Ipilimumab

médicament

L'ipilimumab (commercialisé sous le nom de Yervoy) est un anticorps monoclonal utilisé dans le traitement du mélanome. C'est un anticorps inhibiteur du point de contrôle CTLA-4 des lymphocytes T, point de contrôle qu’activent certains cancers pour diminuer l'efficacité du lymphocyte.

Ipilimumab
Image illustrative de l’article Ipilimumab
Fab fragment (en) d'ipilimumab (en bleu) et de CTLA-4 (en vert). Entrée 5TRU de la Protein Data Bank.
Identification
No CAS477202-00-9
Code ATCL01XC11
DrugBankDB06186
Propriétés chimiques
FormuleC6742H9972N1732O2004S40
Masse molaire[1]148 632,319 ± 7,239 g/mol
C 54,48 %, H 6,76 %, N 16,32 %, O 21,57 %, S 0,86 %,
Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutiqueanticorps monoclonal pour immunothérapie

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'ipilimumab est un anticorps monoclonal humain de type IgG1 dirigé contre la protéine CTLA-4 (Cytotoxic T-Lymphocyte Antigen 4). L'inhibition de ce récepteur présent sur les lymphocytes T a pour conséquence l'activation du lymphocyte T.

Historique de découverte

En 1987, des chercheurs français découvrent la protéine CTLA-4 présente à la surface des lymphocytes T. James Allison chercheur au Sloan Kettering à New york a ensuite poussé le développement d'anticorps anti-CTLA-4. La société Medarex rachetée par la suite par le laboratoire américain Bristol Myers Squibb ont poursuivi le développement de l'ipilimumab[2].

Indications, posologies et modalités d'administration

Le traitement d’induction se fait à la dose de 3 mg/kg en perfusion intraveineuse sur une période de 90 minutes, toutes les 3 semaines pour un total de 4 doses[3].

Effets secondaires

Ils peuvent être de mécanisme immunologique, l'activation des lymphocytes pouvant être dirigée contre des auto-antigènes[4]. ils sont essentiellement à type de rash et de colite. D'autres atteintes sont plus rares : hypophysite, pancréatite, hépatite[5]. Des cas de myocardites fulminantes ont été décrits[6].

Une colite est ainsi vue dans un cas sur cinq, répondant habituellement bien aux corticoïdes[7] ou à l'infliximab[8] mais pouvant se compliquer d'une perforation intestinale[9]. L'aspect en coloscopie est variable[10] mais certains signes permettent de la distinguer d'une rectocolite hémorragique : moindre concentration en lymphocytes de type CD20, moindre plasmocytose, moindre distorsion des cryptes[11].

Efficacité

Il améliore la survie des patients atteints de mélanomes métastatiques utilisé seul[12] ou en combinaison avec la dacarbazine[13]. Son efficacité semble être corrélé avec un taux plus élevé de lymphocytes, après traitement[14].

Dans le mélanome, l'efficacité est d'autant plus importante si le traitement est associé avec du nivolumab[15]. Associé avec ce dernier, il est plus efficace que le sunitinib dans le cancer du rein évolué[16].

Renseignements administratifs

Autorisation temporaire d'utilisation (ATU)

Une ATU nominative a été octroyée à partir du [17].

Une ATU de cohorte a été octroyée à partir du .

Autorisation de mise sur le marché (AMM)

Une AMM centralisée a été octroyée le .

Notes et références

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