Airbus Helicopters H225M Caracal

(Redirigé depuis Eurocopter EC725 Caracal)

L'Airbus Helicopters H225M Caracal est un hélicoptère de transport militaire fabriqué par Airbus Helicopters (anciennement Eurocopter) et dernière évolution de la famille des SA.330 Puma / AS332 Super Puma / AS532 Cougar. Il porte le nom de Caracal (ex-EC725) dans l'Armée de l'air française et l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT). La version civile est baptisée H225 Super Puma.

H225M Caracal
Image illustrative de l’article Airbus Helicopters H225M Caracal
H225M Caracal de l'Armée de l'air française.

RôleHélicoptère militaire de transport armé
Constructeur Airbus Helicopters
Premier vol
Mise en service
Date de retraitToujours en service
Coût unitaire> 20 millions de dollars (estimation 2013)[1]
Nombre construit104 (mars 2021)[2]
Équipage
2 (1 commandant de bord + 1 pilote) + 1 mécanicien équipage
+ 28 passagers ou 10 civières et 4 soignants
Motorisation
MoteurTurbomeca Makila 2A1[3]
Nombre2
TypeTurbomoteurs
Puissance unitaire1 776 kW, soit 2 413 ch
Nombre de pales• Rotor principal : 5
• Rotor anticouple : 4
Dimensions
Image illustrative de l’article Airbus Helicopters H225M Caracal
Diamètre du rotor16,20 m
Longueur19,50 m
Hauteur4,60 m
Masses
À vide5 330 kg
Charge utile5 670 kg
Carburant• Interne : 1 538 kg[4]
• Additionnel : de 243 à 1 875 kg
Maximale11 200 kg
Performances
Vitesse de croisière285 km/h
Vitesse maximale325 km/h
Plafond6 095 m
Plafond avec effet de sol3 657 m
Plafond sans effet de sol2 994 m
Vitesse ascensionnelle360 m/min
Distance franchissable857 km
Distance de convoyage1 325 km
Armement
Interne2 mitrailleuses MAG-58 de 7,62 mm
Externe2 paniers LAU-3/A de 19 roquettes 2,75 pouces
2 missiles antinavires Exocet AM-39[5]
(selon versions)
Avionique
• Détecteur d'alerte radar Sherloc SF
• Détecteur de départ missile Damiens B
• Détecteur d'alerte laser Marconi
• Lance-leurres Elips

Historique

Un Caracal au décollage du porte-hélicoptères amphibie Mistral.

La dernière évolution de la famille des bimoteurs de la classe des 11 tonnes fut développée, à la fin des années 1990, à la demande des militaires, dans un premier temps, pour répondre au besoin de disposer d'une machine moderne pour mener à bien les missions recherche et sauvetage au combat (RESCo) de l'Armée de l'air. Le premier vol s'effectua en . Les événements du précipitèrent les choses et le Caracal EC725 se destina rapidement à un emploi nettement plus large auprès de toutes les Forces spéciales françaises où l'appareil prit alors le sigle complémentaire de HUS (hélicoptère unités spéciales).

Sur la base du Cougar MK2, tout avait donc été repensé pour proposer un hélicoptère quasiment nouveau pouvant œuvrer en milieu hostile, aussi bien au niveau climatique que lors des engagements au combat. Outre la motorisation, les éléments dynamiques, l'avionique et l'optronique revues, l'emport en soute fut également augmenté, avec la possibilité d'embarquer 29 passagers, la cabine blindée, des systèmes d'auto-protection furent aussi installés ainsi que, pour l’Armée française, deux mitrailleuses FN MAG en 7,62 mm positionnées en sabord de chaque côté de l'appareil. Depuis, des armes plus puissantes peuvent-être embarquées ; des mitrailleuses M3M, dérivées de la Browning M2 de 12,7 mm, en 2017, puis le canon SH-20 de 20 mm de Nexter, en 2018[6].

Caractéristiques

Le Caracal peut emporter jusqu’à 28 commandos ou 10 civières pour l’évacuation sanitaire, sa vitesse maximale est de 325 km/h avec 285 km/h en vitesse de croisière.

Il se distingue par un rotor principal de type sphériflex à cinq pales. Sa cellule peut être en version courte ou allongée. Il peut être motorisé de deux manières : soit avec le Makila 2A ou soit avec le 2A1.

L'appellation civile de cet appareil est l'AS332 L1 et AS332 L2. L'AS332 L2 évolution du L1 se distinguant par un rotor principal de type sphériflex et un rotor arrière sphériflex à 4 pales, une motorisation plus puissante (Makila 2A de 2 140 ch) et une avionique plus moderne, écrans, navigation pilote automatique... L'AS332 L2 est très employé dans le domaine offshore pour les liaisons avec les plates-formes pétrolières. Il est conçu spécialement pour les missions de sauvetage au combat et de transport de troupes sur longue distance.

