Étienne Gudin (général)

militaire français
(Redirigé depuis Etienne Gudin (général))

Étienne Gudin, né le [3],[1],[n 1],[n 2] à Ouroux (Nièvre)[4], mort le [5] à Saint-Maurice-sur-Aveyron (Loiret), est un général français de la Révolution et de l'Empire.

Étienne Gudin
Étienne Gudin (général)

Naissance
Ouroux (Nièvre)
Décès (à 85 ans)
Saint-Maurice-sur-Aveyron (Loiret)
OrigineDrapeau de la France France
ArmeInfanterie
GradeGénéral de division
Années de service17521795
Commandementcompagnie de chasseurs (1780)
garde nationale de Montargis (1789)
place de Maubeuge (1793, brièvement)
ConflitsCampagnes du Portugal (1762-1763), de 1782-1783, 1791, 1792, 1793, 1795, 1795[1],[2]
DistinctionsChevalier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Famille

État des services

Il entre en service le 2 mars[réf. nécessaire] 1752 (à 17 ans) comme volontaire au régiment d'Artois-infanterie[5] ; son dossier militaire le donne comme soldat au 48e régiment d'infanterie en 1752 et sergent en 1756[2],[n 3].Il devient lieutenant attaché à l'état-major le [5]. En 1762 et 1763, il fait campagne au Portugal[1],[2]. Il est nommé sous-aide major (un emploi, et non un grade)[5] le , puis aide major le , avec rang de capitaine le [1],[2].

En 1776 il devient capitaine commandant le dépôt des recrues, puis capitaine de la compagnie colonelle le [1],[2]. Il est fait chevalier de Saint-Louis le . Le il commande une compagnie de chasseurs, et à ce titre[5] il s'embarque à Toulon[2] pour l'Amérique (Gibraltar[réf. nécessaire] ?) le [5] avec le 2e bataillon du 48e régiment d'infanterie[2] ; il est réembarqué à Cadix avec l'armée de Destaing. Il en revient le [2].

Il devient capitaine de grenadiers dans son régiment le , et le il est nommé major au 3e régiment des grenadiers royaux de Normandie[1],[2], ce qui lui donne le rang de lieutenant-colonel. Ce régiment se trouve réformé le , et le même mois Gudin devint commandant de la garde nationale de Montargis[5] - bien que ce commandement ne soit pas inscrit dans les états de service de son dossier militaire[1],[2].

Il est réformé par décret de l'assemblée constituante, avec pension de 2 240 livres. Dans l'attente d'un replacement, Gudin s'établit dans sa propriété de Montargis[5].

Lorsque les premiers corps de volontaires se forment à la suite de la Révolution, la compagnie de Montargis l'appelle à sa tête le .Le 9 octobre 1791[2] (date retenue dans son dossier militaire ; Hennet donne le 12 octobre[6]), il est nommé à l'unanimité des volontaires[5] chef du 1er bataillon de volontaires du Loiret[1],[2]. Ce titre de lieutenant-colonel « en premier », qui a cessé d'exister lors de l'embrigadement, correspond au titre de chef de bataillon commandant[5].
Il sert dans l'armée du Nord en 1792 et 1793[7],[n 1], deux années qui méritent un rapide survol : cet an I du calendrier républicain — même si ce dernier n'est appliqué qu'à partir du (15 vendémiaire an II) — est une période politiquement des plus troublées, prône aux extrêmes et un tournant dans la révolution française. Entre autres marqueurs décisifs : la journée du 10 août 1792 qui signe le début de la première Terreur, commençant avecla prise du palais des Tuileries (siège du pouvoir exécutif) et de l'Assemblée nationale (siège du pouvoir législatif) ;l'Assemblée remplacée par la Convention nationale (dominée par une Convention girondine) qui fonde la Première République lors de sa première séance le , juste après le bain de sang national des massacres de Septembre et quatre mois avant l'exécution de Louis XVI le .
Cette condamnation ultime de la royauté assure l'inimitié de l'Europe et la subséquente cohésion de la Première Coalition qui débute le  : France face à Grande-Bretagne, Autriche, Prusse, Russie, Espagne, Piémont-Sardaigne et Deux-Siciles. Côté interne, les massacres de Machecoul et leurs 100 à 150 sympathisants de la Convention morts le 11 mars, signent le début des guerres de Vendée.

