Enquêteur de droit privé
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Forme féminine | Enquêteuse de droit privé |
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Un enquêteur de droit privé est une personne ayant un statut de droit privé (ce qui exclut les fonctionnaires et les militaires tels que police, gendarmerie, les agents d'enquêtes municipaux qui appartiennent à la fonction publique territoriale, etc.) et qui procède à des investigations.
La définition d'enquêteur de droit privé est donc très large et peut regrouper diverses activités et professions privées, administratives, sociales et judiciaires telles que :
Si cette appellation pour les détectives et enquêteurs privés a été adoptée, en France en 1997, par une organisation professionnelle, dénommée Union Fédérale des Enquêteurs de droit privé, qui souhaitait se démarquer du mythe préjudiciable aux activités de la profession de détective privé, elle ne concerne pas cette seule activité et de nombreux enquêteurs de droit privé n'ont rien à voir avec les détectives et enquêteurs privés (cf. supra) qui ne peuvent, en aucun cas, monopoliser cette qualité.
Ce terme correspond, étymologiquement, à diverses activités publiques, judiciaires ou privées notamment celles décrites plus haut ainsi qu'au statut social du professionnel qui est, et reste, une personne de droit privé, même s'il est désigné par l'autorité publique (commissaires enquêteurs) ou judiciaires (professionnel qualifié, enquêteur de personnalité, enquêteur social, etc.).
Le mot enquêteur existe depuis le XIIe siècle (en vieux français enquesteur) et désignait, à l'époque, des commissaires du Roi chargé de surveiller l'administration des baillis et des sénéchaux[1].
L'utilisation du terme « droit privé », par les détectives et enquêteurs privés, est récente car il permet de préciser à la fois le domaine d'intervention de l'enquêteur dans le cadre des procédures civiles et commerciales, et, d'autre part, de rappeler le statut social et juridique de droit privé de ce même enquêteur, par opposition aux enquêteurs de droit public que sont les fonctionnaires de la Police Nationale et les Militaires de la Gendarmerie Nationale.
Il permet de répondre - pour cette activité - à une obligation légale fixée par l'article 21 de la loi du règlementant cette activité qui impose de mentionner, dans la dénomination, le caractère de droit privé de l'entreprise[2].
L'utilisation de cette appellation, par cette activité professionnelle, ne constitue pour autant aucun monopole en sa faveur même si, depuis quelques années, cette appellation gagne du terrain (y compris dans les administrations publiques) et que l'on commence à remarquer, dans les annuaires téléphoniques, cette dénomination nouvelle à la rubrique « détective ».
Dans un courrier à un parlementaire, du , alors qu'il était Ministre (Français) de l'Intérieur (groupe politique : Socialiste) Monsieur Jean-Pierre Chevènement reprend à son compte cette appellation pour désigner les détectives et enquêteurs privés.
Les « détectives » et « enquêteurs privés », réglementés par une loi du , ne disposent, en France, d'aucune dénomination officielle obligatoire, ni d'aucun titre protégé. Les textes législatifs ou réglementaires les désignent, notamment, sous les dénominations de « agent privé de recherches » et encore « agent de recherches privées » ou « agence de recherches privées », mais aussi « agent privé de recherches et de renseignements », « enquête privée », « agence privée de recherches », etc.
Diverses organisations professionnelles françaises reprendront, à leur tour, l'appellation « enquêteur de droit privé ». Notamment, pour le compte des organismes qu'elle représentait, la C.N.D.E.P[3]. remettait un rapport, en 1999 à la délégation Interministérielle aux professions libérales pour protéger le titre « enquêteur de droit privé »[4].
Cette appellation est donc l'une de celles, avec notamment les titres d'Agent de Recherches privées ou d'enquêteur privé, qui sont utilisées pour se démarquer des feuilletons télévisés, des romans noirs et du cinéma policier qui ne font qu'entraîner une confusion sur le rôle civil et privé de la profession.
On voit maintenant que la quasi-unanimité de la profession, sauf peut être quelques groupuscules très minoritaires, est favorable à cette appellation nouvelle « enquêteur de droit privé ».