Sœur André

religieuse vincentienne et supercentenaire française
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Lucile Randon

Sœur André
Lucile Randon dans les années 1920.
Doyenne de l'humanité
-
Doyenne des Français
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 118 ans)
Toulon (France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Lucile RandonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Ehpad Sainte-Catherine Labouré (Toulon)
Activités
Infirmière, religieuse catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
André Randon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Nom en religion
Sœur AndréVoir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux

Lucile Randon, en religion sœur André[a], née le à Alès (Gard) et morte le à Toulon (Var), est une religieuse vincentienne, infirmière et supercentenaire française.

Jusqu'à sa mort, elle est officiellement la doyenne des Français à partir du 113 ans, 7 mois et 8 jours), la doyenne des Européens à partir du , et la doyenne de l'humanité à compter du 118 ans, 2 mois et 8 jours).

Compte tenu des connaissances de l'état civil en 2023, elle est la quatrième personne la plus âgée de tous les temps et la deuxième en France et en Europe après Jeanne Calment.

Biographie

Lucile Randon, enfant, avec un violon.

Famille et jeunesse

Lucile Randon naît le à Alais (Alès depuis 1926)[1],[2], de Paul Randon, instituteur à l'école primaire supérieure de la ville, né le à Sainte-Croix-Vallée-Française en Lozère, et d'Alphonsine Delphine Yéta Soutoul, née le à Cros dans le Gard. Elle naît avec une sœur jumelle, Lydie, qui meurt l’année suivante, le , dans la même ville.

La famille est protestante huguenote et le grand-père de Lucile est pasteur[2], mais ses parents ne sont pas pratiquants[1]. Lucile Randon a deux frères aînés[3],[1], dont André né en 1892 à Saint-Hippolyte-du-Fort[4], dans le Gard.

Vie professionnelle

En 1924, âgée de 20 ans, elle devient gouvernante de trois enfants à Marseille chez un médecin[5],[6].

En 1928, elle est engagée à Versailles comme institutrice dans la famille Peugeot[5],[6]. Elle s'est ainsi rapprochée de son frère aîné André qui, le , a été nommé juge de paix à Houdan[4],[b], ville proche de Versailles.

En 1930, elle rejoint la famille d'un autre industriel, la famille Borionne, comme gouvernante et institutrice, où elle va rester quatorze ans, à Paris puis en Ardèche[5],[6].

Entrée en religion

En 1923, après avoir fait son catéchuménat chez les sœurs de Notre-Dame du Cénacle à Paris, elle y reçoit le baptême catholique[2] et y fait sa première communion. En 1944, elle entre dans la maison des Filles de la charité pour accomplir son noviciat[1], rue du Bac à Paris[2]. Elle prend alors en religion le nom de « sœur André » — sans « e » final puisqu'elle se nomme ainsi en référence à son frère aîné André, lequel était perplexe vis-à-vis de son entrée en religion[2].

En 1945, sœur André part en mission à l'hôpital de Vichy, au service de quarante orphelins et de personnes âgées ; elle y reste vingt-huit ans[6]. En 1973, elle est envoyée à l’hôpital de La Baume-d'Hostun, dans la Drôme, pour les gardes de nuit[6].

Retraite

En 1979, âgée de 75 ans, elle prend sa retraite et entre à la maison de retraite (devenue établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en 2002) des Marches en Savoie, où elle passe trente ans. Le , elle arrive à Toulon et entre à l'Ehpad « Sainte-Catherine-Labouré », à l'âge de 105 ans[2].

Dans les années 2010, elle développe une déficience visuelle suffisante pour être assimilée à de la cécité[2].

En , elle devient la doyenne des Français, puis la doyenne des Européens en .

En , à presque 117 ans, sœur André est testée positive à la Covid-19 comme une grande partie des pensionnaires de l'établissement, mais guérit dans les semaines suivantes[7],[8],[c].

En , elle devient la doyenne de l'humanité.

Mort

Sœur André meurt à l’âge de 118 ans et 340 jours, dans son sommeil, le , au sein de l'Ehpad Sainte-Catherine-Labouré proche de Toulon[10],[11] faisant ainsi de Maria Branyas Morera la nouvelle doyenne de l'humanité.

Doyennetés

À la mort d'Honorine Rondello le , sœur André devient la doyenne officielle des Français[12],[13].

Le , elle devient, après Jeanne Calment, la deuxième personne française la plus âgée de tous les temps dont l'âge a été officiellement validé, puis les et la deuxième personne française à avoir atteint les âges de 117 ans et 118 ans. Le , après la mort de l'Italienne Maria Giuseppa Robucci, elle devient également la doyenne d'Europe et la deuxième personne vivante la plus âgée au monde dont l'âge est officiellement validé, derrière la Japonaise Kane Tanaka. Le , elle surpasse l'âge d'Emma Morano et devient la deuxième personne européenne la plus âgée de tous les temps.

Le , à la suite de la mort de la Brésilienne Francisca Celsa dos Santos, sœur André devient la dernière personne vivante connue à être née en 1904[14]. Elle est également la seule personne à avoir dépassé l'âge de 118 ans sans le statut de doyenne de l'humanité et la première Française depuis Jeanne Calment à avoir survécu à tous ses compatriotes nés jusqu'à six années après elle.

Le , elle devient la doyenne de l'humanité, à la mort de la Japonaise Kane Tanaka[15],[16], à 118 ans et 67 jours.

À la suite de la mort de la Polonaise Tekla Juniewicz survenu le , sœur André a survécu à l'ensemble des humains nés jusqu'à trois ans après elle.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

Références

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