Jean-Baptiste Chaigneau

marin et diplomate français
Jean-Baptiste Chaigneau
Jean-Baptiste Chaigneau en habit de Nguyen Van Thang (1805).
Fonction
Ambassadeur
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 62 ans)
LorientVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Activités
Autres informations
Arme
Grade militaire
Conflit
Vietnamese Civil War of 1789–1802 (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions

Jean-Baptiste Chaigneau est un marin, aventurier et diplomate français, né le à Lorient[1] où il est mort[2] le . Il fut consul de France dans l'empire d'Annam.

Biographie

Il est le fils d'Alexandre Georges Chaigneau, capitaine de vaisseaux de la Compagnie des Indes, et de Bonne-Jaquette Perault, elle-même fille d'Étienne Perault, maire de Lorient.

Naviguant depuis l'âge de 12 ans, les hasards de la lutte contre les Anglais dans l'océan Indien l'amènent à Macao, puis à entrer à 25 ans avec d'autres Français (Godefroy de Forçanz, , Philippe Vannier et Jean-Marie Dayot) au service du prince Nguyên Anh (futur empereur Gia Long) sur la recommandation de Mgr Pigneau de Behaine, à participer à son retour comme roi de Cochinchine, puis empereur d'Annam. Quelques années plus tard, celui-ci le fit successivement général de l'armée du Nord, marquis de Thang-Duc, ministre la Marine et « grand mandarin »[a],[3] ayant — durant vingt-cinq années — en particulier fondé et développé une flotte de type occidental.

Il dispose d'une escorte personnelle de cinquante soldats en tant que grand mandarin.

Il se marie avec une Annamite catholique Ho Thi Hue, d'une famille de mandarins[4], dont il a plusieurs enfants, parmi lesquels Michel qui joue un rôle plus tard avec l'ambassade de Phan Thanh Giản en France, en 1863 ; et Jean qui devient plus tard secrétaire général de la ville de Rennes.

Jean-Baptiste Chaigneau repart en 1819 pour la France où il reçoit sa nomination de consul de France à la cour de Hué. De retour par le Larose avec son neveu Eugène[b] à la cour d'Annam en 1821, sa proposition de traité de coopération et de commerce avec la France de Louis XVIII est refusée par le nouvel empereur Minh Mạng, hostile à l'ouverture de son pays aux étrangers. Il est reçu froidement par la cour et finalement, en , l'empereur lui laisse le choix entre le suicide ou le retour en France[5].

Il repart dépité avec sa nouvelle épouse, Hélène (1800-1853), fille de son compagnon d'infortune, Laurent Estienne Barisy, officier de marine originaire de l'île de Groix, mort à Hué, et d'une mère vietnamienne inconnue. Ils arrivent par Singapour à bord du Courrier-de-la-Paix à Bordeaux, le , puis se rendent en Bretagne.

Il avait été nommé chevalier de la Légion d'honneur le puis de l'ordre de Saint-Louis le . Il est enterré à Lorient au cimetière de Carnel.

Michel Chaigneau, son fils, a publié en 1867 : Souvenirs de Hué.

Hommage

Une rue de Lorient porte son nom.

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • André Salles, Un mandarin breton au service du roi de Cochinchine. Jean-Baptiste Chaigneau et sa famille, Rennes, Les Portes du large, coll. « Bretons à travers le monde », (1re éd. 1923 (Hanoï)), 224 p. (ISBN 2-914612-01-X).

Liens externes

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