Famille Leyniers
La famille Leyniers, apparue à Bruxelles dès le XVe siècle a produit de nombreux tapissiers de haute lice et des teinturiers, experts dans l'art de teindre en subtiles nuances les fils de laines destinés à ce métier.
Famille Leyniers | ||
Armes de la famille. | ||
Armes nouvelles | ||
Blasonnement | Armes anciennes : parti: au 1 d'azur au bouc rampant d'argent sur un tertre de sinople ; au 2, coupé: A. d'argent à trois oiseaux volants d'azur rangés en pal; B. d'or à trois écrevisses de sable, rangées 2 et 1, accompagnées en chef d'un croissant du même.
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Devise | DEO ET ARTE (devise nouvelle de la branche anoblie) | |
Lignées | lignages de Bruxelles | |
Période | XVe siècle - XXIe siècle | |
Pays ou province d’origine | Duché de Brabant | |
Allégeance | Pays-Bas espagnols Pays-Bas autrichiens | |
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De nombreux membres de cette famille ont également participé à la gestion de la ville de Bruxelles et ont fait partie du magistrat soit dans les Nations, soit dans les Lignages.
Histoire
Les membres de la famille leyniers ont exercé leur art de tapissiers de haute-lice jusqu'au dernier quart du XVIIIe siècle et de nombreux musées d'Europe conservent des tapisseries sorties de leurs ateliers.
Daniel Leyniers fut le dernier de cette famille à avoir exercé cette industrie mais malgré tous ses efforts il se vit forcé pendant l'hiver de 1767-1768 de fermer définitivement ses ateliers. Il se consacra ensuite à la fabrication des dentelles.
La famille Leyniers qui a participé avec honneur à la Résistance a payé un lourd tribut à la défense de la patrie lors de la Seconde Guerre mondiale et a été décimée par l'occupant allemand, assassinée dans les camps de concentration ou devant les balles du peloton d'exécution.
Appartiennent à cette famille
- Antoine Leyniers, tapissier, fut le neveu par alliance de Bernard van Orley, il avait, en effet, épousé Josine, la fille de son demi-frère Gommaire. Sa marque est un monogramme composé des lettres A et L. On retrouve cette marque sur "L'Histoire de Romulus" qui orne le grand hall des Musées Royaux des Beaux-Arts à Bruxelles.
- Charles-Marie-Joseph Leyniers[1] (1756-1822), fils de Henri-François-Joseph Leyniers et d'Anne-Catherine-Jeanne Van Helmont (fille du peintre Seger Jacobus van Helmont et de Catherine van den Driessche), négociant en vins, demeurant rue Sainte-Catherine, figure parmi les volontaires agrégés aux cinq serments de la ville en 1787, qui, à la suite d'Henri van der Noot, s'armèrent contre les Impériaux : il était volontaire des Escrimeurs, agrégé au Serment de Saint-Michel[2]. Un pamphlet de 1790, de la révolution brabançonne, le traite de «Don Quichotte de l'aristocratie»[3]. Il était franc-maçon, membre de la Loge des Vrais Amis de l'Union, à Bruxelles[4], il épousa en la collégiale Saints-Michel-et-Gudule le (tt. Dominus Henri-François-Joseph Leyniers, père du futur, demeurant près du petit Béguinage et Dominus Pierre-Jacques-Joseph van Dievoet), Marie-Elisabeth van Dievoet, fille de Jean-Baptiste van Dievoet et d'Élisabeth van der Meulen, née à Bruxelles, au Marché aux Fromages , "au Dragon", et baptisée le 13 janvier 1752 (ss. Jean-Noël Bodesse, procureur du Conseil souverain de Brabant, et Anne-Marie van Dievoet) et décédée à Bruxelles le 17 décembre 1828 en son domicile rue d'Or section 5, no 500.
- Henri François Joseph Leyniers, épousa Anne Catherine Jeanne Van Helmont, fille du peintre Zeger Jacob van Helmont.
- Pierre Joseph Célestin François (1759-1851), peintre, époux de Marie-Françoise Leyniers.
- Marc Leyniers, ingénieur à la Sofina puis imprimeur à Bruxelles né le , résistant, mort en déportation pour la Patrie à Lübeck (Allemagne). Il est le descendant direct du peintre Seger Jacobus van Helmont dont la fille Anne Catherine Jeanne van Helmont avait épousé Henri François Joseph Leyniers. Et ses deux fils:
- Evrard Jacques Adolphe Leyniers, né le à Forest, résistant, décédé au camp de Bergen-Belsen, mort pour la Belgique.
- Jean Auguste Daniel Leyniers, né le , résistant, fusillé par les Allemands au Tir national de Bruxelles, mort pour la Belgique le .
- Daniel Leyniers, admis en 1769 au lignage Caudenbergh.
