Médréac

commune française d'Ille-et-Vilaine

Médréac est une commune française peuplée de 1 837 habitants[Note 1] située dans l’arrondissement de Rennes, dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne. La ville se situe en Haute-Bretagne — partie orientale de la Bretagne. Elle se trouve à 387 km de Paris, 40 km de Rennes, 27 km de Dinan et 60 km de Saint-Malo[1].

Médréac
De haut en bas: Vue de Médréac, La mairie.
Image illustrative de l’article Médréac
Logo
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionBretagne
DépartementIlle-et-Vilaine
ArrondissementRennes
IntercommunalitéCommunauté de communes de Saint-Méen Montauban
Maire
Mandat
Serge Collet
2020-2026
Code postal35360
Code commune35171
Démographie
GentiléMédréaciens
Population
municipale
1 837 hab. (2021 en augmentation de 1,49 % par rapport à 2015)
Densité52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 16′ 02″ nord, 2° 04′ 02″ ouest
Altitude96 m
Min. 45 m
Max. 137 m
Superficie35,02 km2
TypeCommune rurale
Aire d'attractionRennes
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Montauban-de-Bretagne
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
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Médréac
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Médréac
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Médréac
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Médréac
Liens
Site webwww.medreac.fr

Géographie

Localisation

Le village est situé dans l'ouest de la France, à l'ouest du département d'Ille-et-Vilaine, sur l'axe de communication entre le bassin parisien et l'océan Atlantique. Selon la géographie des régions naturelles de France, Médréac se trouve dans le pays de Saint-Malo.

Il est distant de 60 km de Saint-Malo, 86 km de Fougères et 99 km de Redon, sous-préfectures d'Ille-et-Vilaine; de 40 km de Rennes, capitale régionale; de 387 km de Paris.

Médréac se trouve à 45 km de la Manche (Beaussais-sur-Mer) et 100 km de l'Océan Atlantique (Vannes)[1].

Avec une superficie de 35,02 km2, Médréac est la 3e commune la plus étendue de la communauté de communes de Saint-Méen Montauban (sur 17) et la 47e d'Ille-et-Vilaine (sur 333).

Communes limitrophes

Hydrographie

Médréac fait partie du bassin Loire-Bretagne qui est géré par le comité de bassin Loire Bretagne.

Médréac possède une rivière au nord de la commune, le Néal[2]. Celui-ci sert de limite entre Médréac et Plouasne et par la même occasion entre l'Ille-et-Vilaine et les Côtes-d'Armor. Il est alimenté par les ruisseaux du Saint-M'Hervon[3] et du Moulin Bouvet.

Les cours d’eau inventoriés sur l’ensemble du territoire communal atteignent un linéaire de 36,7 km. Les autres écoulements recensés et ne présentant pas les caractéristiques de cours d’eau représentent un linéaire total de 14,13 km. Il s’agit soit d’écoulement situés en tête de talwegs, soit d’écoulements secondaires et transverses le long des parcelles. Au total, tous ces écoulements recensés atteignant donc un linéaire de 50,83 km.

On compte ensuite 45 plans d’eau ou mares totalisant environ 7 ha. Et il y a enfin des zones humides qui représentent 193 ha si l'on inclut mares et plans d'eau.

Toutes ces zones totalisées font 193 ha, soit 12 % de la commune[4],[5].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur Est », avec des hivers frais, des étés chauds et des pluies modérées[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune du Quiou à 10 km à vol d'oiseau[9], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Urbanisme

Typologie

Médréac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[13],[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,4 %), terres arables (40,1 %), prairies (3,7 %), forêts (3,7 %), zones urbanisées (2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Lieux-dits et écarts

Médréac possède 195 hameaux.

