Henri Decoin
Henri Decoin est un écrivain, scénariste et réalisateur français, né le à Paris 4e et mort le à Neuilly-sur-Seine.
Naissance | |
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Sépulture | Cimetière de Chaufour-lès-Bonnières (d) |
Nom de naissance | Joseph Henri Decoin |
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Activités | |
Conjoints | Blanche Montel (de à ) Danielle Darrieux (de à ) |
Enfant |
Conflit | |
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Taille | 1,79 m |
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Yeux | Marron foncé (d) |
Sports | |
Distinctions |
Dans sa jeunesse, il a été un nageur sportif et joueur de water-polo réputé, de niveau national et international.
Biographie
Origines
Joseph Henri Decoin naît le au 7 rue du Pont-Louis-Philippe dans le 4e arrondissement de Paris[1],[2], de Joseph Decoin et Zoé Vrin[2].
Jeunesse sportive et guerre mondiale
Henri Decoin s'illustre d'abord dans la compétition sportive en natation et en water-polo. Il est notamment champion de France du 500 m nage libre en 1911 avec le Sporting Club universitaire de France (SCUF)[3]. Il abandonne à mi-parcours de sa série du 400 m nage libre des Jeux olympiques de 1908[4]. Il participe au tournoi de water-polo aux Jeux olympiques de 1912 avec l'équipe de France[3]. Il devient champion de France du 400 mètres nage libre le lors du championnat de France de l'USFSA à Juvisy-sur-Orge[5]. Il se classe deuxième de l'édition 1912 de la Coupe de Noël, course annuelle traversant la Seine au pont Alexandre-III de Paris[6].
Officier de cavalerie, de zouaves, puis d'aviation pendant la Première Guerre mondiale, il se conduit brillamment, obtenant six citations et la Légion d'honneur à titre militaire, et achève la guerre comme chef d'escadrille. Le 27 avril 1915, il est blessé par une balle à l'épaule gauche à Lizerne et, le 28 juin 1916, il est blessé par un éclat d'obus au pied droit à Esnes-en-Argonne.
Il termine deuxième du tournoi de water-polo avec l'équipe de France lors des Jeux interalliés de 1919.
Amorce d'une carrière de journaliste sportif et d'écrivain
Ensuite, amorçant un virage vers l'écriture, Henri Decoin se reconvertit comme journaliste sportif pour L'Auto, L'Intransigeant et Paris-Soir. Il succède également à Léon Sée, en 1919, à la direction de la revue La Boxe et les Boxeurs[7] et à Théodore Vienne à la tête de la salle de boxe, le Wonderland, en . Il prend également en charge le « Select Boxing Club »[8] à cette date. En 1926, il publie Quinze Rounds, le récit d'un match de boxe vu par un boxeur, ce qui le fait remarquer comme une figure du dadaïsme français.
Carrière de cinéaste
Henri Decoin enchaîne en écrivant pour le théâtre, puis pour le cinéma et devient assistant réalisateur en 1929, sans arrêter d'écrire des scénarios comme Un soir de rafle, de Carmine Gallone, en 1931. Enfin, en 1933, il réalise son premier long métrage, Toboggan. Très vite, il dirige Danielle Darrieux, qu'il épouse en 1935, et l'accompagne à Hollywood, en 1938, lorsqu'elle signe un contrat avec Universal Pictures. Il a l'occasion d'observer comment Hollywood travaille et revient en France en ayant assimilé ces techniques qu'il applique dans Retour à l'aube. Il alterne tous les genres, adaptations de Simenon : Les Inconnus dans la maison, La Vérité sur Bébé Donge ; films historiques : L'Affaire des poisons, Le Masque de fer ; d'espionnage : La Chatte ; policiers : Razzia sur la chnouf, Le Feu aux poudres ; drames psychologiques : Les amoureux sont seuls au monde.
Vie privée
Henri Decoin se marie en 1915 avec Hélène Raye[2].
De 1927 à 1934, il est l'époux en deuxièmes noces de la comédienne et impresario Blanche Montel[2] dont il a un fils, Jacques Decoin (1928-1998).
