Johann Christian Reil

Il est l'ainé d'une fratrie de 5 enfants. Son père Johann Julius Friedrich Reil est un pasteur luthérien.

Il commence ses études de médecine à Göttingen en 1779 puis est transférer à l'université de Halle en 1780 où il présente sa thèse "Tractatus de Polycholia"^[1].

Il fut professeur de thérapeutique et directeur de la clinique à l'Université de Halle, président du conseil des mines, professeur de médecine à l'Université de Berlin, et directeur général des hôpitaux créés après la bataille de Leipzig.

Il meurt du typhus en visitant les malades.

Il a rédigé de 1795 à 1815 les Archives de physiologie en 12 volumes, et a publié un mémoire De structura nervorum (1796), où il veut établir que les nerfs sont des tubes dans lesquels circule un fluide particulier, et où il compare le mécanisme des fonctions nerveuses à celui de la pile électrique.

Son nom est resté attaché à une portion du cortex cérébral qu'il a bien décrite, l'insula de Reil.[1]

Son engagement comme psychiatre, le fait qu'on lui doit le terme psychiatrie^{[réf. nécessaire]} sont des éléments restés plus méconnus. Son livre Rhapsodies...^[2] de 1808 mérite amplement de figurer dans l'histoire de la psychiatrie^{[Pour qui ?]}, et celle de la psychothérapie^[3]. En fait, Kirchhoff par exemple pouvait dire de lui, qu'il était le créateur de la psychothérapie rationnelle^{[réf. nécessaire]}. « Les sentiments et les idées sont les moyens adéquats de corriger les troubles du cerveau et de lui rendre sa vitalité » peut-on lire dans son ouvrage qui expose aussi tout un programme de traitement de la maladie mentale :

« En premier lieu, le nom des institutions doit changer. Il faut remplacer le mot "Tollhaus" (maison des fous) par celui d'hôpital pour traitement psychique ou quelque chose de ce genre et la direction doit être confiée à un triumvirat composé d'un médecin, d'un psychologue et d'un administrateur. Cet hôpital devrait se situer dans un site agréable (...). »

Il distingue trois types de traitements : les traitements chimiques (incluant la diététique et les médicaments), les traitements mécaniques et physiques (incluant la chirurgie) et les traitements psychiques qui représentent selon lui une forme de traitement autonome aussi importante que la chirurgie ou la pharmacothérapie.

• Rhapsodies sur l'emploi d'une méthode de cure psychique dans les dérangements de l'esprit, trad. par Marc Géraud, ed.: Champ social, 2006, (ISBN 2-913376-68-1)
• Reil, Johann Christian (1803)
• On the Term of Medicine and Its Ramififications, Particularly in Relation to the Revision of the Topic of Psychiatry

• Rudolf Beneke (de): Johann Christian Reil. In: Historische Kommission für die Provinz Sachsen und für Anhalt (Hrsg.): Mitteldeutsche Lebensbilder. 2. Band: Lebensbilder des 19. Jahrhunderts. Selbstverlag, Magdeburg 1927, S. 30–45.
• Ursula Engel: Zum Verhältnis von Psychiatrie und Pädagogik. Aspekte einer vernunftkritischen Psychiatriegeschichte. (= Wissenschaft. Band 26). Mabuse, Frankfurt am Main 1996, (ISBN 3-929106-21-3). (Dissertation zu Kant und Reil).
• (de) Volker Hess, « Reil, Johann Christian », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 21, Berlin, Duncker & Humblot, 2003, p. 332–333 (original numérisé).
• Arthur Kronfeld: Einige Bemerkungen über die ersten psychotherapeutischen Veröffentlichungen, insbesondere J. C. Reil. In: Allgemeine Ärztliche Zeitschrift für Psychotherapie und psychische Hygiene. Jahrgang 1, Heft 1, 1928, S. 10–23. (sgipt.org)
• Andreas Marneros (de): Das Wort Psychiatrie wurde in Halle geboren. Schattauer, Stuttgart 2005, (ISBN 3-7945-2413-6).
• Ingeborg von Lips: Der Hallische Magnet: Johann Christian Reil. Projekte-Verlag, Halle (Saale) 2009, (ISBN 978-3-86634-687-1).
• (de) Melchior Josef Bandorf (de), « Reil, Johann Christian », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 27, Leipzig, Duncker & Humblot, 1888, p. 700-701
• Magdalena Frühinsfeld: Kurzer Abriß der Psychiatrie. In: Anton Müller. Erster Irrenarzt am Juliusspital zu Würzburg: Leben und Werk. Kurzer Abriß der Geschichte der Psychiatrie bis Anton Müller. Medizinische Dissertation Würzburg 1991, S. 9–80 (Kurzer Abriß der Geschichte der Psychiatrie) und 81–96 (Geschichte der Psychiatrie in Würzburg bis Anton Müller), S. 46–51.
• Heidi Ritter, Eva Scherf: Habe unbändig viel zu tun … Johann Christian Reil. Hasenverlag, Halle (Saale) 2011, (ISBN 978-3-939468-59-2) (Biografie).
• Ulrich Schwetschke: Zur Biografie Johann Christian Reils. In: Kriegszeitung der Loge zu den drei Degen in Halle (Saale). als Handschrift für Br. Freimaurer gedruckt (1915–1919), Gebauer-Schwetschke, Halle (Saale), o. D., Nr. 4–7.
• Wolfram Kaiser, Reinhard Mocek (de): Johann Christian Reil. (= Biographien hervorragender Naturwissenschaftler, Techniker und Mediziner (de). Band 41). B. G. Teubner Verlag, Leipzig 1979, (de) « Publications de et sur Johann Christian Reil », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB)..
• Florian Steger (de): Johann Christian Reil (1759–1813). Auf dem Weg zwischen Tollhaus und wissenschaftlicher "Psychiatrie". In: Achim Lipp, Jürgen Lasch (Hrsg.): Hallesche Helden der Heilkunst. (= Edition Templerkapelle. Band 2). 2. Auflage. Freunde Templerhof Gut Mücheln e. V., 2015, (ISBN 978-3-86977-062-8), S. 96–113.

Notes et références

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