Le , un décret du Conseil exécutif provisoire[2] nomme Étienne Gudin général de brigade[1],[2],[3],[7],[n 1],[n 4] — ce sans passer par le grade de chef de brigade[5].
Un autre décret du même Conseil le promeut général de division le [8],[3],[7],[n 1], de l'armée de la Vendée[5],[n 5], en ce début de la guerre de Vendée. Il refuse ce commandement[5] et son dossier militaire ne le mentionne pas[1],[2].

Ce dossier militaire indique que le il est nommé « général de division commandant en chef » au camp de Maubeuge[1],[n 2],[5],[7],[n 1], où l'armée du Nord se tient sur la bordure nord du massif des Ardennes. Mais ce même dossier n'indique pas qu'en représailles de son refus du commandement de Vendée il est démis de ses fonctions le [7],[n 1] ; et le représentant Drouet le fait arrêter et incarcérer à Arras le 20 septembre 1793[5].
Gudin ne voit donc pas le siège de Maubeuge par l'armée autrichienne du prince de Saxe-Cobourg[n 6], qui vise un chemin vers Paris - siège qui dure du 30 septembre au 16 octobre 1793. Drouet, lui, le voit de près : car il est envoyé en qualité de commissaire à l'armée du Nord, s'enferme dans Maubeuge assiégée et tombe aux mains des Autrichiens ; il ne revient en France qu'en décembre 1795, échangé avec d'autres révolutionnaires contre Madame Royale, la fille de Louis XVI[9]. Entre-temps, Gudin a été remis en liberté - mais seulement le [7],[n 1], soit 14 mois de prison ; et, semble-t-il, sa libération s'accompagne de circonstances troublantes[n 7].

Il reprend du service le (« 19 prairial an 3 ») selon son dossier militaire[1], ou le [7],[n 1], à l'armée des côtes de Cherbourg comme général de division[1],[2], commandant du département de l'Orne[7],[n 1].

Il demande sa retraite le [7],[n 1] après quarante-trois ans de service effectif, avec pour revenus la retraite de lieutenant-général[5],[n 2] ; sa demande est approuvée le « 17 vendémiaire l'an IV républicain » () par le général de l'armée des côtes de Cherbourg Aubert du Bayet[1],[n 2].
Une note du citoyen « Cœur maire de Saint-Maurice-sur-Aveyron » datée au plus tôt du 19 ventôse an XII (), faisant suite à la demande de Gudin Gudin du paiement de sa pension de retraite dans son dossier militaire, atteste que « depuis [les epoques citées ci-dessus, remontant au 17 vendémiaire an IV [], le général Gudin [est ensuite] remployé dans son grade de général de division agent du gouvernement, pour faire rejoindre les deserteurs à l'interieur et réquisitionnaires »[n 2].

En 1800, il est désigné candidat au Sénat conservateur par le département du Loiret[5].

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le [3],[4],[5], alors qu'il est déjà en retraite[4] à Saint-Maurice-sur-Aveyron[10].

Le , il est admis au collège électoral de la légion d'honneur pour l'arrondissement de Montargis[11].

Il meurt le [3], à Saint-Maurice-sur-Aveyron où il est enterré[5].

Famille

Sa famille est originaire du Nivernais, où elle a été anoblie en 1542. Il est né dans cette province à Ouroux le 15 octobre 1734[5].

Il a pour neveux les généraux Charles Étienne Gudin (1768-1812), proche ami de Napoléon Ier et mort de ses blessures à Smolensk ; et Pierre César Gudin des Bardelières (1775-1855)[5].Il est le grand-oncle du général, sénateur et député Charles Gabriel César Gudin (1798-1874).

Un document de son dossier militaire semble indiquer qu'au moment de sa retraite il est marié et sa femme est atteinte d'un cancer[1],[n 2].

Voir aussi

Bibliographie

  • [Courcelles 1822] Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, t. 6, chez l'auteur, , 500 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 355.
  • [Dumont 1914] G. Dumont, Bataillons de volontaires nationaux (cadres et historiques), Paris, Charles Lavauzelle, , 494 p., sur archive.org (lire en ligne), p. 180-391.
  • [Hennet 1903] Léon Hennet, État militaire de France pour l'année 1793, Paris, Siège de la société de l'Histoire de la Révolution française, , sur archive.org (ISBN 1120140730 et 978-1120140739, lire en ligne), p. 329.

Liens externes

Notes et références

Notes
Références
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