Liste des hameaux[19]
Beau SoleilLa BretonnièreLa MauvaisinièreLa Ville aux RolandsLe Bois GaultierLe Pont BrillantLes Vaux
BeauchezLa ChampagneLa MigneretteLa Ville BeaucherLe Bois GéraultLe Pré RenaultLillou
BeauregardLa ChesnaisLa MotteLa Ville DrosLe Bois GesbertLe PréezLouche
BellevueLa CohelièreLa Noë LebertLa Ville EonLe Bois Gesbert du BasLe Pré TorelMalnoë
BouillantLa CoudrayeLa PerroquinaisLa Ville EvrardLe Bois JaillardLe RecoudetMoulin du Bois Gesbert
BriselaineLa Croix au BeauLa Petite FerrièreLa Ville GautrinLe Bois JanouLe RotouerParvoisin
CaharelLa Fontaine Le RunLa Petite VilleLa Ville GentilleLe CarrefourLe RouvrayPérouse
CarcouvranLa Forge CholetteLa Planche CauchetteLa Ville GrisonLe Champ BlancLe TertrePinvert
CasrosLa FouailléeLa PlesseLa Ville GuillauminLe Champ RenardLes Bas ChampsPoudouvre
Champ de CuirLa FrenaisLa Porte de la CostardaisLa Ville JoubeauxLe ChatelLes BerthelotsQuéhernic
Clos HuréLa GarenneLa QuerhaudaisLa Ville RamandéLe ChauchixLes Champs GorronsQuéhugan
CoterelLa GesmerayeLa RabineLa Ville L'HôtelLe Chêne ClémentLes ChapellesQuéneleuc
DemoisLa GesnuayeLa RagotièreLa Ville LouvetteLe Chêne CorbinLes Clos NeufsQuerhault
FoësneLa Grand VilleLa RéautéLa Ville MorinLe ChénotLes CommunsQuérier
GasselinLa Grande BouexièreLa ReculaisLa Ville NeuveLe Cimetière AngerLes CoursellesQuérier Bunouf
GeslouardLa Grande FerrièreLa Reculais du BasLa Ville OrientLe Clos ColletLes CourtuesRomé
GuenouLa HoussaisLa RenaissanceLa Ville RatelLe Clos des LandesLes CrossaisSiaume
HavouyeLa Haute FusnaisLa Roche TambelleLa Ville RichardLe Clos FerrierLes EvaisTrégeuneuc
HiméLa Mayonnais (ou Magnonais)La Ruelle des LandesLa Ville SimonLe Clos PicaultLes Grandes HayesTrélibeuf
L'Homme TêtardLa Haute PotinaisLa Sage VilleLanesseLe Clos RoselLes Grands AulnaisVille Robel
L'HyvetLa Haute MartinaisLa ToucheLanjéguLe FeuilLes Hayes Renault
La BarricadeLa JailletteLa Vieux VilleLaudenayeLe FouilLes Lohits*La Basse Potinais
La Basse BouexièreLa JosselinaisLa Ville au FrancLaunay JeanLe Grand LaunayLes Marches
La Basse-CourLa Lande du TertreLa Ville au MarchandLaunay RobertLe Grand PréLes Mordais
La Basse FusnaisLa Lande OzanneLa Ville au PocLaunay GouLe Gros ChêneLes Ouches
La Basse Gesmeraye*La Maison NeuveLa Ville AuvêqueLa Bas QuéraultLe Gué AufeuvreLes Petits Aulnais
La Belle EpineLa Mare JournauxLa Ville aux ChevriersLe Beau ChêneLe HelLes Ros
La Belle EschèreLa MartinaisLa Ville aux FertotsLe BignonLe Plessix BlancLes Rouvrais
La BoulaisLa MarvonnetteLa Ville aux PierresLe Bois de GourgouhouLe Pont au LadreLes Touches

Logement

En 2019, le nombre total de logements à Médréac était de 889.

Parmi ces logements, 83,1% étaient des résidences principales, 3,4% des résidences secondaires et 13,5 % des logements vacants. La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 73,6%[20].

Voies de communication et transports

Réseau routier

La commune est traversée par trois routes départementales: la D61, la D21 et D220. Il y a également de nombreuses routes communales et rues.

Médréac est accessible par la route nationale 12 en prenant la sortie Quédillac, Bécherel, Médréac[21].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Modoriacum en 835 - 838[22],[23]; Motoriac en 868[22],[23]; Medreac en 1295 et 1448[23].

Selon Albert Dauzat, toponyme gallo-roman en -acum basé sur l'anthroponyme *Motorius (non attesté), variante du nom de personne latin Motarius[22].

Méderya en gallo[23].

