Mûr-de-Bretagne

ancienne commune française du département des Côtes-d'Armor

Mûr-de-Bretagne
Mûr-de-Bretagne
La mairie.
Blason de Mûr-de-Bretagne
Blason
Mûr-de-Bretagne
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionBretagne
DépartementCôtes-d'Armor
ArrondissementSaint-Brieuc
IntercommunalitéLoudéac Communauté - Bretagne Centre (anciennement Pontivy communauté)
StatutCommune déléguée
Maire délégué
Mandat
Hervé Le Lu
2017-2020
Code postal22530
Code commune22158
Démographie
GentiléMûrois, Mûroise
Population2 049 hab. (2014 en diminution de -2.48 % par rapport à 2009)
Densité69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 03″ nord, 2° 59′ 05″ ouest
AltitudeMin. 69 m
Max. 290 m
Superficie29,80 km2
Élections
DépartementalesMûr-de-Bretagne (chef-lieu)
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégrationGuerlédan
Localisation
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Mûr-de-Bretagne

Mûr-de-Bretagne ([myʁ də bʁətaɲ]) est une ancienne commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Cette commune a fusionné au avec la commune de Saint-Guen pour devenir la commune de Guerlédan[1].

Géographie

Situation

Située en Argoat, Mûr-de-Bretagne est une petite ville avec des commerces, située à l’est du lac de Guerlédan. L'axe central breton (RN 164) passe au nord du village.

Carte de la commune.

Géologie

Les schistes noirs ardoisiers ((« schistes à Calymènes (en) » des auteurs anciens) datant de l'ordovicien moyen (-470 et -453 millions d’années) ont été exploités en particulier à Saint-Gelven, Caurel et Mûr-de-Bretagne[2]. En 1884 Alphonse Debauve écrit que les carrières de Saint-Gelven fournissent alors environ 5 millions d'ardoises par an et celles de Mûr-de-Bretagne et Caurel environ 3 millions[3].

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia de Mur en 1280, parrochia de Mur en 1283 et en 1284[4], Mur vers 1330, Mur en 1516, Mur en 1536, Meur en 1630[5], Mur en 1793, Mûr en 1861, Mur-de-Bretagne en 1856 et enfin Mûr-de-Bretagne à partir de 1957 (décret du )[4].

Le sens de mur est ici « muraille qui ceint une ville ou une place forte »[6] .

Le nom de la commune en breton est Mur[7].

Histoire

Préhistoire

Une allée couverte se trouve à Coët-Correc ; elle a été surmontée vers la fin du XIXe siècle par un calvaire en pierre sèche, construit par le propriétaire du terrain, et qui a été démantelé lors des fouilles archéologiques menées en 1984-1985[8].

Moyen-Âge

Mûr-de-Bretagne est un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Neulliac. La paroisse de Mûr est citée pour la première fois en 1368 comme bénéfice du diocèse de Quimper.

Selon un aveu de 1471, Mûr était au sein de la vicomté de Rohan, une des 46 paroisses ou trèves de la seigneurie proprement dite de Rohan[9].

Jean-Baptiste Ogée écrit que « la seigneurie de Mur est très ancienne », qu'elle « appartint d'abord aux comtes de Cornouaille », que ceux qui détenaient cette seigneurie étaient aussi « sires de Corlai » et étaient ordinairement connus sous le nom de comtes de Launay-Mur ; par exemple « Christophe de Launay (né vers 1230), fils puîné de Garcin de Mur[Note 1] et de Beatrix de Rostrenen, épousa Louise (née vers 1235 à Plumaugat), fille de Thibaud [Thibault] de la Rivière[Note 2], issu d'une famille située en la paroisse d'Auverné, diocèse de Nantes », que « son fils Geoffroi [Geffroy] prit le nom de la Rivière, que ses descendants ont toujours porté depuis », que parmi leurs descendants on trouve des hommes illustres comme Jean de La Rivière[Note 3], chancelier de Bretagne en 1450 du duc Pierre II de Bretagne), Robert de La Rivière qui fut évêque de Rennes en 1457, et que les seigneurs de La Rivière étaient sergents féodés du duché de Bretagne[10].

Temps modernes

Le XVIe siècle

Deux moulins appartenant à la famille de Rohan existaient à Poullibet [Poulhibet], l'un pour le blé noir, l'autre pour le seigle, dès le XVIe siècle[11].

Le XVIIe siècle

En 1646, à Mûr-de-Bretagne, selon Julien Maunoir, même les notables « ignoraient (...) les noms des trois personnes divines », Père, Fils et Saint-Esprit[12].

