Lambert Wilson

acteur, metteur en scène et chanteur français

Lambert Willson, dit Lambert Wilson ([lɑ̃bɛʁ wilsɔn][1]), est un acteur, metteur en scène et chanteur français, né le à Neuilly-sur-Seine.

Lambert Wilson
Description de cette image, également commentée ci-après
Lambert Wilson lors du Festival de Cannes 2017.
Nom de naissanceLambert Nicolas Willson
Naissance (66 ans)
Neuilly-sur-Seine (France)
NationalitéDrapeau de la France Française
ProfessionActeur
Réalisateur
Chanteur
Films notablesLa Femme publique
Rendez-vous
Chouans !
Hiver 54, l'abbé Pierre
Matrix (3 films)
(voir filmographie)
Séries notablesTotems

Fils de l'acteur et metteur en scène Georges Wilson et de l’actrice Nicole Mulon, Lambert Wilson est révélé dans les années 1980, notamment par son rôle dans le film Rendez-vous d'André Téchiné. Il alterne depuis films grand public et productions plus intimistes, et est également apparu dans des films américains.

Biographie

Jeunesse

Lambert Nicolas Wilson naît en 1958 à Neuilly-sur-Seine, en proche banlieue parisienne, de Nicole Mulon et Georges Wilson[2],[3], tous deux acteurs. Il baigne dès son plus jeune âge dans le milieu théâtral.

Il passe une enfance non pas difficile, mais ballottée, changeant d'école chaque année. À chaque rentrée des classes, son angoisse est alors de se faire aimer, accepter, intégrer à la classe par les autres élèves. Mais inversement, il développe un certain individualisme qui l'amène plus tard à déclarer : « J'ai du mal avec les groupes. […] Je fuis les groupes. Ça me rappelle la cour de récré. J'allais toujours dans la direction opposée, car je voulais être un cas particulier[4]. »

Formation et débuts

À ses débuts, Lambert Wilson ne s'intéresse guère au théâtre français et ambitionne d'être « un acteur américain »[5]. C'est notamment en accompagnant son père à une première du film Les Trois Mousquetaires qu'il connaît un déclic : « Il y avait là toutes les stars de l'époque, Raquel Welch, Faye Dunaway… En une soirée, j'ai reçu un shoot de star-système qui m'est instantanément monté à la tête. Le lendemain, je voulais faire du cinéma. Avoir ma gueule en grand sur un écran, jouer dans des superproductions et devenir Robert Redford[6]. »

Il suit une formation de comédien au Drama Centre London (en)[6], afin de tracer son chemin tout seul sans être un simple « fils de »[7], mais aussi pour perfectionner son anglais et poursuivre ainsi son rêve hollywoodien[5]. Parti pour Londres afin d'être « loin de [son] père » dont il cherche alors à se distinguer — « Il ne parlait pas anglais, je voulais être bilingue. Il travaillait en France, je rêvais de Hollywood » —, il connaît des moments difficiles à Londres, sa maîtrise de l'anglais étant alors insuffisante. Une fois revenu en France, il se trouve à nouveau « happé » par le giron familial et débute sur les planches avec une pièce de Lucian Pintilie dans laquelle son père joue le rôle de son père. Il commente par la suite : « En somme, je suis retourné chercher le bâton pour me faire battre[6]. »

Outre le métier d'acteur, il apprend le chant et la musique[8].

Jeune comédien, il recherche la célébrité par tous les moyens : « Je m’étais dit très tôt, il faut entrer dans le star system […], monter dans les échelons pour avoir les meilleurs rôles […], je me suis donné les moyens en montrant mon visage […], ça me rassurait[4]. » Il vit des relations compliquées avec son père, qui le dirige plusieurs fois au fil des années, sur scène et au cinéma, et dont il quête l'approbation[6].

Carrière

Cinéma et télévision

En 1977, Lambert Wilson débute au cinéma dans Julia, sous la direction de Fred Zinnemann. Deux ans plus tard, il obtient son premier rôle dans un film français avec Le Gendarme et les Extra-Terrestres, de Jean Girault, dans une scène restée culte face à Maurice Risch. Toujours motivé par son désir de travailler dans le cinéma américain, il obtient son premier grand rôle en 1982 dans Cinq Jours, ce printemps-là (Five Days One Summer), réalisé par Fred Zinneman qui l'avait fait débuter à l'écran, et où il donne la réplique à Sean Connery. Le film est cependant un échec commercial, tout comme, l'année suivante, Sahara, dont il partage l'affiche avec Brooke Shields[5].

