Vital Gabriel Dubray

sculpteur français
(Redirigé depuis Gabriel-Vital Dubray)

Le marquis Vital Gabriel Dubray, dit Vital-Dubray, né le [1] à Paris[2] et mort dans la même ville le , est un sculpteur français.

Gabriel Vital-Dubray
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Gabriel-Vital DubrayVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres noms
Vital-Dubray
Nationalité
Activité
Enfants
Charlotte Dubray
Giovanna Dubray (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
Neptune

Famille

Le nom de famille Dubray a été trouvé pour la première fois en Lorraine où cette famille distinguée tenait un siège de famille, et le tronc principal de cette famille aristocratique a été élevé à la noblesse le 4 juillet 1622 avec le titre de marquis.En Champagne, ils occupent un siège familial à Camprond et se marient avec la famille distinguée de la Sablonnière. Ils se ramifièrent également à Paris et à l'ouest en Bretagne où ils furent élevés à la noblesse sous le nom de barons de Retz. De ce point, ils se sont déplacés vers le sud en Anjou et ont occupé un siège familial à Serrant. Ils ont également ramifié au Limousin où ils ont tenu des domaines. La famille a également établi une maison en Bourgogne à Brochardière.

Biographie

Vital-Dubray étudie son art sous la direction de Jules Ramey et alterne cours de sculpture et cours de violon, qu'il a appris à jouer très jeune avec une grande passion qu'il gardera jusqu'à sa mort. Il expose pour la première fois au Salon de 1840[3]. L'année suivante, il expose une Sainte Philomène et, en 1842, un Saint Jean Baptiste[3]. En 1844, il obtient une médaille de troisième classe pour sa statue Le Joueur de trottala.

Depuis cette époque, il ne cesse de produire un grand nombre d'œuvres, qui sous le Second Empire, lui valent la croix de chevalier de la Légion d'honneur d'abord et la rosette d'officier ensuite en 1865[4].Il exécute notamment les monuments de Sully, de Clodion, du maréchal Lannes, de Jeanne Hachette (érigé à Beauvais).

Il est aussi l'auteur des bas-reliefs du piédestal de la statue de Jeanne d'Arc sur la place du Martroi à Orléans[5], la Statue de l'impératrice Joséphine[6], le Monument au cardinal Fesch à Ajaccio, le buste du général Abbatucci, le Monument à Sampiero Corso, le Monument à Casanelli d'Istria, le portrait en médaillon d'Auguste Perdonnet et la sépulture de la famille Salvage de Faverolles au cimetière du Père-Lachaise à Paris, le Monument à Napoléon Ier à Rouen érigé en 1865 ou le fronton du théâtre de la Gaîté à Paris.

L'œuvre décorative de Vital-Dubray la plus diffusée est son Neptune (1856), groupe en fonte édité par Ducel[7], encore visible dans les lieux publics de nombreuses villes en France et dans le reste du monde.

Vital-Dubray, ancien capitaine commandant au 72e bataillon de volontaires où il s'engage à 57 ans en 1870, est porté à l'ordre du jour de l'armée pour sa belle conduite à la bataille de Buzenval, le .

Quelques mois avant sa mort, il expose au Salon des artistes français la maquette d'un Monument de Germain Pilon, dont l'allure magistrale attire tous les regards. Cette année encore il réalise une statue de La Justice, qui orne la nouvelle mairie de Suresnes.

Vital-Dubray meurt au moment où il modèle un buste qu'il destine à la mémoire de son vieil ami Alphonse Karr, œuvre destinée à orner la tombe de l'auteur des Guêpes et de Sous les tilleuls. Il est inhumé au Pré-Saint-Gervais.

Distinctions

Descendance

Parmi ses six enfants, trois filles ont connu une carrière artistique.

Sa fille Charlotte Dubray (1854-1931), son élève, devient également sculptrice, et épouse le peintre Albert Besnard.

Pauline Jeanne Séverine Dubray (1858-1890), élève de la peintre Camille Cornélie Isbert (1822-1911), devenue peintre miniaturiste. Elle exécute notamment un portrait de Mme Vital Dubray et expose au Salon des artistes français de 1879 et 1880.

Giovanna Dubray (1860-1942), sculptrice, est l'élève de son père et de L. Dieu. Elle envoie des bustes en plâtre et en bronze au Salon de 1875 à 1885[10]. Elle reçoit plusieurs commandes de l'État (1870, 1883, 1884)[11]. Elle exécute notamment un buste en bronze du jurisconsulte Frédéric Mourlon pour Chambon, sa ville natale (souscription nationale en 1884)[12].

Œuvres

Fontaine de Neptune à Clermont-Ferrand.

Fonte d'édition

Collections publiques

Canada
France
Monument à Jeanne Hachette (1851), Beauvais, place Jeanne Hachette. État d'origine.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle, Paris, Éd. Champion, 1914.
  • « Nécrologie », Le Soleil, .
  • « Nécrologie », Le Temps, .

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :