Le Grand Continent

revue fondée en 2019 consacrée à la géopolitique, aux questions européennes, juridiques ainsi qu’au débat intellectuel et artistique

Le Grand Continent
PaysDrapeau de la France France
Zone de diffusionInternet, France (pour la version papier).
LangueFrançais, italien, allemand, polonais, espagnol
GenreHistoire, société, Europe, géopolitique
FondateurGroupe d'études géopolitiques
Date de fondation2019
ÉditeurGallimard
Ville d’éditionParis

Directeur de publicationGilles Gressani
Rédacteur en chefMathéo Malik
Site weblegrandcontinent.eu

Le Grand Continent est une revue fondée en 2019 consacrée à la géopolitique[1], aux questions européennes[2], juridiques[3] ainsi qu’au débat intellectuel et artistique[4] qui entend « construire un débat stratégique, politique et intellectuel à l’échelle pertinente »[5].

Présentation

Historique

La revue, qui existe depuis , est éditée par le Groupe d'études géopolitiques[6], une association indépendante fondée à l’École normale supérieure en [7], décrit par le journaliste Patrick Wintour dans The Guardian comme « un thinktank français de premier plan »[8]. Elle est dirigée par Gilles Gressani et Mathéo Malik.

Les articles sont écrits par de jeunes chercheurs et universitaires. La revue publie aussi des discours, leçons, entretiens mais aussi des œuvres littéraires inédites de décideurs politiques, experts, artistes dont : Carlo Ginzburg[9], Pamela Anderson[10], Henry Kissinger[11], Laurence Boone[12], Louise Glück[13], Pascal Lamy[14], Mireille Delmas-Marty[15], Toni Negri[16], Olga Tokarczuk[17], Thomas Piketty[18], Elisabeth Roudinesco[19], Mario Vargas Llosa[20].

Le Grand Continent est également à l’origine d’un cycle de débats hebdomadaires à l’École normale supérieure, appelés les Mardis du Grand Continent[21],[22], ainsi que d’un cycle de conférences retransmises depuis Paris dans plusieurs villes européennes, devenu un livre, Une certaine idée de l’Europe, paru aux éditions Flammarion en .

Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en Europe, en , le Groupe d'études géopolitiques a publié sur Le Grand Continent un Observatoire géopolitique du Covid-19 comprenant des articles d’analyse ou de fond[23] ainsi que la première cartographie régulièrement mise à jour présentant la diffusion de la pandémie à l’échelle régionale en Europe[24],[25].

Le président de la République Emmanuel Macron donne au Grand Continent, le , un long entretien en y exposant sa doctrine en matière internationale. Il y ébauche, à cette occasion, les contours d'un « Consensus de Paris »[26],[27].

En décembre 2021, la candidate à l’élection présidentielle française Anne Hidalgo y présente son projet européen[28].

En 2022, le site du Grand Continent a reçu 25 millions de visiteurs et ses événements hebdomadaires se déroulent également à Rome, à Madrid et en Pologne, avec une participation d’environ 250 personnes par séance[29].

Ligne éditoriale

Selon plusieurs sources, dont le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, le Grand Continent est « une revue de référence pour le débat stratégique, politique et intellectuel à l’échelle continentale »[30],[31].

D'après le chef d'orchestre Raphaël Pichon lors d'une émission sur France Culture : « Cette revue permet de construire sa pensée sur des thématiques politiques et géopolitiques en lisant des expressions qui ne sont pas dans le reste des médias. De plus, elle cite beaucoup d'autres thématiques, comme le champ artistique, où l'on retrouve des entretiens passionnants. C'est ce temps qui n'est malheureusement plus celui des grands médias, c'est-à-dire un temps qui n'a rien à voir avec l'actualité »[32].

Pour le journaliste du Monde Nicolas Truong, la revue le Grand Continent « prolonge l’aventure des grandes revues intellectuelles du XXᵉ siècle »[33].

Politique de traduction et plurilinguisme

Si depuis sa création, certains articles sont traduits (en anglais ou espagnol, puis en italien ou allemand), le Grand Continent est devenu entièrement bilingue français-espagnol à partir de mars [34]. La revue prévoit une autonomie éditoriale pour quatre langues européennes (espagnol, italien, allemand et polonais) d'ici [35].

Prix Grand Continent

En , la revue organise la première édition de son prix littéraire. Le prix, destiné à récompenser une œuvre marquant un grand récit européen parmi des œuvres en langue française, allemande, italienne, espagnole et polonaise[36]. La dotation du prix est de 100 000 euros pour l’aide à la traduction, l’édition et la promotion[37],[38]. Le choix du Mont Blanc comme lieu de cérémonie fait référence à l’importance de ce lieu tant au niveau européen — de nombreux auteurs y font référence comme Jules Michelet — mais aussi à l’aspect linguistique et de la traduction — le conflit frontalier franco-italien[38].

Le jury pour l'édition 2021 est composé de Nora Bossong, Javier Cercas, Andrea Marcolongo, Giuliano Da Empoli, Rosa Montero, Achille Mbembe, Géraldine Schwarz et Agata Tuszyńska[38], le premier récipiendaire est, à titre posthume, Roberto Calasso pour l’ensemble de son œuvre et son action à la tête de la maison d’édition Adelphi[39].

Le jury de l'édition 2022 est composé de Nora Bossong, Patrick Boucheron, Barbara Cassin, Giuliano da Empoli, Galyna Dranenko, Andrea Marcolongo, Alberto Manguel, Achille Mbembe, et Agata Tuszyńska. Le prix est décerné à Aroa Moreno Durán pour son livre La bajamar[40].

Le jury de l'édition 2023 est composé de Patrick Boucheron, Milena Busquets, Barbara Cassin, Nada Chedid, Giuliano da Empoli, Galyna Dranenko, Jaroslaw Kuisz, Andrea Marcolongo, Alberto Manguel, Agata Tuszyńska et Lea Ypi. Le prix est décerné à Tomasz Różycki pour son livre Złodzieje żarówek (Les Voleurs d'ampoules)[41].

Publications papier chez Gallimard

Le , la revue publie un volume papier aux Editions Gallimard, intitulé Politiques de l'interrègne, composé de vingt contributions écrites par : Gilles Gressani, Mathéo Malik, Giuliano da Empoli, Simone Pierrani, Nathan Sperber, Maya Kandel, Alessandro Aresu, Pierre Charbonnier, Jean Pisani-Ferry, Andreas Malm, Laurence Tubiana, Ivan Krastev, Maximilian Krahé, Nadia Urbinati (it), Julia de Ipola, Luiza Bialasiewicz (en), Céline Spector, Paolo Gerbaudo, Barry Eichengreen, et Lorenzo Castellani[42].

Alain Frachon décrit le volume comme « Le grand contexte de la tragédie ukrainienne »[43].

Le , la revue publie un deuxième volume papier aux Editions Gallimard, intitulé Fractures de la guerre étendue, composé de treize contributions écrites par : Gilles Gressani, Mathéo Malik, Jean-Marie Guéhenno, Carlo Galli, Laurence Boone, Yolanda Diaz, Benjamin Tallis, Apratim Sahay, Jake Sullivan, Chris Miller, Giovanni Orsina, Helen Thompson, Tim Lenton et Bruno Latour.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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