs relevés au sein des quatre principales communautés d'étrangers.

Source :[17]

OrigineEffectifs début 1999
Total Auvergnedépartement de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Total des étrangers42 9498 8341 2265 16427 725
en %3,3 %2,6 %0,8 %2,5 %4,6 %
Europe des 1523 3774 9286562 14115 652
-- dont Portugais16 4523 1102731 51311 556
Hors-Union Européenne19 5723 9065703 02312 073
-- dont Algériens3 750816652342 635
-- Marocains5 4599923261 0353 106
-- Turcs4 625718229092 976
Naturalisés34 5208 3561 4333 35621 375
Nouveaux arrivés 1990-9911 7672 4245321 6337 178

Ventilation des immigrés par région du monde et pays de naissance

Pays de naissance des immigrés vivant en Auvergne en 1999

Source :[18]

OrigineImmigrés 1999dont
naturalisés
effectifpourcentageeffectifpourcentage
Total Général56 784100,021 328
Europe36 88765,015 25841,3
-- Portugal19 64334,65 99530,5
-- Espagne5 4919,73 316
-- Italie3 8106,72 438
-- Allemagne1 2532,2547
-- Royaume-Uni8731,5151
-- Belgique8591,5258
-- Pays-Bas4500,850
-- Autres Europe des 153640,6152
-- Pologne1 6162,91 200
-- ex-Yougoslavie1 0681,9506
-- Autres Europe1 4602,6645
Afrique12 81022,63 837
-- Maroc5 3669,51 310
-- Algérie4 6468,21 357
-- Tunisie9731,7368
-- Autres Afrique1 8253,2802
Asie5 83210,21 622
-- Turquie3 4586,1247
-- Vietnam6341,1481
-- Laos/Cambodge4090,7247
-- Autres Asie1 3312,3647
Amérique/Océanie1 2552,2611
Total Général56 784100,021 328
--------------------------------------------------------------------------------
Note : Lecture : Les Portugais constituaient en 1999 34,6 du total des immigrés en Auvergne et 30,5 % parmi eux avaient acquis la nationalité française.

On remarque pour les immigrés européens que les Espagnols, les Italiens et les Polonais, présents de longue date, ont acquis majoritairement la nationalité française. Il n'en va pas de même pour les ressortissants de l'Europe du nord, comme les Néerlandais et les Britanniques, ni des Portugais. En Afrique, les originaires d'Afrique noire sont eux aussi presque majoritairement devenus Français. Les Turcs par contre ont gardé massivement leur nationalité d'origine.

Répartition des naissances par nationalité de la mère

Les chiffres suivants sont fournis par l'Insee pour l'année 2004[19] :

EnsembleFrançaisesÉtrangères
Total
étrangères
AlgérieEspagneItaliePortugalMarocTunisie
Allier3.3353.176159201016295
Cantal1.3961.37125400060
Haute-Loire2.4162.325917023221
Puy-de-Dôme6.6326.1514816762588111
Auvergne13.77913.02375698747713817
-- légitimes6.8376.20862989424713315
-- hors-mariage6.9426.8151279323052

Une majorité des naissances ont lieu hors-mariage. La proportion de ces naissances hors-mariage est un peu moins élevée que dans l'ensemble de la métropole (20 % hors-mariage en Auvergne contre 27 % pour la métropole entière).

L'Insee donne des données italo-espagnoles (ensemble moins de 1 ‰ des naissances de la région). Les naissances de mère marocaine, sont près de deux fois plus nombreuses que celles de mère portugaise, malgré une communauté marocaine au moins 2,5 fois moins nombreuse que la communauté portugaise.

Le nombre de naissances de mère étrangère est cependant fort marginal dans la région, ceci à la suite de la faiblesse de l'effectif des étrangers et à l'âge moyen de plus en plus avancé du principal groupe parmi eux, les Européens, constitués en grande partie de populations vieillissantes.

Répartition par âge des nouveaux arrivants

Les chiffres suivants concernent les nouveaux arrivants, Français et étrangers, recensés en Auvergne en 1999, et non-présents dans la région lors du recensement précédent (de 1990)

Source :[17]

Tranche d'âgesEffectifs
département de
l'Allier
département du
Cantal
département de
Haute-Loire
département du
Puy-de-Dôme
Région d'Auvergne
Total37 47614 42627 08662 014141 002
de 16 à 24 ans4 0081 3762 45210 33418 170
de 25 à 39 ans11 0704 1738 52221 04844 813
de 40 à 54 ans6 4302 3644 3749 98123 149
plus de 54 ans7 1753 4494 7256 33521 684

Les mariages

En 2004, on a enregistré 4.846 mariages en Auvergne, dont :

  • 4.396 entre deux conjoints français
  • 34 entre conjoints étrangers
  • 188 mariages mixtes entre époux français et épouse étrangère
  • 228 mariages mixtes entre épouse française et époux étranger

La population étrangère, peu nombreuse il est vrai, semble ainsi fusionner progressivement avec la population auvergnate, puisque sur 484 conjoints étrangers impliqués dans le total des mariages, 416 (soit plus ou moins 86 %) l'étaient dans des mariages mixtes (71 % pour la totalité de la métropole).

