Droits LGBT en Angola

droits humains

Les droits LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) en Angola se sont améliorés au cours de la première moitié du XXIe siècle. En , l'Assemblée nationale approuve un nouveau code pénal, qui légalise les relations sexuelles entre personnes consentantes du même sexe[1]. En outre, la discrimination à l'emploi sur la base de l'orientation sexuelle est interdite, faisant de l'Angola l'un des rares pays africains à disposer de telles protections pour les personnes LGBT.

Droits LGBT en Angola
Image illustrative de l'article Droits LGBT en Angola
Dépénalisation de l'homosexualité depuis 2021
Interdiction des thérapies de conversion Non
Protection contre les discriminations pour l'orientation sexuelle sur le marché du travail
Mariage Non
Partenariat Non
Adoption Non
Don de sang Non

Histoire de la pénalisation des relations homosexuelles

Attitudes précoloniales

Dans les années 1920, l'anthropologue allemand Kurt Falk publie ses recherches sur les groupes ethniques africains, qui incluent une certaine acceptation de l'homosexualité et de la bisexualité. Il rapporte que les pratiques homosexuelles et le travestissement sont courants chez les Ovimbundu. Les hommes qui se comportent, agissent et s'habillent comme des femmes sont connus sous le nom de chibadi ou chibanda, et historiquement, ils épousent d'autres hommes. Des individus similaires existent dans les groupes ethniques voisins, tels que les kimbanda chez les Mbundu, les quimbanda chez les Kongos et les jimbandaa chez les Lovale. Les rapports sexuels entre personnes de même sexe sont considérés comme ayant des effets médicinaux dans ces sociétés. En effet, ces actes sont considérés comme un remède contre l'impuissance, pour améliorer la fertilité des sols ou comme un transfert de connaissances. Les pratiques sexuelles entre hommes font également partie des rituels d'initiation[2].

Colonisation portugaise

La formation et l'expansion de l'Angola portugais s'accompagnent du christianisme dans la région et, par conséquent, de la moralité chrétienne qui condamne fermement les actes homosexuels. L'homosexualité est finalement décriminalisée en 1852, mais elle est à nouveau criminalisée en 1886 par les articles 70 et 71 du code pénal de 1886, qui contiennent une interdiction vaguement formulée de l'immoralité publique et des actes considérés comme étant contre nature[3].

Lois sur les activités sexuelles

Légalisation

En février 2017, le Parlement angolais approuve de manière provisoire un projet de nouveau code pénal par un vote unanime de 125 pours et 0 contres et 36 abstentions[4],[5]. Le nouveau code pénal ne contient pas de dispositions interdisant les activités sexuelles entre personnes de même sexe en privé. Un vote final sur le projet de loi était prévu pour le , mais est reporté en raison de la controverse autour de l'avortement (le code pénal prévoit de légaliser l'avortement en cas de viol)[6],[7]. De multiples débats et consultations publics se sont tenus, bien que l'activité sexuelle entre personnes de même sexe n'ait pratiquement jamais été abordée. Le , le Parlement valide le projet lors d'un second vote par 186 voix pour, 3 contres et six abstentions. Il est adopté lors de son vote final le [8],[9]. Après que le président João Lourenço oppose son veto à certaines dispositions du nouveau code et exige des mesures anticorruption plus strictes[pas clair][10]. L'Assemblée nationale approuve une version révisée du nouveau code pénal le . Le président signe la réforme en tant que loi le , ainsi que le nouveau code de procédure pénale qui remplace également le code portugais de 1929 et a fait l'objet d'une approbation par l'Assemblée le . Les lois sont publiées le et prennent effet après quatre-vingt-dix jours, c'est-à-dire le [11].

Reconnaissance des couples de même sexe

Il n'y a pas de reconnaissance légale des couples de même sexe en Angola[12]. En général, une pression sociale importante est exercée sur les gens pour qu'ils épousent un partenaire adéquat du sexe opposé et aient des enfants[13]. En 2005, la cérémonie d'engagement non officielle d'un couple de même sexe est traitée comme éhontée et abominable dans les magazines d'information nationaux[14].

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

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