Haspres
Haspres est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
Haspres | |||||
Haspres, centre-ville avec clocher. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Valenciennes | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut | ||||
Maire Mandat | Jean-François Delattre 2020-2026 | ||||
Code postal | 59198 | ||||
Code commune | 59285 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Haspriens | ||||
Population municipale | 2 642 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 217 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 15′ 32″ nord, 3° 25′ 03″ est | ||||
Altitude | Min. 36 m Max. 80 m | ||||
Superficie | 12,2 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Haspres (ville isolée) | ||||
Aire d'attraction | Valenciennes (partie française) (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Aulnoy-lez-Valenciennes | ||||
Législatives | Dix-neuvième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Nord Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France | |||||
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Géographie
Haspres est située à 15 km au sud-ouest de Valenciennes et à 17 km au nord-est de Cambrai, dans la région de l'Ostrevant. La commune est traversée par la Selle.
Communes limitrophes
Toponymie
Haspra, cartulaire de Saint-Vaast; 1044. Hasprum, bBlderic. Aspra, Meyer. Hasprensis villa,cella prœpositura[1]
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 732 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Valenciennes à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
Typologie
Haspres est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Haspres, une unité urbaine monocommunale[11] de 2 739 habitants en 2017, constituant une ville isolée[12],[13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,9 %), zones urbanisées (9,5 %), prairies (4,9 %), forêts (0,7 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communications et transports
La commune est desservie par la ligne 103 du réseau urbain Transvilles et par la ligne 824 du réseau interurbain Arc-en-Ciel 3. Sur son territoire se trouve le secteur pavé de Haspres à Thiant.
Toponymie
Hasprum (v.1040), Haspre (1150), Haspra (1162), Haspere (1162), Haspram (1195), Haspro (1198).
Le nom viendrait de la langue d'oïl, aspre (« (terre) âpre, raboteuse »)[17].
Histoire
Jules César bat les Nerviens dans la région d'Haspres en -57 (bataille du Sabis). Pendant la période gallo-romaine, le village se trouve sur la route reliant Bavay (Bagacum) à Amiens (Samarobriva). Les Francs envahissent la région dès le IIIe siècle, puis au Ve siècle à nouveau. Vers le VIIIe siècle est fondée la Prévôté, prieuré dépendant de l'Abbaye de Jumièges. Vers 840, lorsque les Vikings déferlent sur ce qui deviendrait la Normandie, les moines de Jumièges s'enfuient à Haspres en emportant avec eux les reliques de Saint Hugues et Saint Achaire. Ces deux saints sont toujours les patrons du village.
La charte de 1176, accordé par Baudouin V de Hainaut, donne au Prévôt de l'Abbaye les pouvoirs de juridiction. Jusqu'à la Révolution, c'est l'Abbaye qui détiendra le pouvoir à Haspres. Le village passe au Duc de Bourgogne Philippe le Bon en 1433, puis devient espagnol en 1502 lorsque son arrière-petit-fils Philipe le Beau devient roi de Castille. À l'extrême sud des Pays-Bas espagnols, le village reçoit des fortifications dont il reste encore quelques traces. Durant ces deux siècles de présence espagnole, les guerres se succèdent : François Ier, Henri II, puis Louis XIII et Louis XIV tentent successivement de reprendre le Hainaut. C'est au traité de Nimègue, en 1678 qu'Haspres devient française.
À la Révolution, les biens de la Prévôté sont déclarés biens nationaux (l'abbaye deviendra une ferme), les moines chassés et le curé guillotiné sous la Terreur. Le , c'est le combat d'Haspres : l'artillerie autrichienne positionnée à Iwuy bombarde les troupes françaises, puis, la cavalerie autrichienne partie des hauteurs d'Haspres et d'Avesnes se précipite sur les Français et les taille en pièces. Les fuyards durent se diriger vers Bouchain et, à la faveur de la nuit, se glissèrent dans les fossés de la Sensée pour rejoindre Cambrai[18].