C'est finalement dans son pays natal qu'il trouve durablement le succès : après une apparition dans La Boum 2, il tient en 1984 un rôle important dans La Femme publique d’Andrzej Żuławski. L'année suivante, il est remarqué dans Rendez-vous, d'André Téchiné : son interprétation d'un personnage tourmenté lui vaut une nomination au César du meilleur acteur. Dans ses films suivants, il joue des personnages romantiques (Rouge Baiser) ou, au contraire, inquiétants (L'Homme aux yeux d'argent). Il a à l'époque du mal à gérer sa nouvelle célébrité et, s'il apprécie de jouer des rôles torturés, se trouve « totalement lisse » quand il interprète des rôles « plus conventionnels ». Il a alors le sentiment d'être catalogué comme le « bellâtre de service », une image dont il met plusieurs années à se défaire[6].

Lambert Wilson au Festival de Cannes 1996.

En 1986, il est l'un des acteurs pressentis pour succéder à Roger Moore dans le rôle de James Bond en concurrence avec Sam Neill, Bryan Brown, Andrew Clarke, Antony Hamilton, Pierce Brosnan et Timothy Dalton qui sont auditionnés pour le rôle[9]. Le producteur Michael G. Wilson, le réalisateur John Glen, Dana et Barbara Broccoli sont alors très convaincus par Sam Neill, contrairement au producteur Albert R. Broccoli qui soutient plutôt le Français Wilson. Finalement, c'est Timothy Dalton qui est choisi pour Tuer n'est pas jouer. Dans son autobiographie, Albert R. Broccoli évoque Lambert Wilson qu'il aurait bien vu en James Bond[10].

En 1987, il apparaît dans Chouans !, de Philippe de Broca, et enchaîne l'année suivante avec Les Possédés de Wajda et El Dorado de Carlos Saura, puis avec La Vouivre, adapté et réalisé par son père Georges Wilson. Mais sa carrière est alors ralentie par une série d'échecs commerciaux. En effet, poussé par ce qu'il considère après-coup comme une sorte de snobisme, l'acteur cherche à l'époque à apparaître dans des films de prestige, qui ne remportent cependant pas le succès escompté : ni Les Possédés, ni surtout El Dorado, ne trouvent leur public. Le Ventre de l'architecte de Peter Greenaway est salué par la critique mais ne touche qu'un public limité. Lui-même estime par la suite qu'il est apparu dans les films ratés de grands réalisateurs[11].

En 1989, il joue le rôle de l'abbé Pierre dans Hiver 54, l'abbé Pierre. Cette interprétation saluée par la profession lui vaut le prix Jean-Gabin, qui récompense les espoirs du cinéma français, et il est à nouveau nommé aux César. Il racontera par la suite que, bien que méfiant vis-à-vis des dogmes religieux (« Les religions créent les guerres. La foi engendre l’amour. »), il s'est fait baptiser pendant le tournage du film par l'abbé Pierre, dont il aimait « toutes les valeurs »[7].

Malgré le succès d'estime que lui vaut cette prestation, il est moins présent à l'écran dans la première moitié des années 1990. Plusieurs de ses films passent inaperçus, notamment L'Instinct de l'ange, de Richard Dembo, qui subit un échec cinglant. Il passe alors trois ans sans tourner. Il se souvient par la suite avoir été considéré comme ce que les Américains appellent un « box-office poison », c'est-à-dire un acteur dont la présence à l'écran garantit l'échec commercial[11].

Pendant cette période, il se produit au théâtre, et enregistre un album de chansons. Il revient à l'écran en tenant des rôles secondaires dans des productions prestigieuses, comme le film historique en costumes Jefferson à Paris (1995) de James Ivory. C'est en jouant sur des registres légers qu'il retrouve les faveurs du public, notamment grâce au film musical On connaît la chanson (1997) d'Alain Resnais, puis à la comédie Jet Set (2000) de Fabien Onteniente. Les succès populaires de ces films lui valent de revenir au premier plan.

Il est également employé à nouveau par le cinéma américain : il est le « Mérovingien » dans Matrix Reloaded (2002) et Matrix Revolutions (2003), puis apparaît notamment aux génériques de Prisonniers du temps (2002) et de Catwoman (2004), réalisé par son compatriote Pitof. Par la suite, déçu par cette deuxième expérience américaine, il déclare : « Je ne peux plus les saquer. Pas les Américains bien sûr, mais les gens de Hollywood. J'avais rêvé d'y travailler sans connaître la réalité[12]. » En France, il continue d'apparaître dans des films grand public, tels les comédies L'Anniversaire et Palais royal !, tous deux sortis en 2005. Il ne dédaigne cependant pas les expériences plus atypiques et, en 2006, joue dans le film de science-fiction Dante 01 de Marc Caro. Il tourne également pour la télévision, notamment en 2004 dans le téléfilm Colette, une femme libre, réalisé par Nadine Trintignant.

En 2010, il interprète le personnage principal du film Des hommes et des dieux, succès critique et public pour lequel il est à nouveau nommé au César du meilleur acteur. Il interprète ensuite le rôle du comte de Chabannes dans La Princesse de Montpensier.