Ses habitants sont appelés les Médréaciens et les Médréaciennes[19].

Extrait de la Tabula ducatus britanniae gallis (XVIIe siècle), où l’on peut lire "Médréac"[24]

Histoire

Moyen Âge

Le cartulaire de l'abbaye de Redon mentionne Médréac pour la première fois vers 835 / 838, époque à laquelle un prêtre nommé Joumenx, donna à son cousin Ridweten, prêtre lui aussi, une terre portant le nom de Ran Bistlin, à condition pour Ridweten de réciter au choix 400 psautiers ou messes. Ridweten accepta et cette petite donation fut faite en Médréac devant plusieurs témoins.

Entre 841 et 848, Ridweten décida de léguer tout son patrimoine à l'Abbaye de Redon, comprenant les terres de Coëtbot, Lis Ros et Ran Bistlin. Ces terres devaient des rentes et des services à la noble Dame Roïantdreh, qui dut posséder les droits de machtiern, c'est-à-dire chef de plou (« paroisse »), et qui habitait à cette date à Maëlcat (aujourd'hui Plumaugat).

Conwoion, abbé de Redon, dut alors demander à cette dame de céder à l'abbaye de Redon tout ce qu'elle exigeait de ces terres, c'est-à-dire une redevance en grains, et une redevance en argent. Roïantdreh accepta et les tenanciers de ces terres situées en Motoriac, apprirent un matin de 863, cette donation. Enfin, en 872, le prêtre de Médréac, Catwotal, qui succéda à Ridweten, donna à l'abbaye le derniers tiers de la terre de Ran Bistlin.

Aux XIIIe siècle et XIVe siècle, Médréac constituait une vicomté, beau et grand fief, lequel était distrait de la baronnie de Bécherel. Elle s'étendait dans la paroisse de Médréac et ses environs, dès 1370, aux De Beaumont, originaires de Longaulnay[25],[19].

Époque moderne

La seigneurie de Médréac fut démembrée de l'antique seigneur de Bécherel au début du XVIe siècle, tandis que les sires de Beaumanoir du Besso, alliés aux De Beaumont, en devinrent les propriétaires. L'un des propriétaires, Jacques de Beaumanoir, fut échanson du roi Francois Ier[26].

En 1590, la vicomté de Médréac fut achetée par le seigneur de la Costardais.

Cette seigneurie appartint ensuite aux Ferron et aux Glé. En 1679, Gabrielle Glé obtint du roi Louis XIV des lettres patentes unissant à la seigneurie de la Costardais, la vicomté de Médréac, le Fief des Nobles de Médréac, la baronnie de Bécherel et la terre noble de Poudouvre en cette même paroisse. Le tout fut uni en une haute juridiction ou haute justice et la vicomté de Médréac disparut au profit du Comté de la Costardaye. La famille Glé et la seigneurie étaient à son apogée. Sept paroisses et trente fiefs s'étendant sur Médréac, Guitté, La Chapelle Blanche, Quédillac, Saint Pern, Plouasne et Guenroc, en dépendaient. La haute juridiction s’exerçait dans le bourg de Médréac, qui était doté d'une prison et d'un auditoire. Gabrielle de Glé fut le dernier membre de la famille à tenir la seigneurie, puisqu'elle épousa le marquis de La Vallière[27].

La seigneurie, après le marquis de La Vallière passa dans les mains de Coëtmadeuc, des Querhoënt et enfin des De Langle. Jeanne de Robien, femme de Louis Jean De Langle fut la dernière Dame de Médréac[19],[25].

Époque contemporaine

La Révolution a été une période particulièrement mouvementée à Médréac car une partie de la population participa à la Chouannerie. La 1ère cause est religieuse : la liberté religieuse n'est pas reconnue si bien que le recteur Mathurin Aubry est en exil, le vicaire Louis André Delaunay est en prison et les chapelains Pierre Tiengou et Jean Crespel doivent vivre dans la clandestinité. La foi est en péril. La 2ème cause est politique : sous l'influence de la noblesse, la population milite pour la restauration du roi.

Les premières émeutes se déroulèrent en mars 1793 lors de la levée de 300 000 hommes décrétée par la Convention le 24 février. Le contingent devait être de 26 hommes pour Médréac. Comme il n'y eut pas de volontaires, des citoyens furent tirés au sort. Tous les villages du canton de Montauban se mobilisèrent à Montauban pour montrer leur mécontentement. L'attroupement de Médréac fut conduit par le maire Gabriel Sévin. Les forces de polices rétablirent l'ordre à Montauban et les paroisses environnantes. La Convention lança un décret le 19 mars punissant de mort les émeutiers. Gabriel Sévin fut condamné à mort.

Dès 1794, la Chouannerie à Médréac s'organisa avec à sa tête Joseph Picot de Limoëlan. Leur combat prit la forme d'une guérilla contre les républicains. Un des évènements marquant fut le meurtre par les révolutionnaires de l'abbé Janvier, prêtre de Quédillac, des abbés Crespel et Tiengou, prêtres de Médréac le 22 février 1796[28],[29],[30],[31]. Malgré des mesures menées par les révolutionnaires pour en finir avec l'interminable guerre comme l'installation d'un cantonnement républicain en mai 1796 à Médréac, les troubles continuèrent jusqu'en 1801. En 1801, Médréac fut pacifiée par l'envoi de gendarmes et surtout par l'acte du premier consul proclamant la liberté des cultes et restaurant officiellement en France la religion catholique par le Concordat.

Pendant les Cents-jours, Louis XVIII envoya le marquis de la Boissière en mai 1815 en Bretagne pour organiser la résistance. Félicité de Botherel étant mort sous l'Empire, Henry Du Boishamon reçut, avec le brevet de colonel, l'ordre de prendre le commandement de la 6ème légion contre les bonapartistes. Elle fut maintenue en activité jusqu'au 10 septembre 1815[25],[32],[19].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Médréac appartient à l'arrondissement de Rennes et au canton de Montauban-de-Bretagne.

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription d'Ille-et-Vilaine, représentée depuis 2022 par Claudia Rouaux (PS). De 1857 à 1958, Médréac appartenait à la circonscription de Monfort et de 1958 à 1986 à la deuxième circonscription d'Ille-et-Vilaine.

Sur le plan des institutions judiciaires, la commune relève du tribunal d'instance, du tribunal de grande instance, du tribunal pour enfants, du conseil de prud’hommes, du tribunal de commerce, de la cour d’appel et du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes.

Liste des maires

Liste des maires successifs[33]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
février 1790décembre 1792Joseph Delaunay Avocat
décembre 1792mai 1793
(condamnation à mort)
Gabriel Sévin  
mai 17931795Jean-Marie Tiengou  
1800mai 1809
(décès)
Joseph Delaunay  
1809octobre 1830Jean-Baptiste Collet  
octobre 1830octobre 1843Jean-Baptiste Thomas Notaire
octobre 1843novembre 1846René Lebourdais  
novembre 1846novembre 1860Jean Ruault  
novembre 1860mai 1871Joseph Gaudin  
mai 1871octobre 1876Joseph Carillet  
octobre 1876janvier 1886Jean-Marie Terra  
janvier 1886juin 1888Henri Dartois  
juin 1888mai 1896Victor Crespel  
mai 1896mai 1912Eugène Crespel Cultivateur
mai 1912octobre 1936Joseph Carillet Cultivateur
novembre 1936mars 1944Francois Grison  
mars 1944janvier 1945Émile Gourga  
janvier 1945mai 1945Alain Ruault, Eugène Griel, Marcel Boulanger  
mai 1945juillet 1952
(démission)
Émile Gourga  
août 1952mars 1977Roger Ribault  
mars 1977mars 1987
(décès)
Gabriel Faramin Épicier
avril 1987mars 1989Irène Faramin Épicière
mars 1989mai 2020Jean-Claude OmnèsSEChef d'entreprise
mai 2020En coursSerge Collet[34] Agriculteur

Population et société

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].