Ventilation des mariages mixtes

Total mariages
mixtes
Nationalité du conjoint étranger
ItalienneEspagnolePortugaiseAlgérienne
Époux français188111714
Épouse française228153440

Source :[20].

Les mariages mixtes français-étrangers sont importants à observer. Il s'agit en effet d'un des principaux indicateurs d'intégration des populations étrangères, avec le nombre des acquisitions de la nationalité.

Un avenir démographique baissier

L'avenir de la population de la région s'annonce baissier à moyen et long terme et la hausse récente de la population semble n'être qu'un sursis. D'une part, le taux de fécondité de 1,71 en 2003-2004, est très insuffisant pour assurer le simple remplacement des générations (quoique supérieur à la plupart des taux enregistrés en Europe). Le taux net de reproduction est en effet de 0,825, ce qui signifie que la population est appelée à baisser de 17,5 % en 30 ans sans migrations.

Dans les années 1960 et jusque 1975, lors du baby-boom, on enregistrait quelque 20 000 naissances annuelles dans la région, mais en 2000-2005, ce nombre n'était plus que de 14 000 en moyenne[21]. Les premiers "baby-boomers" sont nés en 1946 et ont 62 ans en 2007. Dans 10 à 15 ans, les anciens du baby-boom vont commencer à décéder et ce sera le début du boom des décès. D'ici là, étant donné la faible fécondité de la région, le nombre de naissances aura encore quelque peu baissé - sauf en Haute-Loire - et la population "de souche" auvergnate commencera à régresser. Ces perspectives sont inéluctables. Même un bond - peu probable - de la fécondité au niveau du seuil de reproduction n'enrayerait la spirale de dépopulation que 30 ans plus tard. Quant au niveau de l'immigration, il devra être très nettement plus élevé qu'aujourd'hui pour contrecarrer le processus. C'est ce que semble avoir projeté l'Insee lors de l'établissement de ses dernières projections puisqu'elle ne prévoit qu'une baisse minime de 0,1 % d'ici 2030[22], comme le montre le tableau ci-après qui affiche le bas du classement des régions françaises à l'horizon 2030.

RégionPopulation
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030
Nord-Pas-de-Calais4 032 0004 063 00031 0000,7
Auvergne1 331 0001 329 000-2 000–0,1
Bourgogne1 623 0001 618 000-5 000–0,5
Lorraine2 334 0002 272 000-62 000–2,6
Champagne-Ardenne1 338 0001 261 000-77 000–5,5
France métropolitaine60 825 00067 204 0006 379 00010,7

Agglomérations et aires urbaines

Principales agglomérations

VillePopulation 1999
CommuneAgglomérationAire urbaine
Clermont-Ferrand141 004258 541409 558
Vichy26 91560 87780 194
Montluçon44 07460 99378 477
Le Puy-en-Velay22 01042 60866 129
Moulins22 66740 05058 355
Aurillac32 71836 09656 830
Thiers14 95020 28120 492
Issoire14 77816 54827 502
Riom19 32425 052Clermont-Ferrand

Chiffres de population totale (avec doubles comptes) pour les communes, de population sans doubles comptes pour les agglomérations et aires urbaines. Recensement de 1999.

Aires urbaines

Les populations suivantes se réfèrent aux aires urbaines dans leur extension définie lors du recensement de 1999[23].

Note :
03 = Département de l'Allier
15 = Département du Cantal
43 = Département de la Haute-Loire
63 = Département du Puy-de-Dôme
Aires urbainesPopulation
en 1982en 1990en 1999en 2006Évolution
1982-2006
Clermont-Ferrand (63)383 126396 695409 558426 698+ 11,37 %
Vichy (03)82 16181 60280 19484 466+ 2,28 %
Montluçon (03)85 78581 89778 47778 015- 9,06 %
Le Puy-en-Velay (43)64 05565 57766 12967 839+ 5,91 %
Moulins (03)60 95660 44658 35557 672- 5,39 %
Aurillac (15)54 90956 98656 83057 554+ 4,82 %
Issoire (63)26 41626 68427 50229 209+ 10,57 %
Thiers (63)20 92120 60819 49220 834- 0,01 %

Répartition géographique

La population de la région est inégalement répartie. Le département du Puy-de-Dôme regroupe près de la moitié des habitants, et plus de la moitié de la population urbaine de la région. Le taux d'urbanisation est de 60 %, mais varie de 37 % pour le Cantal à 67 % pour le Puy-de-Dôme.

Clermont-Ferrand, principale ville, devance largement les autres agglomérations, avec une aire urbaine qui dépasse 485 000 habitants. Cinq aires urbaines de moindre importance ont entre 50 000 et 80 000 habitants. Les autres villes, peu nombreuses, sont beaucoup plus petites.

Voir aussi

Lien externe

Notes et références

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