De 1935 à 1941, il est l'époux de Danielle Darrieux[2].
Il se marie en quatrièmes noces avec Juliette Charpenay[2] (1913-2004) dont il a un fils, l'écrivain et scénariste Didier Decoin (né en 1945, futur lauréat du prix Goncourt et président de l'académie Goncourt), puis une fille, Rose-Christine Decoin (née en 1947).
Mort
Henri Decoin meurt le à Neuilly-sur-Seine[1] dans la clinique Sainte-Isabelle, de complications consécutives à une opération[2].
Il est inhumé au cimetière de Chaufour-lès-Bonnières, dans les Yvelines[9].
Filmographie
- 1931 : À bas les hommes (court métrage)
- 1933 : Les Requins du pétrole
- 1933 : Toboggan
- 1933 : Les Bleus du ciel
- 1935 : J'aime toutes les femmes
- 1935 : Le Domino vert
- 1937 : Abus de confiance
- 1937 : Mademoiselle ma mère
- 1938 : Retour à l'aube
- 1940 : Battement de cœur
- 1941 : Premier Rendez-vous
- 1942 : Les Inconnus dans la maison
- 1942 : Mariage d'amour
- 1942 : Le Bienfaiteur
- 1943 : L'Homme de Londres
- 1943 : Je suis avec toi
- 1946 : Fille du diable
- 1947 : Le Café du Cadran (co-réalisé avec Jean Gehret)
- 1947 : Non coupable
- 1947 : Les Amants du pont Saint-Jean
- 1947 : Les amoureux sont seuls au monde
- 1948 : Entre onze heures et minuit (crédité au générique comme Henry Decoin)
- 1949 : Au grand balcon
- 1950 : Trois Télégrammes
- 1951 : Avalanche de Raymond Segard (uniquement les dialogues)
- 1951 : Clara de Montargis
- 1951 : Le Désir et l'Amour
- 1952 : La Vérité sur Bébé Donge
- 1953 : Secrets d'alcôve (segment)
- 1953 : Les Amants de Tolède (en collaboration avec Fernando Palacios
- 1953 : Dortoir des grandes
- 1954 : Bonnes à tuer
- 1954 : Les Intrigantes
- 1955 : Razzia sur la chnouf
- 1955 : L'Affaire des poisons
- 1957 : Folies-Bergère
- 1957 : Le Feu aux poudres
- 1957 : Tous peuvent me tuer
- 1957 : Charmants Garçons
- 1958 : La Chatte
- 1959 : Nathalie, agent secret
- 1959 : Pourquoi viens-tu si tard ?
- 1960 : La Chatte sort ses griffes
- 1961 : Tendre et Violente Élisabeth
- 1961 : La Française et l'Amour (segment)
- 1961 : Le Pavé de Paris
- 1962 : Le Masque de fer
- 1962 : Maléfices
- 1963 : Casablanca, nid d'espions
- 1963 : Les Parias de la gloire
- 1964 : Nick Carter va tout casser
Auteur dramatique
- 1932 : Hector, à l'Apollo[10],[11],[12].
- 1937 : Jeux dangereux, mise en scène Alfred Pasquali, théâtre de la Madeleine
- 1936 : Normandie, mise en scène Alfred Pasquali, théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1952 : Oublions le passé
Distinctions
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Thomas Bauer, Henri Decoin, sportsmane, Limoges : Presses, universitaires de Limoges, 2018, 282 p.
- Raymond Chirat, Henry Decoin, 1890-1969, Avant-Scène du cinéma, collection Anthologie du cinéma, 1973 (OCLC 7715339)
- Yves Desrichard, Henri Decoin : un artisan du cinéma populaire, Bibliothèque du film - Durante éditeur, 2003 (ISBN 2950904882 et 978-2950904881)
- Didier Decoin, Henri ou Henry : le roman de mon père, Stock, 2006 (ISBN 2234056810 et 978-2234056817)
- Henri Decoin, Quinze Rounds, L'Arbre vengeur, 2021
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :