Escragnolles

commune française du département des Alpes-Maritimes

Escragnolles est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Le Tresor dóu Felibrige de Frédéric Mistral donne les formes Escragnolo et Escregnoro comme toponymes. Ses habitants sont appelés les Escragnollois.

Escragnolles
Escragnolles
Vue du village depuis la piste de Briasq.
Blason de Escragnolles
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur
DépartementAlpes-Maritimes
ArrondissementGrasse
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération du Pays de Grasse
Maire
Mandat
Henri Chiris
2020-2026
Code postal06460
Code commune06058
Démographie
GentiléEscragnollois
Population
municipale
615 hab. (2021 en augmentation de 0,16 % par rapport à 2015)
Densité24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 43′ 54″ nord, 6° 47′ 02″ est
AltitudeMin. 400 m
Max. 1 644 m
Superficie25,48 km2
Unité urbaineCommune rurale
Aire d'attractionCommune hors attraction des villes
Élections
DépartementalesCanton de Grasse-1
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
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Escragnolles
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Escragnolles
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Escragnolles

Géographie

Localisation

Vue du village depuis la route Napoléon.

Escragnolles est un village des Préalpes grassoises situé à la lisière du département du Var.

Communes limitrophes

Les communes limitrophes sont Andon, Caille, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Vallier-de-Thiey, Séranon et Mons.

Géologie et relief

La commune est située dans l’arrière pays Grassois et elle comporte douze hameaux[1] :

  • Le Logis,
  • Les Amphons,
  • Bail, La Bastide,
  • Le Cabanon,
  • Le Château,
  • Clars,
  • La Colette,
  • Les Gallants,
  • Les Gras,
  • Les Mourlans,
  • Saint-Pons.

Sismicité

Commune située dans une zone de sismicité modérée[2],[3].

Hydrographie et eaux souterraines

Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :

  • La Siagne, ou Grande Siagne, naît dans l'Audibergue, son cours initial est le plus souvent asséché. Elle prend toute sa puissance après la source vauclusienne du Garbo[5] ;
  • La Siagne de la Pare ou d'Escragnolles, y prend sa source. Sur la carte des frontières de l'est (1776), son cours initial s'appelait la rivière des 'eaux nègres'. L'exsurgence (source vauclusienne) de la Pare a été achetée 20 000 francs or par le Syndicat intercommunal des Cinq-Communes. Avec l'exsurgence du Garbo, elle draine le karst de l'Audibergue ;
  • Elle rejoint la Siagne après un parcours très encaissé qui fait la joie des adeptes du canyoning ;
  • Siagne de pare ;
  • Vallons de nans, de la colle, de st-martin, de la combe, des mourlans, de la combe d'andon, du ray.
  • Le canal de Belletrud (1931) a sa prise dans la grotte de la Pare. Pour se rendre à Saint-Cézaire-sur-Siagne, il domine les vallées de la Siagne d'Escragnolles puis de la grande Siagne, qu'il enjambe au bois des Malines, croise le canal de la Siagne avant d'entamer un long passage souterrain pour réapparaître au virage de Mauvans.

Il est possible mais dangereux de randonner le long de ce canal, en empruntant parfois les tunnels de franchissement d'obstacles du canal (qui ont été creusés sans engins motorisés, à la main et aux explosifs !).Ce canal alimente les communes de Saint-Cézaire-sur-Siagne, Le Tignet, Spéracèdes, Cabris et Peymeinade.

Escragnolles dispose de deux stations d'épuration :

  • Escragnolles-chef lieu, d'une capacité de 500 équivalent-habitants[6] ;
  • Escragnolles-Le château, d'une capacité de 250 équivalent-habitants[7].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 103 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Caussols », sur la commune de Caussols à 9 km à vol d'oiseau[10], est de 9,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 271,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 32,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −11,7 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[13]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].

Voies de communications et transports

Voies routières

Le village est traversé par la D 6085 (ancienne N85 ou route Napoléon).

Transports en commun

La commune est desservie par la ligne LER 31 qui relie Nice à Grenoble, ainsi que par plusieurs lignes du réseau Sillages :

Intercommunalité

Commune membre de la Communauté d'agglomération du Pays de Grasse.

Urbanisme

Typologie

Escragnolles est une commune rurale[Note 2],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].La commune est en outre hors attraction des villes[19],[20].

La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[21].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (29,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), prairies (3,2 %)[22].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

D'après Albert Dauzat et Charles Rostaing, ce toponyme provient de Sclango, nom obscur pré-latin, comme Esclangon - La Javie[23].

Attesté en: Castrum de Scralegnola ou comme on lit dans les Archives de Lérins, Sclangola, Scragnole ou Scangolo dans La Chorographie Ou Description De Provence

Histoire

Escragnolles fin XVIIIe.