Après le Premier Empire, des soldats russes occupent Haspres pendant 2 ans. Le village connaît un essor industriel au XIXe siècle grâce aux filatures, qui emploient un grand nombre d'habitants.
Lors de la Première Guerre mondiale, Haspres est envahie par les Allemands le au matin. 35 Territoriaux de la Mayenne trouvent la mort lors des combats. Les Haspriens vivent 4 années de couvre-feu et de privations. Le village est repris par les Britanniques le , au prix de plusieurs centaines de morts et la destruction de plusieurs dizaines de maisons.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, après la drôle de guerre, le village est à nouveau envahi, le , lors d'une violente bataille de chars. Haspres subit à nouveau l'occupation, jusqu'au , date de la libération par une division blindée américaine.
York Cemetery, Haspres cimetière britannique de la Première Guerre mondiale. Haspres Coppice Cemetery, cimetière britannique de la Première Guerre mondiale. - Le monument aux morts dans l'église
Haspres connaît ensuite la fermeture des filatures, puis des mines et des entreprises sidérurgiques et voit sa population stagner depuis les années 1980.
Héraldique
Les armes de Haspres se blasonnent ainsi :"Parti : au 1, d'azur semé de fleurs de lys d'or ; au 2, de sinople à la fasce d'argent." |
Politique et administration
Liste des maires successifs
Maire en 1802-1803 : Ch. Raoult[19].
Maire en 1807 : Lagrue[20].
Ainsi est dressée la liste des maires de la commune[21] :
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Jean-Baptiste Marouzé (d) (né le ) | 33 ans | |||
Henri Forget (d) ( - ) | 31 ans | |||
Lucien Busin (d)[22] | 13 ans | Parti communiste français | ||
André Dagniaux (d)[23] | 12 ans | divers droite | ||
Francis Stievenard (d)[24] | 13 ans | Parti socialiste | ||
Jean-François Delattre (d)[25] (né le ) | En cours | 10 ans et 2 mois | Parti socialiste |
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 2 642 habitants[Note 3], en diminution de 4,31 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,0 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 317 hommes pour 1 392 femmes, soit un taux de 51,38 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Associations
Lieux et monuments
- Les remparts, construits sous les Espagnols
- La Mairie du XIXe siècle
- L'Église Saints-Hugues-et-Achaire du XIXe siècle et son clocher de 1904. Les reliques des deux saints sont le but d'un vieux pèlerinage.
- L'église
- La pietà
- Buste de saint Hugues
- Buste de saint Achaire
- Vitrail de saint Hugues
- Vitrail de saint Achaire
- Le Prieuré d'Haspres (la Prévôté), dont il ne reste que quelques bâtiments du XVIIe siècle
- L'ancienne abbaye de femmes des Prés-Porchains de 1233, dite Le vieux couvent, maintenant La cense de maugré.
- L'ancien moulin sur la Selle
- Un pigeonnier de la fin du XVIIIe siècle
- La Maison de la typographie d'Haspres
- Deux cimetières de la Commonwealth War Graves Commission, le "Haspres Coppice Cemetery" avec 64 tombes[32] et le York Cemetery avec `123 tombes[33]
- Plusieurs monuments aux morts: un grand monument et un petit monument communal, le monument dans l'église. Le monument aux morts de la guerre 1914-1918, œuvre du sculpteur Émile Guillaume, fut inauguré le dimanche 10 juin 1923[34],[35].
- Un calvaire et cinq chapelles-oratoires disposées aux différentes sorties du villages.
- Le calvaire
- Chapelle Notre Dame de la Délivrance, chemin de Cambrai.
- Chapelle Notre Dame de Foy, route de Valenciennes
- Chapelle notre Dame de Lourdes, 1874, rue Jules Boucly
Personnalités liées à la commune
Pour approfondir
Bibliographie
- Haspres et son passé, écrit par M. Guy Morelle, instituteur à la retraite, permet de connaître l'histoire de cette toute petite ville de l'Antiquité aux années 1980.
Articles connexes
- Liste des communes du Nord
- Bataille d’Haspres (1914)
- Liste des mémoriaux et cimetières militaires du Nord
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :