Louis-Marie-Augustin d'Aumont

général français

Louis-Marie-Augustin d'Aumont de Rochebaron, né le , mort à Paris, en son hôtel de la place Louis XV, le , 5e duc d'Aumont, pair de France, Premier gentilhomme de la Chambre du Roi, lieutenant-général des armées du Roi, chevalier de ses ordres, gouverneur de Boulogne et du pays Boulonnois, gouverneur et grand bailli de la ville de Chauny, etc.

Louis Marie Augustin d'Aumont
Titreduc d'Aumont
(1723-1782)
Autres titresmarquis de Villequier
PrédécesseurLouis Marie d'Aumont de Rochebaron
SuccesseurLouis Marie d'Aumont
Grade militaireLieutenant-général des armées du roi
Années de service1748 - 1782
CommandementGouverneur de Picardie
DistinctionsChevalier du Saint-Esprit (1745)
Autres fonctionsPremier gentilhomme de la chambre du roi (1723)
Biographie
DynastieMaison d'Aumont
Naissance
Paris
Décès (à 72 ans)
Paris
PèreLouis Marie d'Aumont (1691-1723)
MèreCatherine de Guiscard (1687-1723)
ConjointVictoire Felicité de Durfort (1706-1753)
EnfantsLouis Marie d'Aumont,
Louis-Alexandre-Céleste d'Aumont Jeanne Louise Constance d'Aumont

Biographie

Il est le fils de Louis Marie d'Aumont, 4e duc d'Aumont, pair de France, et de Catherine de Guiscard.

Officier et premier gentilhomme de la Chambre

Le duc d'Aumont hérita de la charge de Premier gentilhomme de la Chambre du Roi, en 1723[1].

À ce titre, et avec les trois autres Premiers gentilshommes, le duc de Fleury (à partir de 1741), le maréchal duc de Richelieu (à partir de 1744) et le maréchal duc de Duras (à partir de 1757)[2], il dirigea l'administration des Menus et Plaisirs du roi, où il créa un atelier de taille de pierres dures.

Il fait aussi une carrière militaire avec le grade de Brigadier des armées du Roi (1740), puis de Maréchal de camp (1743) et de lieutenant-général (1747).

Il est gouverneur de Compiègne (1748), gouverneur de Boulogne et du Boulonnais (1751), gouverneur de Montreuil (1761)[3].

Pendant le règne de Louis XVI, il a contribué à diffuser dans les arts le goût à l'antique, en protégeant de jeunes artistes comme les architectes François-Joseph Bélanger et Pierre-Adrien Pâris qu'il a employés à la décoration de son hôtel place Louis XV[4], ou les bronziers Philippe Caffieri ou Pierre Gouthière[5].

Il est le beau-père de la Louise-Jeanne de Durfort, duchesse de Mazarin, également réputée pour ses collections d'objets d'art[6].

Il fut propriétaire de l'hôtel de Valentinois (Passy)[7] , vendu en 1724, de l'hôtel d'Aumont, vendu en 1756, puis de l'hôtel de Crillon, qui sera sa demeure mortuaire. En Picardie, il hérite de sa mère le marquisat et le château de Guiscard.

Collectionneur

Héritier d'une grande fortune, il est réputé pour son importante collection d’œuvres d'art, faisant la part belle aux arts décoratifs plus qu'à la peinture ou à la sculpture. Cette collection était essentiellement composée de meubles, vases en porcelaine et de pierres dures - porphyre rouge antique, porphyre vert, marbre vert antique, jaspe, albâtre fleuri, etc. - à montures de bronze doré[8], colonnes antiques...

Cette collection, rassemblée à partir de 1776 en son hôtel particulier place Louis XV (actuellement hôtel de Crillon, place de la Concorde), fut dispersée après sa mort, lors d'une vente publique[9], à laquelle Louis XVI se porta acquéreur de 51 lots, comprenant pour l'essentiel les plus belles pièces, destinées aux décors du futur Muséum[10]. Marie-Antoinette acheta cinq lots pour son usage personnel.

Les pièces acquises pour le Muséum furent entreposées pendant dix ans, puis furent retirées des galeries du Louvre pour servir à l'ameublement des résidences des souverains[11].

Les vestiges de la collection du duc d'Aumont sont aujourd'hui conservés dans quelques collections publiques ou privées : musée du Louvre[12], Wallace Collection[13], Metropolitan Museum of Art[14], etc.

Les boiseries de l'hôtel d'Aumont, devenu par la suite hôtel de Crillon, sculptées sur des dessins de l'architecte Pierre-Adrien Pâris, ont été démontées au moment de la transformation en hôtel de voyageurs par Walter-André Destailleur, en 1906. Les boiseries du grand salon, du petit salon et de la grande salle à manger ont été remontées à l'hôtel de La Tour d'Auvergne (actuelle ambassade du Chili), celles du boudoir et de la petite salle à manger ont été acquises par la famille de Susan Dwight Bliss. Elles sont aujourd'hui conservées au Metropolitan Museum of Art et à Middlebury College[15].

J. Baumhauer, paire de cabinets à marqueterie de pierres dures, v. 1770, Musée du Louvre (OA 5448-5449).
P. Gouthière, brûle-parfum en forme de cassolette de jaspe rouge et bronze doré, v. 1774-1775, Wallace Collection (F292).

Parmi les œuvres et boiseries subsistantes :

Franc-maçon

Il a été le vénérable de la loge de Bussy-Aumont[16]. Cette loge aurait commencé à exister dès 1732, mais elle a demandé des constitutions à la Grande Loge que présidait J. H. MacLean. Derwentwater[17]. qui avait remplacé MacLean et les officiers de la Grande Loge installèrent la loge chez Landelle « à l'Hôtel rue de Bussy ». La loge de Bussy est considérée comme régulière à partir du . Le , elle a comme vénérable maître à sa fondation Louis Collins, peintre du roi. Une délégation de la loge a reçu de Derwentwater une patente constitutive le en remplacement de la patente provisoire. Le duc d'Aumont est maître dans cette loge dès et il a dû être vénérable peu de temps après sa réception. On ne sait pas à quelle date la loge de Bussy a pris le nom de Bussy-Aumont. Le duc d'Antin a été élu grand maître en 1738. Louis de Bourbon-Condé (1709-1771) lui a succédé comme « Grand Maître de toutes les loges régulières de France » en 1743.

Mariage et descendance

Il épouse le 23 avril 1727 Victoire Félicité de Durfort Duras (1706-1753), fille de Jean-Baptiste de Durfort, duc de Duras, maréchal de France, et de Angélique Victoire de Bournonville. Elle était veuve en premières noces, sans enfant, de Jacques de Fitz-James, deuxième duc de Fitz-James.

Dont :

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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