Raymond Requistoni (?-av.1309) fut seigneur de Escragnolles. Il s'allia à Cécile Cays, fille de Bérenger Cays, coseigneur de Peillon et du Touët[24]. Le seigneur de Escragnolles, Raymond Requistoni, eut de son vivant un homonyme qui fut chevalier et seigneur du Val d'Ampus.

  • À la suite de la peste de 1420, la population du village fut anéantie, et, pour le repeupler, il fallut faire appel à des habitants de la région proche ou de l'arrière pays de Gênes, les Figouns [25], grands mangeurs de figues et parlant le figoun.
  • Escragnolles fin XVIIIe.

Héraldique

Blason
D'or à un sautoir de sinople, accompagné en chef d’un roc d’échiquier, du même[26].
Détails
Les armes d'Escragnolles sont celles de la famille de Robert qui possédait cette seigneurie[27].
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
mars 1975mars 2008Francis Galliano  
mars 2008mars 2014Jacques Ballestra[28]  
Avril 2014En coursHenri ChirisSEContrôleur de travaux

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].

En 2021, la commune comptait 615 habitants[Note 3], en augmentation de 0,16 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
346350279363402420408431413
185618611866187218761881188618911896
392410411421355310281277264
190119061911192119261931193619461954
282248249163150172130115118
196219681975198219901999200520062010
117119110193326384491505596
201520202021------
614612615------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Établissements d'enseignements[33] :

  • Écoles maternelle et primaire[34],
  • Collège à Saint-Vallier-de-Thiey,
  • Lycées à Grasse.

Santé

Professionnels et établissements de santé[35] :

  • Médecins à Saint-Vallier-de-Thiey,
  • Pharmacies à Saint-Vallier-de-Thiey, Cabris,
  • Hôpitaux à Cabris,
  • Maison de Santé Rurale de Valderoure[36].

Cultes

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • Région repeuplée au XVe siècle par des agriculteurs ligures "Les Figouns"[38].
  • La ferme pédagogique "Rucher Abelha"[39].
  • Exploitant agricole, secteur d'activité de la culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules
  • Élevage ovin et abattoir fermier.

Tourisme

  • Bar-restaurant.

Commerces et services

Commerces et services de proximité[40].

Budget et fiscalité 2016

En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[41] :

  • total des produits de fonctionnement : 651 000 , soit 1 048  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 645 000 , soit 1 039  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 240 000 , soit 386  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 178 000 , soit 286  par habitant ;
  • endettement : 270 000 , soit 435  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 10,45 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 11,04 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 101,66 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015 : médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation : 18 648 [42].

Lieux et monuments

Habitats fortifiés, enceintes, oppidum, castellaras

Les points fortifiés sont très nombreux, toujours en vue les uns des autres autour d'un habitat fortifié plus important et mieux défendu[43],[44],[45],[46].

  • Oppidum de Conrouan
  • La Bastide,
  • Bois de Briasc,
  • Camp des listes,
  • Le Castellas[47],
  • Le Cavallet,
  • du Château ou Cogolin),
  • Collet des Pins de Rouyère,
  • La Colette (ou des Claps),
  • Conrouan (ou Camp Rouman, ou Moujoun,
  • La Grangasse,
  • Josepin,
  • Poste avancé des Rouguières,
  • Le Raïs, (ou Ray, ou Galants,
  • Les Rouguières.

Tumulus, Dolmens (Néolithique, Calcholithique)

Dolmen des Claps.
  • Dolmen des Claps[48],
  • Tumulus de la Colette[49],
  • Tombe en blocs de la Colette.

Patrimoine religieux

  • L'église Saint-Martin. Construite au XVIe siècle et remaniée au XVIIIe siècle[50].
  • L'église Saint-Pons. Appelée à tort chapelle Saint-Pons[51].
  • La chapelle du cimetière. Petite chapelle du cimetière[52].
  • La chapelle Saint-Martin. Nombreux fossiles sur place[53].

Enclos-apier du château

Les grottes et abris sous roche

  • Grotte des Gours ou grotte Gras ;
  • Grotte de Saint-Martin ou Baumas du Baïl : 8 au total.

La Route Napoléon

Les baumes du Baïl (hameau)

  • sous la nouvelle route Napoléon, au-dessus de la vraie route Napoléon

La Baumon du Duc ou grotte de Saint-Martin (Néolithique final)

  • Une des huit grottes dites de Saint-Martin ou Baumas de Baïl[54]. Ces cavités ont été découvertes et partiellement fouillées par Casimir Bottin, Émile Rivière et Marcellin Chiris entre 1878 et 1880[55]

Monuments commémoratifs

  • Monument aux morts sur la place, près de la Mairie[56],[57].
  • Plaque commémorative à François Mireur. Le nom de François Mireur est gravé sur l’Arc de Triomphe à Paris.

Événements

  • Fête annuelle aux ânes. La Fête aux ânes se déroule tous les ans le dernier dimanche de juin[58].

Personnalités liées à la commune

Notes et références

Notes

Cartes

Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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