En 2021, la commune comptait 1 837 habitants[Note 4], en augmentation de 1,49 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
3 2782 1502 3372 2382 2752 1232 2352 3242 328
185618611866187218761881188618911896
2 2852 2892 4232 4502 5442 5272 5472 6502 757
190119061911192119261931193619461954
2 5412 5322 5222 1572 0252 0542 0661 8301 711
196219681975198219901999200620072012
1 6541 6311 5561 5121 4601 4951 7581 7951 829
20172021-------
1 8271 837-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
Naissances et décès domiciliés[39],[40]
2007200820092010201120122013201420152016201720182019202020212022
Naissances domiciliées272731312630231823192620201718
Décès domiciliés15158112319242121221923221821

Équipements et services publics

Enseignement

L'enseignement primaire à Médréac relève de l’académie de Rennes[4],[41].

Pour le calendrier des vacances scolaires, Médréac est en zone B[42].

Liste des écoles de la commune
NiveauPublicPrivé
PrimaireEcole des 7 loups[43]Ecole Saint Joseph

Santé

En 2022, la ville compte trois médecins généralistes, un chirurgien dentiste, un ostéopathe, un masseur-kinésithérapeute et deux infirmières. On compte également une pharmacie et un Ehpad, l'établissement les Menhirs, pouvant accueillir 47 personnes[44],[4].

Économie

Revenus de la population

En 2019, le revenu moyen par ménage médréacien est de 21 480  par an, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne nationale de 22 040  par an[45]. Concernant la fiscalité, on ne dénombre aucun Médréacien redevable de l'impôt sur la fortune (ISF)[46].

Emploi

Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone[46]
2008%2013%2019%
Ensemble780100804100809100
Travaillent:
Dans la commune de résidence19725,218523,017621,8
Dans une commune autre que la commune de résidence58474,861977,063378,2

Culture locale et patrimoine

Monuments historiques

Médréac possède quatre monuments historiques: trois sont issus du patrimoine architectural et un du patrimoine mobilier[47].

Site mégalithique

Tout au nord de la commune, à près de trois kilomètres du bourg près du lieu-dit le Chénot, on trouve un important site mégalithique érigé entre 5000 et 2500 avant Jésus-Christ[48] :

Des fouilles effectuées sur le site vers 1930 et reprises en 2002 ont permis de découvrir quelques objets dignes d'intérêt: des grattoirs et des lamelles utilisées vers l'an 3000 avant Jésus-Christ, mais aussi des haches romaines, dont certains spécimens sont exposés au Musée de Bretagne à Rennes[52],[19].

Croix du cimetière

La croix du cimetière, construite au XVIe siècle par Alain Piteau, a été classée par l’arrêté du [53]. Selon une note de l'abbé Sevin, parue dans le bulletin paroissial de juillet 192, la croix dressée en bordure du cimetière actuel, route de Bécherel, provient du précédent cimetière qui entourait l'église[19].

Orgue

Construit par René Fiquémont, l'orgue a été inauguré le 13 septembre 1868. Il a ensuite été démonté au moment de la construction de la nouvelle église, et remonté en 1922 par Georges Claus. Il a été classé par l'arrêté du 14 décembre 2012.

Sur deux claviers et un pédalier, l'orgue comporte 12 jeux (11 réels et 1 emprunt), chacun pouvant être considéré comme un instrument de l'orchestre, pour un total de 530 tuyaux, en bois ou en étain[54],[19],[55],[56]. Il a été restauré en 2021-2022 par Gwennin L'Haridon, facteur d'orgue installé à Forges de Lanouée (Morbihan)[57].

Église

Trois églises ont vécu dans le centre du bourg. La première a dû être construite au huitième ou neuvième siècle.

Aux XVIe et XVIIe siècles, l'église est rebâtie et est consacrée en 1643 sous le nom d'église Saint-Pierre. Cette bâtisse possédait une tour carrée massive à l'ouest, une nef relativement étroite et deux chapelles asymétriques. Elle se trouvait surmontée d'un clocheton un peu affaissé à sa base sud, si bien qu'il penchait sérieusement. Sa porte principale était flamboyante et finement décorée. Sa façade sud portait un cadran solaire et possédait une porte en arc brisé. Cette nouvelle église, même si elle demeurait plus grande que la précédente, était, manifestement, encore trop exiguë pour les 2500 habitants de Médréac. Ce furent alors les abbés Gernigon puis Sevin qui décidèrent de la construction d'une nouvelle église.

