Archidiocèse de Rouen

archidiocèse catholique français
(Redirigé depuis Diocèse de Rouen)

Archidiocèse de Rouen
(la) Archidioecesis Rothomagensis
Cathédrale Notre-Dame de Rouen.
Cathédrale Notre-Dame de Rouen.
Informations générales
PaysFrance
AffiliationÉglise catholique en France
ArchevêqueDominique Lebrun
Langue(s) liturgique(s)français
Superficie4 228 km2
Création du diocèseIIIe siècle
Élévation au rang d'archidiocèseVe siècle
PatronSaint Romain
Province ecclésiastiqueRouen
Diocèses suffragantsLe Havre
Évreux
Sées
Coutances et Avranches
Bayeux et Lisieux
Adresse2, rue des Bonnetiers
BP 886
76001 Rouen Cedex 1
Site web Site officiel
Statistiques
Population866 000 hab.
Population catholique651 000 fidèles
Pourcentage de catholiques75 %
Nombre de paroisses53
Nombre de prêtres104
Nombre de diacres20
Nombre de religieux39
Nombre de religieuses124
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Rouen
Localisation du diocèse
Image illustrative de l’article Archidiocèse de Rouen
Diocèses suffragants
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

L'archidiocèse de Rouen (en latin : Archidioecesis Rothomagensis) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en France.

Érigé au IIIe siècle, le diocèse de Rouen est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain au Ve siècle. C'est le siège primatial de Normandie, premier dans l'ordre de préséance dans la province de Normandie.

De 1801 à 1974, il couvre le département de la Seine-Inférieure devenu, en 1955, la Seine-Maritime. Depuis la création du diocèse du Havre, en 1974, il ne couvre plus qu'une partie de ce département : les deux arrondissements de Rouen et de Dieppe et vingt communes de celui du Havre.

Il a pour suffragants les diocèses de Bayeux, Coutances, Évreux et Séez ainsi que celui du Havre. La province ecclésiastique de Rouen correspond ainsi à peu près à l'ancienne province de Normandie et précisément à la région homonyme.

Entre 1790 et 1801, Rouen fut le siège épiscopal du diocèse (du département) de la Seine-Inférieure, un des quatre-vingt-trois diocèses de l'Église constitutionnelle créés par la Constitution civile du clergé.

Origines historiques

La région de Rouen fut christianisée à partir du IIIe siècle, vraisemblablement par des missionnaires de Lyon (Rouen et Lyon étant liées par des échanges commerciaux). La tradition veut que ce soit saint Nicaise qui évangélisa le Vexin au IIIe siècle et fut martyrisé avec ses compagnons sur les bords de l'Epte avant d'atteindre Rouen. Saint Mellon, qui était probablement un disciple de saint Nicaise, devint le premier évêque de Rouen.

C'est au concile d'Arles, en 314, qu'est mentionné avec certitude un évêque de Rouen, Avitanius. Mais la communauté chrétienne n'est guère connue qu'au temps de Victrice[1].

En 1783, Rouen comptait 38 paroisses[2].

Anciennes limites de l'archidiocèse de Rouen.

Découpage administratif

Avant le Concordat de 1801, le diocèse était divisé en six archidiaconés : Rouen, Grand-Caux, Petit-Caux, Eu, Vexin normand, Vexin français.

Les six archidiaconés divisées en vingt-huit doyennés pour administrer 1 388 paroisses : Rouen, Pont-Audemer, Saint-Georges, Bourgtheroulde, Perriers, Ry, Pavilly, Cailly, Saint-Romain, Valmont, Fauville, Canville, Brachy, Bacqueville, Eu, Envermeu, Longueville, Neufchâtel, Foucarmont, Aumale, Gournay, Gisors, Gamaches, Baudemont, Magny, Chaumont, Pontoise, Meulan[3].

À Rouen, la cour ecclésiastique, métropolitaine et provinciale, instituée le , comprenait dans son ressort les sept diocèses de la province, ainsi que celui de Québec au Canada.

