Itō Hirobumi

personnalité politique japonaise

Itō Hirobumi
伊藤 博文
Illustration.
Photographie du 1er duc Itō en 1909.
Fonctions
Premier ministre du Japon

(6 mois et 21 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurYamagata Aritomo
SuccesseurSaionji Kinmochi (intérim)
Katsura Tarō

(5 mois et 18 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurMatsukata Masayoshi
SuccesseurŌkuma Shigenobu

(4 ans et 23 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurMatsukata Masayoshi
SuccesseurKuroda Kiyotaka (intérim)
Matsukata Masayoshi

(2 ans, 4 mois et 8 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurKuroda Kiyotaka
Président de la Chambre des pairs

(8 mois et 27 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurHachisuka Mochiaki
Lord-lieutenant de Corée

(3 ans, 5 mois et 24 jours)
MonarqueMutsuhito
Premier ministreKatsura Tarō
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurSone Arasuke
Lord président du Conseil privé

(3 ans, 4 mois et 12 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurYamagata Aritomo
SuccesseurYamagata Aritomo

(2 ans, 5 mois et 8 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurSaionji Kinmochi
SuccesseurYamagata Aritomo

(1 an, 2 mois et 7 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurŌki Takatō
SuccesseurŌki Takatō

(1 an et 6 mois)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurFonction créée
SuccesseurŌki Takatō
Ministre des Affaires étrangères

(4 mois et 15 jours)
MonarqueMutsuhito
Premier ministreLui-même
PrédécesseurInoue Kaoru
SuccesseurŌkuma Shigenobu
Ministre de la Maison Impériale

(3 ans, 5 mois et 26 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurTokudaiji Saninori
SuccesseurHijikata Hisamoto
Ministre de l'Intérieur

(1 an, 9 mois et 13 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurŌkubo Toshimichi
SuccesseurMatsukata Masayoshi

(3 mois et 26 jours)
MonarqueMutsuhito
PrédécesseurŌkubo Toshimichi
SuccesseurŌkubo Toshimichi
Membre de la Chambre des pairs

(19 ans, 3 mois et 16 jours)
Pairie héréditaire
PrédécesseurPairie créée
SuccesseurHirokuni Itō
Genrō
membre du conseil privé du Japon
Biographie
Titre completDuc Itō
Nom de naissance林 利助 (Hayashi Risuke?)
Date de naissance
Lieu de naissanceHikari (Chūgoku, Japon)
Date de décès (à 68 ans)
Lieu de décèsGare de Harbin, Harbin (Mandchourie, Chine)
Nature du décèsAssassinat
SépultureNishiōi
NationalitéJaponaise
Parti politiqueRikken Seiyūkai
PèreItō Juzo
ConjointsIrie Sumiko (1)
Kida Umeko (2)
Enfants5 enfants dont : Bunkichi Itō
EntourageHirokuni Itō (fils adoptif)
Diplômé deUniversity College de Londres
Professionhomme politique, diplomate
Distinctionsvoir section
ReligionShintoïsme, Rinzai

Signature de Itō Hirobumi 伊藤 博文

Itō Hirobumi
Premiers ministres du Japon

Itō Hirobumi, 1er duc Itō (伊藤 博文?) ( - ) est un homme politique japonais.

Biographie

Famille

Né « Hayashi Risuke » (林 利助?) puis renommé en 1857 « Mizui Shunsuke » (水井 春輔[1]), il est issu d'une famille paysanne adoptée par des samouraïs du Suō, appauvris depuis et retournés à la terre. Son grand-père adoptif étant adopté au sein de la puissante famille Itō du domaine de Chōshū, il prend définitivement ce patronyme.

Jeunesse et études

Enfant très brillant, vite remarqué par les autorités du Chōshū, il intègre en 1857, sur la recommandation de Kurihara Ryōzō et malgré son bas rang social, l'école de Matsumoto, alors dirigée par Yoshida Torajirō, école dont il sort en 1859, fortement influencé par les thèses légitimistes et xénophobes de son professeur.

À l'annonce de l'exécution de son maître par les autorités shogunales lors de la purge d'Ansei (1858 – 1859), il s'engage définitivement en politique (1862) avec son condisciple Katsura Kogorō aux côtés des partisans du mouvement isolationniste, devenu depuis le la doctrine impériale du Sonnō jōi (尊皇攘夷)[2], et devient un activiste du mouvement pour l'abolition du bakufu (倒幕運動, Tōbaku undō?).

Patriote légitimiste convaincu, il participe tout d'abord au complot (avorté[3]) contre le principal rival (intellectuel) de Yoshida dans le Chōshū, Nagai Uta (長井 雅楽), ainsi qu'à diverses actions violentes et spectaculaires, notamment l'incendie de la légation britannique () et l'agression du contre Hanawa Tadatomi (塙 忠宝)[4].

Les cinq de Chōshū ; Hirobumi est assis sur la balustrade, à droite.

Il est ensuite missionné par le clan de Chōshū avec quatre autres intellectuels (les cinq de Chōshū[5]) au Royaume-Uni pour y étudier les sciences et les mœurs des Européens.

Les cinq du Chōshū étudièrent à l'University College de Londres (1863-1864), sous la houlette du professeur Williamson.

Tous prirent alors conscience du retard accumulé par le Japon tant au niveau politique, économique et militaire que scientifique et technologique ; le jeune Hirobumi, autrefois adversaire acharné des Occidentaux et partisan de l'isolement du Japon, apprit beaucoup à leur contact et se transforma rapidement en fervent soutien de l'établissement de relations diplomatiques et de l'ouverture générale du pays au commerce international.

Vie publique

En 1864, Itō Hirobumi et Inoue Kaoru rentrèrent précipitamment au Japon pour convaincre le clan de ne pas attaquer l'Angleterre[6] : c'est au cours des négociations avec les représentants du Royaume-Uni qu'il fit la connaissance du diplomate britannique Ernest Satow, lui-même issu de l'University College et avec lequel il resta ami.

Sa connaissance de l'Europe et son anglophilie lui ouvrent les portes de la nouvelle administration (restauration Meiji) ; il obtient rapidement une place de conseiller (参与員, san'yoin?) chargé des affaires internationales. En 1870, il est missionné avec Yoshikawa Akimasa (芳川 顕正) et Fukuchi Gen'ichirō (福地 源一郎) aux États-Unis pour y étudier le système monétaire occidental ; à son retour au Japon en 1871, il est appointé directeur du service des impôts et des taxes, puis est nommé vice-ministre des Travaux publics.

En 1871-1873, il participe, en tant que vice-ambassadeur, à la mission Iwakura (岩倉使節団, Iwakura shisetsudan?) aux États-Unis et en Europe. En 1873, il est nommé conseiller (参議員, sangi'in?) et ministre des Travaux publics.

En 1875, il préside la première assemblée des gouverneurs préfectoraux, en tant qu'élu de la préfecture de Hyōgo (兵庫県, Hyōgo-ken?).

Le décès de Kido Takayoshi en 1877 suivi de l'assassinat en 1878 de son supérieur, le ministre de l'Intérieur Ōkubo Toshimichi, lui permet de succéder à ce dernier. Dès lors, plus rien n'entrave son cursus honorum. Jusqu'en 1888, il est Premier ministre du Japon, poste qu'il occupe quatre fois, notamment durant la guerre sino-japonaise (1894-1895). Il participe au projet de la Constitution de 1889 et à la mise en place d'un parlement bicaméral. En 1889, il fonde l'un des premiers partis politiques japonais, le Seiyūkai (政友会?). Il est l'un des représentants du Japon durant la signature du traité de Shimonoseki, qui marque la fin de la guerre sino-japonaise et permet au Japon d'annexer nombre de territoires jusque-là sous autorité chinoise.

Itō Hirobumi à l'époque de son activisme légitimiste, vers 1862.

Ses tentatives pour éviter la guerre avec la Russie suscitent le mécontentement des militaires.

Sous leur pression, il est remercié et devint le résident-général de Corée, à la suite du traité d'Eulsa ratifié en novembre, établissant le protectorat du Japon sur la Corée.

Il est assassiné par le résistant coréen An Jung-geun le à la gare de Harbin, au nord-est de la Chine.

Son portrait, avec barbe et moustache grisonnantes, était imprimé sur les anciens billets de banque japonais de mille yens.

Itō a des relations étroites avec Louis-Émile Bertin, le fondateur de la marine militaire moderne du Japon, pendant toute la durée de sa mission auprès de l'empereur Meiji, de 1886 à 1889.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur le .

Distinctions

Décorations japonaises

Décorations étrangères

Empire allemand

Empire austro-hongrois

Belgique

Empire britannique

 Empire coréen

Espagne

France

Royaume d'Italie

Royaume de Portugal

Empire russe

Grand-duché de Saxe-Weimar-Eisenach

Siam

Suède-Norvège

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Sur les autres projets Wikimedia :

  • (en) K. Takii (trad. du japonais par M. Takechi), Ito Hirobumi: Japan's First Prime Minister and Father of the Meiji Constitution, (ISBN 978-0-415-83886-3).

Articles connexes

Liens externes

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