La nouvelle église fut achevée en fin d'année 1913. Cet ouvrage, dessiné par Arthur Regnault, fut remarquablement réussi, alliant élégance extérieure avec un clocher bien effilé, de surcroît décalé, somptuosité intérieure, clarté exceptionnelle et richesse des vitraux. Les abbés Gernigon et Sevin mériteront bien de reposer en cette église à la demande de la population. Notons que les armoiries de la famille noble Glé, sont visibles sur la façade est de l'église. De magnifiques pierres tombales reposent également dans l'entrée de la porte sud. Nombres d'ouvertures de cette église proviennent de l'ancienne[25],[19].

Cimetière et lieux de mémoire

Cimetière

À la suite du décret impérial du 23 prairial an XII (12 juin 1804), obligeant le creusement de fosses séparées et le transfert des lieux de sépultures hors des agglomérations, le cimetière entourant l'église est transféré sur la route de Bécherel. La dernière inhumation dans le cimetière de l'église survint le 16 octobre 1884. Des travaux d’embellissement furent menés en 2013.

On peut remarquer à l'entrée deux lions portant les armoiries des Glé issus de l'ancienne église[25],[19].

Lieux de mémoire

Médréac possède deux lieux de mémoire :

  • Le monument aux morts situé place de la Mairie commémore les enfants de Médréac morts pour la France. Les noms des 113 soldats de Médréac morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale sont gravés sur le marbre ainsi que 11 soldats morts pour la France lors du conflit de la Seconde Guerre mondiale et deux autres soldats lors de la guerre d'Algérie[58]. D'autre part, une plaque commémorative est apposée dans l'église Saint-Pierre de Médréac : « À la mémoire des enfants de la paroisse de Médréac morts pour la France - Honneur Devoir Foi Sacrifice - Morts pour la France »[59]. Par la loi du , l'État lance le projet d'un livre d'or comprenant les noms de tous ces héros jusqu'alors anonymes[60], qui serait déposé au Panthéon. Le ministère des Pensions, nouvellement créé, est chargé d'établir, à partir du fichier existant, la liste des morts pour la France de chaque commune.
  • Le carré militaire de la guerre 14-18, situé dans le cimetière communal.

Autres sites et monuments

  • La grotte à Gabillard, lieu de refuge de Jean Julien Gabillard, ancien résistant chouan[4].
  • Le château de la Costardais, construit en 1564, fut détruit dans les années 1930 pour cause de délabrement. Le puits, la basse-cour et la grange sont les seuls vestiges de la propriété[25],[19].
  • La gare de Médréac, située sur l’ancienne ligne La Brohinière − Dinan, fut ouverte en 1896. Elle tourna à plein régime jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, puis son trafic alla toujours en s'amenuisant. Désaffectée depuis 1983, elle a été réhabilitée pour y installer un espace muséographique. La voie ferrée accueille un parcours de « vélo-rail »[61],[25]

Personnalités liées à la commune

Médréac dans les arts

Médréac a été une source d'inspiration pour Emile Bernard qui, lors de son passage dans la commune en 1891, peignit les habitants à la sortie de la messe.

Kirjuhel dénonce dans sa chanson Kemperlé-Médréac le renvoi de l'institutrice Mlle Annick Araujo en 1970 parce qu'elle était enceinte et non-mariée[70].

Voir aussi

Articles connexes

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Bibliographie

Livres généraux

  • Allée Christophe, Médréac, Médréaciens, votre histoire, 1992.
  • Verger Joseph, Si Médréac m'était conté, Yellow Concept, 2013.

Livres spécialisés

  • Lemasson Auguste, Souvenirs de la Révolution et de la Restauration: Stevenot le forçat-colonel, les chouans de la division Médréac-St-Méen, 1936.
  • Neveu Emmanuel, La Chouannerie, 1972.

Mémoires

  • Piel Sandrine, Les prénoms à Bécherel, Landujean, Médréac et Romillé de 1690 à 1850, 1997.
  • Tual Jimmy, Religion et cultures dans une paroisse d'Ille-et-Vilaine au 19e siècle : Médréac (1801-1906), 2004.

Liens externes

Notes et références

Notes

Cartes

Références

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