Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville

Henri de Roig-Bourdeville, né le à Paris et mort le à Bergerac, est un officier supérieur de l'armée française, ayant notamment en juin 1916, succédé au général Charles Mangin en tant que commandant de la 5e division d'infanterie[1].

Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville
Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville
Portrait du colonel Henri Clément Alexandre Roig-Bourdeville, Le Quesnoy (Somme), novembre-décembre 1914.

Naissance
19e arrondissement de Paris
Décès (à 80 ans)
Bergerac
GradeGénéral de division
Commandement308e régiment d'infanterie
140e brigade d'infanterie
5e division d'infanterie
24e division d'infanterie
ConflitsPremière Guerre mondiale

Carrière militaire

Jeunesse et début de carrière

Henri de Roig-Bourdeville naît le à Paris[2],[3]. Le , à l'âge de 18 ans, il commence sa carrière militaire, en s'engageant pour 5 ans à la mairie du 18e arrondissement de Paris comme simple soldat au 3e régiment de zouaves[3]. Il obtient successivement les grades de caporal le , de sergent-fourrier le et de sergent le . Au cours de son engagement, il prend part aux campagnes d'Afrique de 1880-1881, son unité est intégrée au Corps expéditionnaire de Tunisie durant les années 1881-1882, puis participe aux campagnes en Afrique de 1882 à 1884[4].

Le , Henri de Roig-Bourdeville est admis en tant qu'élève officier à l'Ecole militaire d'infanterie à Saint-Maixent-l'École[5], il en sort en 1885 classé 361e sur 499[3]. Le , il est affecté avec le grade de sous-lieutenant au 63e régiment d'infanterie. Le , il est muté avec le même grade au 10e bataillon de chasseurs à pied. Le , Henri de Roig-Bourdeville passe ensuite au 4e bataillon de chasseurs annamites. Il y est promu au grade de lieutenant le .

Il est affecté au 4e régiment de tirailleurs Tonkinois et prend part aux campagnes d'Annam et du Tonkin. Le , il est affecté au 88e régiment d'infanterie avec le grade de premier lieutenant. De à Henri de Roig-Bourdeville suit les cours de l’École régionale de tir du camp de Ruchard avec comme rang de sortie 4e sur 55[4].

Le , il est promu au grade de capitaine et affecté au 20e régiment d'infanterie. À partir du , il est détaché à la commission pratique d'étude de tirs d'artillerie de Poitiers. Le , il est transféré au 57e régiment d'infanterie et conserve son détachement à la commission d'expérience de Poitiers [6].

Nommé au grade de chef de bataillon il est tout d'abord affecté au 6e régiment d'infanterie le , puis le au 4e régiment de zouaves enfin au 125e régiment d'infanterie[7],[8]. Le , il est muté au 34e régiment d'infanterie comme cadre complémentaire[9], puis affecté à la tête du 3e bataillon du même régiment le [10].

Le , Henri de Roig-Bourdeville est promu au grade de lieutenant-colonel et affecté au 108e régiment d'infanterie. Il y demeure jusqu'à la mobilisation[3],[11].

Première guerre mondiale

En le lieutenant-colonel Henri de Roig-Bourdeville prend le commandement du 308e régiment d'infanterie, unité formée à partir des bataillons de réserve du 108e RI (deux bataillons à quatre compagnies), engagée au sein de la 62e division d'infanterie. Il participe à la tête de son régiment à la défense de Paris, à la bataille de la Marne et à la Bataille de l'Aisne[12].

Le , Henri de Roig-Bourdeville est nommé au grade de colonel et affecté au commandement de la 140e brigade d'infanterie, composée des 237e, 279e et 360e régiments d'infanterie au sein de la 70e division d'infanterie qui est engagée en 1915 dans les batailles d'Artois (mai-juin) (automne), puis au premier semestre 1916 dans la bataille de Verdun [13],[14],[12].

Le , Henri de Roig-Bourdeville est nommé général de brigade à titre temporaire, et prend le commandement de la 5e division d'infanterie en remplacement du général Mangin[3],[15]. Sous son commandement la 5e DI est engagée aux Éparges en 1916 ; Au cours de l'année 1917, la division est engagée au au Chemin des Dames. En 1918, il participe à la tête de la 5e DI à la seconde bataille de la Marne lors de la bataille du Soissonnais. Au cours de l'automne, durant l'Offensive des Cent-Jours visant la percée de la ligne Hindebourg, il bouscule avec la 5e DI, du 14 au , les arrière-gardes allemandes à la Bataille de Roulers et à la Bataille de la Lys et de l'Escaut[3],[16].

Il est cité à l'ordre de l'armée dans ces fonctions ()[17].

Après-guerre

Conservant tout d'abord le commandement par intérim de la 5e division d'infanterie à Rouen, Henri de Roig-Bourdeville prend à compter du , le commandement par intérim de la 24e division d'infanterie à Périgueux[3]. Il est nommé au grade de général de division le et placé dans la 2e section (réserve) du cadre de l'état-major de l'armée à compter du [18].

Vie familiale

Henri Clément Alexandre de Roig-Bourdeville est né à Paris le au 57 quai de Seine (19e arrondissement), domicile de ses parents Joseph de Roig-Bourdeville, caissier de profession, et Marie-Louise Becker[4]. Son père, issu d'une famille de notables Catalans originaires de la région de Perpignan, est le frère de Jean de Roig-Bourdeville, capitaine au 1er régiment de zouaves et officier dans l'Ordre de la Légion d'honneur[19].

Le lieutenant de Roig-Bourdeville se marie à Saint-Martin-de-la-Caussade en Gironde, le , avec Marguerite Henriette Borie[4]. le couple donnant naissance à trois enfants, tout d'abord Pierre-Henri né à Toulouse en 1901, puis Marie Louise Armande née à Marmande en 1904, et enfin Geneviève née à Poitiers en 1906. Il décède à Bergerac en Dordogne le [20].

Distinctions honorifiques

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Anonyme, La grande guerre 1914-918. Historique du 308e régiment d'infanterie. Bergerac, Imp. Générale du Sud-Ouest (J.Castanet), 1920. pp. 3-11.
  • Louis Lecoc, Pages héroïques de la 5e Division d'infanterie. Paris, S.T.D.I.S ed., 1918, pp. 79-128
  • Henri Dutheil, De Sauret la honte à Mangin le boucher. Nouvelle librairie nationale, 1923, pp. 322-326.
  • Philippe Lazerme de Règnes, Noblesa catalana, vol. 3, (ISBN 9782902065035, lire en ligne), Alexandre-Henri-Clément De Roig-Bourdeville
    Biographie centrée complète de 2 pages (pages 168 et 169)
  • E. T., « Les nouveaux promus : Généraux de division. », Le Gaulois, vol. 57e année, no 16240,‎ , p. 3 (lire en ligne)
    Biographies d'un paragraphe pour les généraux de division De Roig-Bourdeville, Sauvage de Brantès, Crépy, Mouchon, Poeyrhirau, Tranié. Les généraux de brigade, l'intendant militaire et le médecin inspecteur sont juste cités

Liens externes

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