Edme-Bonaventure Courtois

personnalité politique française

Edme-Bonaventure Courtois, né le à Troyes, mort le à Bruxelles, est un homme politique de la Révolution française.

Edme-Bonaventure Courtois
Fonctions
Député de l'Aube

(1 an et 13 jours)
GouvernementAssemblée législative
Groupe politiqueGauche
Député à la Convention nationale

(3 ans, 1 mois et 22 jours)
Député au Conseil des anciens

(4 ans, 2 mois et 11 jours)
Membre du Tribunat
(1 an et 4 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissanceTroyes, France
Date de décès (à 62 ans)
Lieu de décèsBruxelles (Belgique)
NationalitéDrapeau de la France Française
Parti politiqueGauche
Droite
ProfessionReceveur
député de l'Aube

Biographie

Page de titre du Rapport... sur le 9 Thermidor établi par Courtois et publié en 1795.

Courtois effectue ses études secondaires au Collège de l'Oratoire où il fréquente Danton. Il est receveur au district d'Arcis-sur-Aube.

Il est élu député du département de l'Aube à l'Assemblée nationale législative puis à la Convention nationale, le premier sur les neuf à chaque fois.

Il siège sur les travées de la Montagne. Lors du procès de Louis XVI, il vote pour la mort sans conditions. Il vote contre la mise en accusation de Marat[1] mais est absent au scrutin portant sur le rétablissement de la Commission des Douze[2]. Il est en effet envoyé en mission auprès de l'armée du Nord ainsi que ses collègues Bellegarde, Cochon de Lapparent et Lequinio. Il est rappelé à Paris par les Comités de Salut public et de Sûreté générale pour être auditionné après les échecs des troupes à reprendre les places fortes au Nord[3].

Après la crise du 9 thermidor, Courtois adhère à la politique de la Convention thermidorienne. Il est chargé, en remplacement de Louis-Joseph Charlier, de la levée des scellés et de l'examen des papiers saisis chez Robespierre et ses complices[4]. Il émet son rapport le 16 nivôse an III (5 janvier 1795)[5]. Il est également élu à la Commission des Vingt-et-Un chargée d'examiner la conduite de Barère, Billaud-Varenne et Collot d'Herbois, anciens membres du Comité de Salut public de l'an II[6].

Visé par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides et les soutiens aux Cent-Jours, il est contraint de s'exiler à Bruxelles où il meurt à la fin de l'année de son arrivée.

Il était également féru de bibliophilie. La vente de sa bibliothèque eut lieu à Paris le 3 janvier 1820.

Publications

  • «Papiers inédits trouvés chez Robespierre, Saint-Just etc.» (II., 1828).

Bibliographie

  • « Edme-Bonaventure Courtois », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Eugène Welvert, « Les papiers de Courtois ». p. 249-337 in Lendemains révolutionnaires ; les régicides, Paris, Calmann-Lévy, 1907.
  • Augustin Kuscinski, Dictionnaire des Conventionnels, F. Rieder, Paris, 1917, 615 p.
  • Jean-Philippe Giboury, Dictionnaire des régicides, Paris, Perrin, 1989.
  • Edna Hindie Le May (dir.), Dictionnaire des législateurs, Paris, 2007, 2 vol, tome 1.
  • Gérard Walter, Maximilien de Robespierre, Paris, Gallimard, 1989 (1961).
  • Jean-Daniel Piquet, « Robespierre et la liberté des Noirs en l'an II dans les archives des comités et les papiers de la Commission Courtois », Annales historiques de la Révolution française, n° 323-janvier-mars 2001.
  • Jean-Daniel Piquet, « Jean-Baptiste Belley et Louis Dufay : souvenir et oubli en l’an III d’une lettre à Maximilien Robespierre », Tierce : Carnets de recherches interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie, 2021-5, https://tierce.edel.univ-poitiers.fr/tierce/index.php?id=606.

Notes et références

Liens externes

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