En 1667, Yves-Olivier de la Rivière fut nommé gouverneur de Saint-Brieuc et, après lui, son fils aîné, Charles-Yves de la Rivière ; par lettres patentes en date de 1696, confirmées en date du la seigneurie de Plœuc fut érigée en comté au profit d'Yves-Olivier de la Rivière. Un comte de la Rivière fut en 1757 capitaine-lieutenant des Mousquetaires Noirs[10].

Mûr au XVIIIe siècle

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Mur en 1778 :

« Mur ; sur une hauteur ; à peu de distance de la route de Pontivy à Corlay ; à 18 lieues ½ de Quimper, son évêché ; à 21 lieues ¼ de Rennes et à 3 lieues ¼ de Pontivy, sa subdélégation. Cette paroisse, dont la cure est à l'Ordinaire, ressortit au siège royal de Ploërmel, et compte 4 000 communiants[Note 4], y compris les habitants de Saint-Connec et Saint-Guen, ses trèves. M. le duc de Rohan en est le seigneur. Les basses justices de Coëtuhan et de Launay appartiennent à M. de Noyan, et la basse justice de la Roche-Guéhennec à M. de Moyan. Le territoire de Mur est montagneux au nord de son bourg ; mais au sud, à l'est et à l'ouest, on remarque des terres bien cultivées et fertiles, et des landes très étendues, qui paraissent mériter les soins du cultivateur[10]. »

Le château de Launay-Mur : la semi-légende de Gwengrézangor

Le seigneur de Gwenguézangor, châtelain de Launay-Mûr, avait l'habitude de piller et détrousser les passants sans honte ni scrupule. Pensant que son épouse entretenait une relation amoureuse avec l'un de ses hommes d'armes, il fit emmurer vivant celui-ci dans une cheminée et enfermer son épouse dans une barrique toute garnie de clous à l'intérieur, qu'il fit jeter par-dessus les remparts dans un étang.

Jérôme-Marie Calvary-Tylan, propriétaire du château et maire de Mûr, trouva dans une cheminée murée les restes d'un homme en armes avec sa cuirasse, son casque et son épée, mais les ossements tombèrent en poussière au contact de l'air. Dans la décennie 1830, un paysan aurait trouvé un trésor non loin du château, et il se pourrait que ce soit le chevalier amoureux qui l'ait caché, lorsqu'il préparait sa fuite avec l'épouse du châtelain : cela donne une certaine véracité à cette légende[13].

Les ardoisières

Certaines « perrières » (ardoisières) existaient déjà, entre Gouarec et Mûr-de-Bretagne sur les rives du Blavet, exploitées depuis au moins le XVIe siècle comme le prouve un aveu de 1571 de la seigneurie de La Roche Guéhennec.

Elles furent très actives entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle, faisant vivre plusieurs centaines de familles. La Première Guerre mondiale et la mise en eau du barrage de Guerlédan précipitèrent leur déclin[14].

Le XIXe siècle

Mûr est concerné par la construction du Canal de Nantes à Brest (Blavet canalisé) entre 1822 et 1842 ; le Blavet à cet endroit est à la limite ouest de la commune, plusieurs écluses (dont l'écluse n° 119, dite écluse de Trévejean[15] et l"écluse du Poulhibet) s'y trouvent ou sont sur le canal lui-même dont le tracé est parallèle et proche du cours naturel du Blavet, mais totalement sur le territoire communal.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Mur en 1845 :

« Mur (sous l'invocation de Saint Pierre) : Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, moins ses trève Saint-Connect et Saint-Guen, devenues communes ; aujourd'hui cure de 2e classe ; chef-lieu de perception ; brigade de gendarmerie à pied. (...) Principaux villages : Poulihet, Kerberhic, Kerimel, Treffaut, Kervos, Kermarec, Squiriec, Lisquily, Nevert, Boconnaire, Coëtdrien, Kerguenal, Curlan, Kerhotesse, Kerquillaaume, Cosquer-Kerguillaume. Moulins d'Enbas, de la Roche, Launay, du Guer, de Poulihet ; à eau. Le bourg de Mur est situé sur une hauteur, à peu près au centre de la commune dont il est me chef-lieu, et sur la route royale n° 187, dite de Vannes à Lannion. (...) }Il y a deux menhirs près du village de Botrain. La principale industrie de cette commune consiste dans l'extraction et la vente d'ardoises, qui sont fort estimées, et qui ont la réputation de ne pas favoriser l'oxydation des clous. Il y a foire le troisième vendredi d'avril, le samedi après la Mi-Carême, le lundi après le 6 juillet, enfin le troisième vendredi d'octobre. Géologie : schiste argileux. On parle le breton[16]. »

Selon Joachim Gaultier du Mottay, en 1862, Mûr possède une école de garçons accueillant 104 élèves et une école de filles recevant 75 élèves ; dans la commune se trouve aussi « l'établissement rural de Kermur, créé pour l'exploitation de 160 hectares de landes au milieu desquelles il est construit, dans la situation la plus pittoresque, sur le coteau qui forme le versant de la butte si élevée de Menez-Niez ». Il précise aussi que l'extraction des ardoises occupe alors plus de 70 ouvriers et qu'« il est à regretter que les carrières qui les produisent ne soient pas exploitées avec plus de soin et de méthode [car] elles sont d'excellente qualité et passent pour ne pas oxyder les clous qui les fixent sur les couvertures » Il ajoute que l'on vient de construire un embarcadère à Penerpont, sur le canal de Nantes à Brest[17].

En 1870 la famille Le Pottier achète les deux moulins de Poullibet, qui furent remplacés entre 1900 et 1905 par une minoterie à cylindres, puis, après a construction du barrage de Guerlédan, par une turbine hydraulique. La minoterie, toujours en activité, a été rachetée en 2011 par la société "Grands Moulins de Paris"[11].

Le XXe siècle

La Belle Époque

Gustave Geffroy décrit ainsi Mûr-de-Bretagne au début du XXe siècle : « Mur de Bretagne (...) se hisse sur un plateau entouré de chênes et de châtaigniers et forme deux parties, dont l’une, la plus haute, est Sainte-Suzanne. Les maisons sont groupées en désordre autour d’une place où se trouve une halle »[18].

En 1902 une épidémie de fièvre typhoïde survnit dans les communes de Mûr-de-Bretagne, Caurel, Saint-Caradec, Saint-Gilles-Vieux-Marché et Saint-Guen[19].

La commune a été desservie par le passé par la ligne ferroviaire de Carhaix à Loudéac à voie métrique du Réseau breton, ouverte en partie en 1898 (mais la section entre Rostrenen et Loudéac ne fut mise en exploitation que le [20]) et fermée en 1967 (désormais reconvertie en voie verte).

En 1913 à Mur-de-Bretagne les écoles de garçons accueillaient 63 élèves pour l'école communale et 129 pour l'école privée, celles de filles 31 élèves pour l'école communale et 132 pour l'école privée[21].

La Première Guerre mondiale

Le monument aux morts de Mûr-de-Bretagne porte les noms de 131 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[22].

L'Entre-deux-guerres

Le barrage de Guerlédan vu côté aval.

La construction entre 1923 et 1930 du barrage de Guerlédan a interrompu la navigation sur le Blavet canalisé (aussi tronçon du canal de Nantes à Brest), mais aussi entraîné la création du lac de Guerlédan (l'écluse n° 120, dite du Moulin Neuf[23] a été engloutie sous les eaux du lac de Guerlédan en 1929 ; elle se trouvait au niveau des assises même du barrage ; en tout 17 écluses ont été englouties sous les eaux du lac). Ce barrage a permis la construction d'une usine hydroélectrique mise en service en 1930. Les eaux turbinées par la centrale hydroélectrique aboutissent dans un premier bassin formé derrière le "petit barrage de Guerlédan" situé à 650 m en aval du barrage, lequel permet de contrôler la variation du débit en aval et de contrôler les crues[24].

La Seconde Guerre mondiale

Le monument aux morts de Mûr-de-Bretagne porte les noms de 19 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale[22].

L'après Seconde Guerre mondiale

Un soldat originaire de Mûr-de-Bretagne est mort durant la guerre d'Indochine et un pendant la guerre d'Algérie[22].

Le XXIe siècle

La création de la nouvelle commune : Guerlédan

La commune nouvelle de Guerlédan est créée par la fusion, le , des communes de Mûr-de-Bretagne et Saint-Guen.

Politique et administration

Liste des maires

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
18091815Guillaume Michel Fraboulet[Note 5]  
18151829Mathurin Henrio[Note 6] Laboureur.
18301868Jérôme-Marie Calvary-Tylan[Note 7] Notaire royal. Chevalier de la Légion d'honneur.
18681884Jérôme Ange Calvary-Tylan[Note 8] Notaire. Fils de Jérôme-Marie Calvary-Tylan, maire précédent. Conseiller d'arrondissement.
18841901René Le Cerf[Note 9] Député. Conseiller général.
19011908Corentin Jan[Note 10] Propriétaire cultivateur.
19081914Léon Le Cerf[Note 11] Lieutenant au 7e Régiment d'artillerie de campagne lors de son décès. Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume. Croix de guerre. Fils de René Le Cerf, maire entre 1884 et 1901.
19141920  Pas de maire, mais divers conseillers municipaux se succèdent faisant fonction de maire.
1920 Antoine Guillo  
Les données manquantes sont à compléter.
?1932
(décès)
Pierre-Marie Le VaillantRGInstituteur
Conseiller d'arrondissement (1922 → 1932)
Les données manquantes sont à compléter.
1944décembre 1956
(décès)
Jean-Baptiste Le PottierDroiteCultivateur
Ancien conseiller d'arrondissement (1932 → 1940)
février 1957[25]mars 1971Jean Quéré[26]MRP puis RIMenuisier-ébéniste, ancien résistant
Président de la Chambre des métiers des Côtes-du-Nord
Conseiller général de Mûr-de-Bretagne (1958 → 1976)
mars 1971juin 1995Raymond Hinault[27]PSGéomètre du cadastre, maire honoraire
juin 1995mars 2008Alain Auffret[28]DVDAgriculteur
Président de la CC Guerlédan Mûr-de-Bretagne (1995 → 2008)
mars 2008mars 2014Georges TillyPSCadre EDF retraité
Président de la CC Guerlédan Mûr-de-Bretagne (2008 → 2013)
mars 201431 décembre 2016Hervé Le LuDVDDirecteur artistique
Les données manquantes sont à compléter.