Sa version RESCO (recherche et sauvetage au combat) est opérationnelle depuis .

Cet appareil très sophistiqué est le premier hélicoptère français équipé d'un système de blindage et d'autoprotection comprenant la détection radar des missiles. L'EC725 est également équipé d'une tourelle FLIR qui lui donne une capacité d'intervention nocturne et tout temps[7].

Sa perche de ravitaillement en vol lui permet de voler 10 heures comme l'Armée de l'air française l'a démontré en conditions opérationnelles.

Il peut emporter jusqu’à 28 commandos ou 10 civières pour l’évacuation sanitaire, sa vitesse maximale est de 325 km/h avec 285 km/h en vitesse de croisière et il emporte les équipements suivants[8] :

  • Avionique numérique de dernière génération gérée par un calculateur central CMA 9000.
  • Pilote automatique 4 axes qui lui confère une excellente agilité.
  • Equipements de radio-communications Thales
  • Centrale inertielle
  • Caméra infrarouge FLIR Safran Electronics & Defense destinée entre autres à l’observation tout temps de jour comme de nuit, à la surveillance ou encore à l’aide au pilotage.
  • Système d’auto-protection complet avec un détecteur d’alerte radar, un détecteur d'arrivée missiles, un système de leurrage et de guerre électronique.

Les conditions d'engagement rustiques au Sahel amènent à changer fréquemment les moteurs Makila 2A1 dont l'Armée française est le seul utilisateur en 2014. Leur période d'emploi étant seulement de 60 à 100 h, au lieu des 3 000 h indiquées par le motoriste, et le coût de chaque opération d'entretien étant de 300 000 à 600 000 euros hors taxes [9]. Leur consommation moyenne est de 800 litres de kérosène par heure de vol[10].

Utilisateurs

Carte des utilisateurs d'EC725.
Arabie saoudite
Brésil

Le gouvernement brésilien a annoncé en 2008 que l'usine Helibras (en) de Itajubá dans l'État du Minas Gerais, va produire au moins 50 exemplaires du plus moderne des Super Cougar (EC725). Le premier exemplaire, fabriqué en France (ainsi que les dix suivants) est entré en service actif en 2011. Le douzième, livré en , est le premier fabriqué au Brésil.

Un Caracal de la Marine brésilienne.
Un Caracal de la Marine brésilienne.
France

18 sont disponibles[13],[14] en 2018. Le 19e, accidenté en 2014[15], sera remplacé par un appareil neuf commandé en 2019. En 2016, on annonce que d'ici 2021, les 19 appareils seront transférés à l'Armée de l’air[16]. En mai 2020, on prévoit la livraison de 9 Caracal pour l'Armée de l’Air entre 2023-2024[17].

Émirats arabes unis
Hongrie
Indonésie
Kazakhstan

20 commandés dont 2 en version VIP pour le gouvernement[25].

Koweït

Le Koweït a signé en une commande de 30 hélicoptères Caracal à Airbus pour un montant supérieur à un milliard d'euros[26]. Le contrat prévoit la formation des équipages, des mécaniciens, et la maintenance en conditions opérationnelles pendant au moins deux ans et la construction de tous les appareils dans l'usine de Marignane. Le premier exemplaire aurait dû être livré fin 2018 et le dernier courant 2020[27], mais, après l’interruption du convoyage des deux premiers appareils en novembre 2019 en raison de problèmes de turbines, le contrat fut suspendu[28] avant de reprendre en avril 2021[29].

Malaisie
Mexique


Pays-Bas

Thaïlande
  • Force aérienne royale thaïlandaise : 4 appareils commandés en 2012 pour succéder à des Bell UH-1H[33] et réceptionnés en aout 2015[34]. Deux autres exemplaires commandés en 2014[35] ont été livrés en 2016[34]. 2 autres doivent l'être fin 2018, 4 commandés le doivent l'être d'ici 2021 portant la flotte à 12[36].
Singapour

Négociations en cours

Inde

Airbus Helicopters rejoint Mahindra Defence pour créer une coentreprise dans le cadre de plusieurs programmes d'hélicoptères pour les forces armées indiennes, dont un programme appelé RSH (Reconnaissance and Surveillance Helicopter) portant sur 200 appareils[38],[39].

Échec des négociations

Pologne

Airbus Helicopters était en lice pour équiper l'Armée polonaise en hélicoptères de transport[40](50 EC725 Caracal prévus[41]) et en appareils d'attaque (32 prévus, Airbus Helicopter propose le EC665 Tigre[42]) pour un montant avoisinant 3 milliards d’euros. Les négociations compliquées à la suite du changement de gouvernement à l'automne 2015 portaient notamment sur les contreparties industrielles d'Airbus Helicopters en Pologne[43],[44]. Le , la Pologne annonce annuler les négociations avec Airbus[45],[44].

Engagements

Un Caracal de l'Armée de terre brésilienne.

Culture populaire

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes