Jean Montaldo

journaliste français

Jean Montaldo, né le à Theniet El Had (Algérie), est un journaliste et écrivain d'investigation français.

Jean Montaldo
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Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
La Dépêche quotidienne d'Algérie (jusqu'à l'indépendance de cet ancien territoire français), Combat, Minute, Paris Match, L'Aurore, L'Express, Le Quotidien de Paris, Le Figaro Magazine, Le Canard enchaîné

Origine

Membre d'une des plus anciennes familles pieds-noirs, implantée en Algérie depuis sa conquête en 1830, Jean Montaldo est le fils du sénateur-maire d'Algérie[1], ancien président du conseil général d'Orléansville, René Montaldo, homme politique de centre gauche et docteur en médecine, cofondateur des HLM en France et qui fut un des leaders libéraux (avec Jacques Soustelle) qui prônaient une totale intégration de la communauté musulmane algérienne de l'époque dans la communauté française.

Parcours

En 1961, il travaille pour La Dépêche quotidienne d'Algérie où il publie régulièrement la liste des morts et des blessés des attentats[1],[2]. Il sert également de guide pour les envoyés spéciaux de la presse française et internationale[2]. Deux attentats le rendent partiellement sourd d'une oreille et édenté[2].

En 1962, avec la décolonisation, Jean Montaldo quitte l'Algérie avec sa famille[1]. Sur le bateau, à la suite de cette « blessure »[3] et du « terrible ressentiment contre les politiciens et leurs mensonges »[2], il se promet de ne jamais s'« engager en politique et de toujours combattre pour le triomphe de la vérité »[1],[3]. Installé à Paris, il intègre l'Institut français de presse dirigé, à la Fondation nationale des Sciences politiques, par le professeur Fernand Terrou.

Très jeune, en Algérie et sous le patronage du journaliste Henri Toregrossa, haute figure de la presse algérienne (plus tard intégré dans l'état-major du Progrès de Lyon), il s'oriente vers le journalisme d'enquête et travaille pour plusieurs organes de presse[4] dont La Dépêche quotidienne d'Algérie (jusqu'à l'indépendance de cet ancien territoire français)[1],[2], Combat, Minute (de 1964 à 1971[5]), Paris Match, L'Aurore, L'Express, Le Point[6],[7], Le Quotidien de Paris, Le Figaro Magazine ou Le Canard enchaîné.

Considéré par beaucoup comme l'un des vétérans de la presse d'investigation française, il a pour mentor le philosophe et journaliste Jean-François Revel, qui lui a consacré un portrait dans ses « Mémoires[8] ». D'après Revel, Jean Montaldo est un authentique journaliste d'investigation, dans la mesure où il appuie ses affirmations sur des faits et des éléments précis, basés sur de longues enquêtes. Dans les années 1970, il effectue des révélations sur le financement par l'URSS de l'agence de presse fédérant en majorité des journaux proches du PCF ou lui appartenant, l'Union française de l'information[1].

Attaché depuis 1974 aux Éditions Albin Michel[2],[9], il y est également directeur de collection[10].

Lors de l'élection présidentielle française de 1988, il révèle la présence d'images subliminales aux informations télévisées d'Antenne 2. Cette révélation n'est pas confirmée de manière irréfutable[11].

En 1995, il se félicite de l'élection de Jacques Chirac à la présidence de la République, qu'il croit être un homme politique intègre. Mais en 2006, dans son livre Chirac et les 40 menteurs…, il reconnaît s'être trompé. Se disant « cocu mais pas content », il met bout à bout, dans un réquisitoire implacable, les turpitudes des années Chirac, avant et après sa première élection à la Présidence de la République : une somme qui le conduit à présenter Jacques Chirac comme « le parfait clone de François Mitterrand », « l'élève ayant dépassé le maître »[12],[13].

Style et ouvrages à succès

Jean Montaldo se définit comme un « libéral anti-conformiste »[14],[13]. Après ses livres révélant des affaires financières sous la présidence de François Mitterrand et Jacques Chirac, il est présenté, en janvier 2001, à la télévision comme étant d'extrême droite par le polémiste Gérard Miller[14],[15]. Ce jugement est contesté par l'intéressé, qui rappelle n'avoir jamais appartenu à un mouvement politique ou simplement de pensée, mais s'être toujours battu pour la liberté, partout où elle est menacée, à commencer par les pays de l'ex-URSS ou les dictatures africaines.

En , alors qu'il a déjà révélé plusieurs affaires sur l'ORTF[16], il constate que l'extrême droite tente une première fois de prendre le contrôle du journal de centre-droit Minute[16], auquel il cesse de collaborer, en tant que « chroniqueur télé »[2], pour ne pas se « retrouver dans un combat politique qui n'était pas le [sien] »[16] et écrit dans le Canard Enchaîné, à l'époque où des journalistes de gauche lui reprochent d'être « notoirement de droite »[16] depuis ses enquêtes sur l'ORTF. Le pouvoir giscardien préparait alors le démantèlement de cet organisme, qui eut lieu finalement en 1974. En mai-, Jean Montaldo avait pourtant soutenu les grévistes de l'ORTF dans les colonnes de Minute[17]. Dans les années 70 il devient collaborateur de l'hebdomadaire L'Express, dirigé par son ami Jean-François Revel[réf. nécessaire].

Après plusieurs autres livres de révélations visant prioritairement la droite gouvernementale (Edouard Charret et Alexandre Sanguinetti[14]), les policiers corrompus de Paris et Lyon, puis à nouveau les « gangs de l'ORTF » (avant que la radio-télévision française soit détachée de la tutelle de l'État), Jean Montaldo publie, en 1979, (avec le soutien de L'Express) Les secrets de la banque soviétique en France, vaste enquête sur le financement occulte du Parti communiste français par deux des plus grandes banques de l'État soviétique et son relais principal en France, la Banque commerciale pour l'Europe du Nord. La méthode fut révélée plusieurs fois, notamment par le ministre socialiste Jules Moch en 1948, et, par le même Jean Montaldo, en 1977, dans Les finances du PCF (Éditions Albin Michel)[1],[18].

En 1994, son plus grand best-seller Mitterrand et les 40 voleurs…, s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires (toutes éditions confondues)[19],[20]. Le livre soutient notamment l'idée que François de Grossouvre, conseiller de François Mitterrand, aurait été assassiné[21]. Il met également à jour une escroquerie, l'affaire « Joséphine », montée en 1983 par des proches du président de la République à l'occasion d'un prêt de l'Arabie saoudite à la France[22],[23]. L'année suivante, un record de vente est également battu avec Rendez l'argent ![24].

En 1996, il publie un livre sur l'affaire de l'ARC sous l'ère de Jacques Crozemarie[14],[25]. En 2001, il écrit le livre Les Voyous de la République sur les services de sécurité de l'Elysée entre 1981 et 1996 et sur les « embrouilles sud-américaines » de Patrick Maugein[14],[26],[27].

Selon Jean Montaldo, les scandales révélés dans ses livres, n'ont donné lieu à « aucune poursuite judiciaire »[20],[28].

Vie privée

En 2018, Jean Montaldo se marie à Anne Cobb[29](Cathédrale d'Images[30],[31]).

Ouvrages

En tant qu'auteur

En tant que préfacier

Les ouvrages suivants correspondent à la Collection « Jean Montaldo Presente » :

Notes et références

Liens externes

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