Certaines paroisses de l'archidiocèse de Rouen ne faisaient partie d'aucun doyenné et ne relevaient pas de la juridiction ordinaire de l'archevêque de Rouen. Les sept exemptions du diocèse de Rouen étaient :

  • l’exemption de Saint-Cande ;
  • l'exemption de l’évêque de Dol, composé de quatre paroisses;
  • l'exemption du chapitre de Rouen, composé de neuf paroisses[4] ;
  • l'exemption du doyen de la cathédrale de Rouen, composé de deux paroisses[5] ;
  • l'exemption de Montivilliers, composé de seize paroisses[6] ;
  • l'exemption de l’abbaye de Fécamp ;
  • l'exemption de Chaumont ;
  • l'exemption du prieuré de Saint-Lô à Rouen.

En 1802, l'archidiocèse de Rouen est réduit. Le doyenné de Pontoise (Archidiaconé du Vexin français) est donné au diocèse de Versailles. Les doyennés de Pont-Audemer, Bourgtheroulde et une partie du doyenné de Perriers intègre le diocèse d'Évreux, tandis que plusieurs paroisses du doyenné d'Aumale sont annexées au diocèse de Beauvais[7].

Le , la ville du Havre et son arrondissement sont détachés du diocèse et constituent le diocèse du Havre avec Michel Saudreau en tant que premier évêque et l'église Notre-Dame du Havre-de-Grâce, élevée au rang de cathédrale.

En 1995, Joseph Duval, alors archevêque de Rouen, lançait « Horizons 2005 », soit la fondation de nouvelles paroisses, regroupant les deux-cent-cinquante anciennes existantes.

Ainsi, les archidiaconés ont disparu. Les doyennés ont pris la place des anciennes archidiaconés, il y en a sept : Rouen Nord (neuf paroisses), Rouen Sud (six paroisses), Rouen Ouest (huit paroisses), Rouen Est (six paroisses), Pays de Caux (treize paroisses), Pays de Bray (sept paroisses), Dieppe (huit paroisses)[8].

Les archevêques de Rouen

L'archevêque de Rouen porte les titres honorifiques de primat de Normandie, ainsi que ceux de comte de Dieppe, Louviers, Aliermont et Douvrend, vicomte de Déville, baron de Fresne-l'Archevêque, seigneur de Gisors, Neaufles, Gaillon, Bouteilles, Cliponville, Envronville

Évêques originaires de l’archidiocèse de Rouen

Monastères, couvents et communautés religieuses du diocèse

Congrégations de droit diocésain

Congrégations extérieures

Abbayes de l'archidiocèse sous l'Ancien Régime

Abbayes d'hommes

Ordre des Bénédictins
Ordre de Cîteaux
Chanoines réguliers
Ordre des Prémontrés

Abbayes et prieurés de femmes

Bénédictines
Cisterciennes

Abus sexuels

En 2010, deux prêtres de l'archidiocèse de Rouen sont arrêtés pour agressions sexuelles sur mineur. En 2013, Jacques Gaimard est condamné à deux ans de prison avec sursis et Jean-Marie Lemercier à dix-huit mois de prison avec sursis[9],[10]. En 2020, Bernard Lecoquierre est condamné à deux ans de prison avec sursis, pour avoir agressé sexuellement des enfants entre 2007 et 2016 essentiellement à Neuville-lès-Dieppe et Yerville.

Michel Santier démissionne en 2019 après des révélations, auprès de sa hiérarchie, d'« abus spirituels à des fins sexuelles » notamment dans le cadre de la confession commis dans les années 1990 auprès de deux jeunes adultes du diocèse de Coutances et Avranches qui dépend de l'archidiocèse de Rouen. L'Église catholique garde le silence sur cette affaire en 2019. Quand la presse la révèle au public en , cinq autres victimes potentielles se font connaitre, le procureur de la République est alors saisi[11],[12], [13].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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