En 2012, on le voit dans le film d'aventure comique Sur la piste du Marsupilami, réalisé par Alain Chabat. Il poursuit avec d'autres rôles importants au cinéma, alternant comédies et films dramatiques, de même que films d'auteur et grosses productions. En 2016, il incarne le commandant Cousteau dans le film L'Odyssée.

Lambert Wilson joue le rôle du général de Gaulle dans le film De Gaulle de Gabriel Le Bomin sorti en mars [13].

En février 2020, il annonce qu'il va reprendre son rôle du « Mérovingien » dans Matrix Resurrections, prévu pour 2021 et réalisé cette fois-ci par Lana Wachowski sans sa sœur[14]. Un des rares comédiens de retour presque vingt ans plus tard, il décrit son unique scène : « C'est une scène de reproche, adressée à Neo, où le Mérovingien exprime sa rage de ce qu'est devenue la Matrice, un peu dans le style "c'était mieux avant", alors qu'il en est lui-même un objet ! Je pense qu'il y a donc aussi une adresse à ce qu'est internet aujourd'hui, les réseaux sociaux, les grands tech guys comme Mark Zuckerberg. »[14]. Il développe : « J'ai passé un mois à Berlin, parce que dans ma scène la lumière devait être celle du plein soleil, donc il a fallu attendre les bonnes conditions, que le soleil revienne. Ce qui n'a finalement jamais eu lieu. L'hiver a fini par arriver, donc l'éclairage a été assuré artificiellement. Mais ça m'a marqué, parce que la démarche de Lana pour ce Matrix était beaucoup plus diurne. Elle voulait vraiment travailler avec la lumière du soleil. »[14]. Puis, pour ce qui est du tournage en général et de ses retrouvailles avec la cinéaste : « Ça a changé, il y a quelque chose de très "berlinois" dans cette équipe. Autour de Neo, chez ses alliés, il y a vraiment quelque chose de fluide, les stéréotypes sont renversés. Mes retrouvailles avec Lana, j'appréhendais peut-être comme un choc, et puis en réalité c'était un non-événement [...] c'est toujours la même personne, son être, son intelligence, sa vivacité sont exactement les mêmes. Je pensais que ce serait troublant, et étrangement pas du tout [...] quelque chose a changé dans leurs films [...] J'avais quitté en 2002 un tournage très hollywoodien, totalement dans le style d'alors, avec tout le machisme que ça implique, des producteurs qui roulent des mécaniques, et eux qui jouaient au basket entre les changements de scènes. Et je reviens, c'est une scène berlinoise, avec effectivement quelque chose de cross genre. Et sa manière de filmer aussi a beaucoup changé. »[14].

Également en 2021, il joue un nonce corrompu face à la Mystique Benedetta Carlini incarnée par Virginie Efira dans le film Benedetta du cinéaste néerlandais Paul Verhoeven[15].

En 2022, il apparait dans l'ambitieuse série française Totems diffusée sur la plateforme Amazon Prime Vidéo[16]. Dans cette prestigieuse distribution qui comprend Vera Kolesnikova, Niels Schneider, José Garcia ou encore Ana Girardot, Lambert interprète le rôle de Charles Contignet, recruteur du SDECE[17]. En fin d'année, il reprend dix ans plus tard son rôle de l'ours Ernest dans le film d'animation Ernest et Célestine : Le Voyage en Charabie de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger, dans lequel il est accompagné par Pauline Brunner dans le rôle de la souris Célestine[18].

En 2023, il est annoncé à la distribution de la série d'animation Star Wars: Visions, dans laquelle il prête sa voix au personnage de Jon dans l'épisode The Spy Dancer, conçu par le studio français La Cachette et prévu pour [19].

Théâtre

Lambert Wilson en .

La carrière théâtrale de Lambert Wilson est riche : Ashes to Ashes de Harold Pinter en 1998, L'Amour de l'amour, La Machine infernale, La Célestine, Eurydice, Ruy Blas. Il s'est mis en scène dans Les Caprices de Marianne en 1994 et dans Bérénice, avec Kristin Scott Thomas, en 2002.

En 2010, il est sur la scène du théâtre du Châtelet dans la comédie musicale de Stephen Sondheim A Little Night Music[20].

Chansons et poésies

Lambert Wilson est aussi chanteur : il a enregistré quelques disques (Musicals en 1989 et Démons et merveilles en 1997) et interprété la chanson La Chambre[21].

Le , il sort un nouvel album intitulé Loin, dans un registre totalement différent de ses précédentes interprétations dont il a écrit un des textes. Le compositeur en est Jean-Philippe Bernaux, mais l'album inclut aussi deux compositions de Jean-Jacques Sage, également le producteur de l'artiste, et une de Christophe Mali (Tryo). Les auteurs qui ont travaillé sur ce projet sont Boris Bergman, Philippe Latger, Marc Estève et Marie Nimier.

Il enregistre également la lecture de poésies et de grands textes de la littérature (Musset, Proust…).

Le , il sort un album hommage au chanteur Yves Montand afin de commémorer les vingt-cinq ans de la disparition de l'artiste. Les arrangements musicaux de cet album qui s'appelle Wilson chante Montand ont été réalisés par Bruno Fontaine. L'album devrait servir de base à la création d'un spectacle où Lambert Wilson doit chanter et danser.

En , il est présent aux Chorégies d'Orange et interprète à cette occasion Syracuse, mais également La Chanson de Lara en duo avec le ténor lyrique Florian Laconi[8].

Implications dans les festivals

Lambert Wilson au déjeuner des nommés des César du cinéma 2011.

Engagements et prises de position

Lambert Wilson a participé à une campagne publicitaire à la radio en faveur de la fondation Abbé-Pierre[24]. En 2009, il écrit la préface du livre de Loïc Le Goff sur le Mouvement Emmaüs Compagnons de l'abbé Pierre, publié aux éditions Bayard[25].

En 2013, il est invité par l'ONU dans le cadre de la mission de la MINUSTAH dans le soutien que l'acteur veut apporter à Haïti, notamment dans le projet immense de reforestation, Haïti étant dans un état de déforestation dramatique, à peine 2 % du territoire haïtien étant encore boisé[26].

En 2014, il déclare que les paroles de La Marseillaise sont trop violentes et doivent être changées[27]. Il prend ainsi la défense de Christiane Taubira, alors ministre de la Justice, critiquée pour n'avoir pas chanté l'hymne national lors de la commémoration de l'abolition de l'esclavage en France[28].

Depuis 2015, il est l'ambassadeur officiel de l'association « Les Toiles enchantées », association qui apporte le cinéma dans les hôpitaux pour les enfants malades et dans les centres spécialisés pour les adolescents handicapés[29].

En 2017, il soutient le candidat d'Europe Écologie Les Verts Yannick Jadot à la primaire écologique de l'élection présidentielle[30].

En 2020, deux jours après la 45e cérémonie des César, il dénonce le « lynchage public abominable » contre Roman Polanski après que le César de la meilleure réalisation lui a été attribué, condamnant à la fois l'attitude d'Adèle Haenel, qui a quitté la salle en n’acceptant pas que le cinéaste, accusé de viol, soit récompensé, et la teneur du discours d'ouverture de l'humoriste Florence Foresti, la maîtresse de cérémonie, qui a affublé le cinéaste de divers sobriquets[31],[32]. Ses propos contre Florence Foresti et Adèle Haenel lui valent d'être évincé de Greenpeace deux jours après et, une semaine plus tard, d'être pris à partie par des féministes qui occupent l'auditorium du Nouveau Siècle de Lille, où doit avoir lieu un spectacle auquel il est prévu qu’il participe[33].

Vie privée

En 2016, Lambert Wilson évoque publiquement sa bisexualité[34],[35]. Lambert Wilson est bilingue français-anglais : son fort accent français dans Matrix Reloaded est simulé pour les besoins du rôle[5]. Il parle également l'italien et l'espagnol[36].

Il réside à Saint-Vinnemer dans le département de l'Yonne[37],[38].

Filmographie

Cinéma

Longs métrages

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Courts métrages

Télévision

Doublage

Cinéma

Films
Films d'animation

Télévision

Voix off

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Livres audio

- Coup de cœur parole enregistrée et documents sonores 2018 de l’Académie Charles-Cros[42]

Podcast

  • 2021 : La Filière[43] : Otto Wächter

Publication

En 2016, il participe à l'ouvrage Alain Resnais, les coulisses de la création - Entretiens avec ses proches collaborateurs de François Thomas, paru chez Armand Colin.

Discographie

Participations

Distinctions

Lambert Wilson au festival de Cannes 2015.

Récompenses

Nominations

Césars

Nuit des Molières

Décorations

Hommage

Le , Lambert Wilson inaugure son double de cire au Musée Grévin[47].

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie

  • Lambert Wilson et Hervé Pons, Entretiens, Monaco-Paris, Le Rocher, , 157 p. (ISBN 978-2-268-06715-5).
  • Propos de Lambert Wilson recueillis par Astrid Delarue, « En VOYAGE avec Lambert Wilson. Le comédien prête sa voix à la deuxième saison d'évasion Trésors vus du ciel, sur Voyage. L'occasion de nous faire partager son goût pour… le voyage. », Télécâble Sat Hebdo no 1485, SETC, Saint-Cloud, , p. 14, (ISSN 1630-6511)

Articles connexes

Liens externes

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