- Daniel Alphonse Charles Raymond Leyniers, né à Molenbeek-Saint-Jean le et décédé à Bruxelles le , homme politique belge, membre du Parti catholique, ministre et bibliophile. Il fut châtelain de Fanson à Xhoris. Il avait épousé une des filles du ministre Devolder, vice-gouverneur de la Société générale de Belgique.
Quelques tapisseries de membres de la famille Leyniers
- Tapisserie d'Évrard Leyniers, Neptune fait naître le cheval en frappant la terre de son trident, d'après un carton de Jacques Jordaens, vers 1650-1660.
Héraldique
Les armes anciennes de la famille Leyniers sont : « d'argent à un bélier rampant d'argent soutenu d'une terrasse de sinople ». Le bélier faisant très vraisemblablement allusion au métier de la laine dans lequel œuvrait cette famille[5].
Jaspar Leyniers, maître tapissier et receveur de la ville de Bruxelles, scelle son testament avec un cachet de cire portant ses armes, avec casque et lambrequins, qui sont : « parti : au I d'argent à un bélier rampant d'argent soutenu d'une terrasse de sinople qui est Leyniers, au II, coupé : A. d'argent à trois oiseaux volants d'azur, rangés en pal ; B. d'or à trois écrevisses de sable, rangées 2 et 1, accompagnées en chef d'un croissant du même[6], ces armes y sont en outre parties avec celles de son épouse Anne-Catherine de Maeyere.
Le petit-fils de ces derniers, le généalogiste Daniel Leyniers, remplace dans ses manuscrits le bélier par un bouc sur champ d'azur, et pour lui-même transforme le parti qui devient un coupé en chef de van de Nesse et en pointe de van Ophem :parti: au 1 d'azur au bouc rampant d'argent sur un tertre de sinople ; au 2, coupé: A. d'or à quatre pals de gueules et au chevron d'argent brochant ; au chef d'or chargé d'une aigle éployée de sable, qui est van de Nesse ; B. d'argent, à cinq losanges de gueules accolées en bande, qui est van Ophem.
Armoiries de la Famille Leyniers | ||
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Anciennes | Ecu: parti: au 1 d'azur au bouc rampant d'argent sur un tertre de sinople ; au 2, coupé: A. d'argent à trois oiseaux volants d'azur rangés en pal; B. d'or à trois écrevisses de sable, rangées 2 et 1, accompagnées en chef d'un croissant du même[7]. | |
Nouvelles | La branche de la famille Leyniers anoblie le par le roi Léopold II prit des armes modifiées[8] : Ecu: d'azur au bouc rampant d'argent sur un rocher au naturel. Ornements extérieurs: un heaume d'argent, grillé, colleté et liseré d'or doublé et attaché de gueules, au bourrelet et lambrequins d'argent et d'azur. Cimier : le bouc de l'écu issant. Devise : DEO ET ARTE. |
Familles alliées
- de Bay
- vanden Cautere
- Delsarte
- Devolder
- van Dievoet
- François
- van Helmont
- L'Olivier
- de Maeyere
- van der Meulen
- van Orley
- van Overloop
- Platteborse
- van Schoonendonck
- Tharin
- t'Kindt
- de la Croix d'Ogimont
- Carpentier de Changy
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
- Liste du magistrat de Bruxelles
- Lignages de Bruxelles
- Franc-maçonnerie bruxelloise au XVIIIe siècle
- Zeger Jacob van Helmont
- Bourgeois de Bruxelles
- Uccle
- Château de Rosny-sur-Seine
- Familles contemporaines de la noblesse belge
- Daniel Leyniers
- Famille van der Meulen
Bibliographie
- Alphonse Wauters, Les tapisseries bruxelloises. Essai historique sur les tapisseries et les tapissiers de haute- et basse-lice de Bruxelles, Imprimerie de Ve Julien Baertsoen, Bruxelles, 1878.
- Sophie Schneebalg-Perelman, « Les débuts de la tapisserie bruxelloise au XIVe siècle et son importance durant la première moitié du XVe siècle » in Annales de la Société royale d'archéologie de Bruxelles, Tome LV, 1978.
- Michel Vanwelkenhuyzen et Pierre de Tienne, « Une famille de tapissiers bruxellois, les Leyniers », dans: L'intermédiaire des généalogistes, Bruxelles, no 256, nov-décembre 1988.
- Paul Begheyn, Abraham Leyniers : een Nijmeegse boekverkoper uit de zeventiende eeuw : met een uitgave van zijn correspondentie uit de jaren 1634-1644, Nimègue, Nijmeegs Museum ‘Commanderie van Sint Jan’, 1992.
- Koenraad Brosens, A Contextual Study of Brussels Tapestry, 1670-1770. The Dye Works and Tapestry Workshop of Urbanus Leyniers (1674-1747), Bruxelles : Palais des Académies, 2004.