Liste des maires délégués

Liste des maires délégués successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
12 janvier 2017en coursHervé Le LuSE-DVDDirecteur artistique
Maire de Guerlédan (2017 → )
1er vice-président de LCBC (2017 → )
, conseiller départemental depuis 2021

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30],[Note 12].

En 2014, la commune comptait 2 049 habitants, en diminution de −2,48 % par rapport à 2009 (Côtes-d'Armor : 1,65 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
179318001806182118311836184118461851
1 8912 0961 8191 9512 3542 2832 2672 4132 403
185618611866187218761881188618911896
2 3332 3622 5342 5102 5082 5812 5282 4332 489
190119061911192119261931193619461954
2 5742 4362 4172 2542 1492 2332 2652 4092 116
196219681975198219901999200520102014
2 1252 0752 1052 0912 0492 0902 0842 1082 049
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

Monuments

La chapelle de Sainte-Suzanne.
  • Église paroissiale Saint-Pierre : à l'intérieur, autels et chaires sculptés par un artiste local. Sur la chaire, les panneaux sculptés représentent les sept péchés capitaux.

Sites naturels

Tradition

Quand un enfant tardait à marcher seul, on lui faisait mettre un pied devant l'autre sur la tombe d'un ancien recteur de la paroisse, messire Oliman de Kernéguez (mort en 1720 en odeur de sainteté), et on lui frottait les reins avec une poignée de terre prise contre la tombe[37]

Sports

Cyclisme

Peinture de Jean Robic - Mûr-de-Bretagne - Tour de France 2011.

La côte du Menez Hiez, ou côte de Mûr, se trouve sur la route départementale 767, à la sortie nord de Mûr-de-Bretagne. Longue de 2 km, elle monte à 6,8 %, avec des passages à 15 %[39]. Escaladée une première fois en 1938, elle devient célèbre en 1947, lors de la 19e étape du premier Tour de France de l'après-guerre[40]. Ce contre-la-montre Vannes-Saint-Brieuc — 139 km, le plus long de l'histoire du Tour[41] — est marqué par un coup de théâtre : le maillot jaune et favori du Tour, Vietto, connaît une terrible défaillance dans la côte de Mûr[42]. Il termine à 14 min 40 s d'Impanis, le vainqueur de l'étape[41]. Robic finit brillant deuxième, et se hisse de la cinquième à la troisième place du classement général, à 2 min 58 s du nouveau maillot jaune Brambilla[43]. Il reste deux étapes, et c'est Robic qui remporte finalement le Tour.

Le Tour grimpe encore la côte de Mûr en 2004 et en 2006[39]. Mûr-de-Bretagne est la ville d'arrivée de la 4e étape du Tour de France 2011 et de la 8e étape du Tour de France 2015 (Rennes – Mûr-de-Bretagne, longue de 181,5 km).

Lors de la 6e étape du Tour de France 2018, partant de Brest, la côte de Mûr est escaladée 2 fois, l'arrivée de l'étape se situant au sommet, après la 2e montée précédée d'une boucle passant par Saint-Mayeux et St Gilles Vieux Marché. C'est Dan Martin qui s'y imposa.

La densité du public dans le "Mûr" à chaque passage du Tour de France lui vaut le surnom « d’Alpe d’Huez de Bretagne »[44].

Les coureurs de la Bretagne Classic affrontent également la célèbre côte depuis l'édition de 2016 et le changement de format de la course qui se dispute en ligne et non plus en circuit[45].

Héraldique

Blasonnement :
D'azur à une croix engrêlée d'or, à un franc-canton de gueules, chargé de quatre mâcles d'argent posées 2,2.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • E. Le Barzic, Mûr de Bretagne et sa région, Quimper, Nature et Bretagne, coll. « Guide officiel du syndicat d'initiative », (réimpr. 1956, 1975), 480 p.

Notes et références

Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[46].

Notes

Références

Liens externes

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