Gabriel-Joseph Clément

général français de la Révolution et de l’Empire
(Redirigé depuis Gabriel Joseph Clément)

Le baron Gabriel-Joseph Clément d'Aërzen, né le à Catillon-sur-Sambre et mort le à Barcelone, est un général français de la Révolution et de l’Empire.

Gabriel-Joseph Clément
Gabriel-Joseph Clément

SurnomClément d'Aerzen
Naissance
Catillon-sur-Sambre
Décès (à 45 ans)
Barcelone (tué en duel)
OrigineDrapeau de la France France
AllégeanceDrapeau du royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Drapeau de la France République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
ArmeInfanterie
GradeGénéral de brigade
Années de service17821812
ConflitsGuerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
DistinctionsBaron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur

Biographie

Le Catillonnais commence sa carrière militaire en s'engageant le , comme soldat au régiment des Gardes françaises. Le , il devient grenadier de la garde nationale parisienne, puis, le , caporal à la compagnie Cadignan de cette garde. Le , il est grenadier au bataillon de volontaires de Saint-Germain-l'Auxerrois, et il est nommé sous-lieutenant le au 26e régiment de cavalerie. Il est envoyé à l'armée des Pyrénées orientales, et le de la même année il se distingue à la bataille de Peyrestortes.

Ce coup d'éclat lui vaut d'être nommé provisoirement adjudant-général-chef de bataillon par les représentants en mission près l'armée des Pyrénées orientales. Le , il est de ceux qui chassent les Espagnols du col de Banyuls. Le 8 prairial an II, on le retrouve dans les premiers qui pénètrent dans les retranchements du fort Saint-Elme, et il est blessé pendant l'action.

Alors qu'il vient d'être nommé chef de brigade, il est victime de rapports calomnieux à son sujet, parvenus au Comité de salut public, il se cache donc dans les rangs de l'armée et sert comme simple volontaire jusqu'après le 9 thermidor, évitant ainsi d'être arrêté. En 1796, il est envoyé à l'armée d'Italie, en tant que capitaine à la 10e demi-brigade de seconde formation, il est réintégré le 25 pluviôse an IV dans son ancien grade et on lui octroie le commandement de Brescia.

Aide de camp du général Brune en l'an VII, il fait la campagne de Hollande. Adjudant-général-chef de brigade employé à l'armée de Batavie, il se signale à Bergen (3e jour complémentaire (). Il est nommé le même jour général de brigade provisoire par Brune, ce que confirme le Directoire.

Employé à la division Morlot (2e armée de réserve) depuis le 5 thermidor an VIII, il suit Brune à l'armée d'Italie le 1er fructidor an VIII où il prend le commandement de Lucques. Il sert en Toscane et s'empare de Livourne le 16 brumaire an IX. Le , il est mis en non-activité.

Commandant du département du Nord de 1802 à 1805, puis celui de la Lys de 1805 à 1806, on lui rend le commandement militaire de son département natal le . Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, puis commandant de l'Ordre le 24 prairial suivant. Employé au corps d'observation de l'Escaut le , il est envoyé à Walcheren sous Monnet de Lorbeau le .

Le , il est à la division Rivaud en Allemagne et passe le 1er juin commandant de la 1re brigade de la division Despeaux au corps de réserve de l'armée d'Allemagne sous Junot. Le , il est renvoyé à Walcheren, attaquée par les Britanniques.

Il prend part ensuite à la campagne d'Espagne, et il est envoyé le à l'armée de Catalogne. Le , à Bañolas, le général Clément se félicite du choix d'une position stratégique en ces termes :

« [...]Je m'empresse de vous dire que j'ai toujours tenu une communication etablie avec Bosalà [...] toutes les découvertes se portent en partie sur ce point là [...] aussitôt l'arrivée des troupes que vous m'y annoncez, j'établirai un poste intermédiaire. Je suis content qu'on ce soit décidé à occuper ce point là parce que cela sera d'une grande utilité pour tirer toutes les pailles de ce pays là[...][1]. »

Le , il participe au combat de Campo-Verde (sous Figuières). L'année suivante, sa brigade passe dans la division du général Decaen. Il est tué en duel par le commissaire ordonnateur Bois à Barcelone le .

L'Empereur le nomme à titre posthume baron d'Aerzen et de l'Empire le , par décret impérial et sans lettres patentes.

Vie familiale

Gabriel-Joseph Clément se marie en 1803 avec Arsène Adélaïde Arnoux (1784 † 1863), fille de Claude Arnoux (1751 † 1831 - Cambrai), négociant. Ensemble, ils auront :

  1. Gabrielle (1917), mariée en 1882 avec Albert Joannes (1847 † 1919) ;
  2. Gaston ()
  3. Charles Gabriel Michel ( † 1940), Saint-Cyrien (1876-1878 : (promotion de Plewna), officier d'ordonnance du général de Boisdenemets, chef de bataillon d'infanterie, marié, dont deux filles ;
  4. Arsène (une fille) ( † 1925), mariée en 1884 avec Paul de Brauer (1855 † 1898) ;
  5. une fille ;

État de service

Campagnes

  • Affecté à l'armée de Batavie ( - ) ;
  • Affecté à la 2e armée de réserve ( - ) ;
  • Commandant à Lucques ( - ) ;
  • Mis en non-activité le  ;
  • Commandant du département du Nord (1802-1805) ;
  • Commandant du département de la Lys (1805 - ) ;
  • Commandant du département du Nord ( - ) ;
  • Affecté au corps d'observation de l'Escaut ( - ) ;
  • Affecté à l'armée d'Allemagne ( - ) ;
  • Commandant de la 1re brigade de la 2e division du corps de réserve de l'armée d'Allemagne ( - ) ;
  • Affecté à l'armée de Catalogne ( - ).

Décorations

  • Légion d'honneur :
    • Légionnaire le 19 frimaire an XII (), puis,
    • Commandant de la Légion d'honneur le 24 prairial an XII ().

Titres

Hommage, Honneurs, Mentions...

Pensions, rentes, etc.

Armoiries

FigureBlasonnement
Armes du baron Clément et de l'Empire

Écartelé : au 1, d'azur, à un mont d'argent, surmonté d'une tête de cheval coupée d'or ; au 2 du quartier des barons militaires de l'Empire ; au 3, de gueules, à trois épées d'argent, garnies d'or, deux posées en sautoir et la troisième brochant en pal, acc. d'une étoile d'argent, brochant sur la lame de l'épée du milieu ; au 4, d'or, à deux palmiers de sinople, posés sur une terrasse du même. Sur le tout de sable à un cœur d'argent, enflammé de gueules.[4],[5],[6],[7]

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

Notes et références