Malaussène

commune française du département des Alpes-Maritimes

Malaussène est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Malaussène
Malaussène
Malaussène.
Blason de Malaussène
Blason
Administration
PaysDrapeau de la France France
RégionProvence-Alpes-Côte d’Azur
DépartementAlpes-Maritimes
ArrondissementNice
IntercommunalitéCommunauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Jean-Pierre Castiglia
2020-2026
Code postal06710
Code commune06078
Démographie
GentiléMalaussénois
Population
municipale
324 hab. (2021 en augmentation de 6,23 % par rapport à 2015)
Densité17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 51″ nord, 7° 07′ 43″ est
AltitudeMin. 154 m
Max. 1 468 m
Superficie19,48 km2
Unité urbaineCommune rurale
Aire d'attractionNice
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Vence
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
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Malaussène
Liens
Site webmalaussene.fr

Ses habitants sont appelés les Malaussénois.

Géographie

Localisation

Commune située au dessus de la vallée du Var, à 3 km au sud-est de Villars-sur-Var, la plus grande ville proche[1] et à 44 km de Nice.

Géologie et relief

Malaussène, commune rurale de montagne située dans le Massif des Alpes, village de la moyenne vallée du Var, situé sur la rive droite du Var (fleuve), à la sortie des gorges de la Mescla[2], grandes dalles subverticales de calcaires tithonique à faciès subalpin[3].

Hydrographie et les eaux souterraines

Cours d'eau traversant le territoire de la commune[4] :

L'organisation des services de l'eau et de l'assainissement est désormais assurée par la Communauté de communes des Alpes d'Azur[6].

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Var, Alpes-Maritimes, caractérisée par une pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne), un très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75 %), un hiver doux (°C) et peu de brouillards[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 002 mm, avec 5,4 jours de précipitations en janvier et 4,5 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ascros », sur la commune d'Ascros à 9 km à vol d'oiseau[9], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 930,1 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −10,7 °C, atteinte le [Note 1],[10],[11].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[12]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Catastrophes naturelles - Sismicité

Tempête Alex. Prise de vue aérienne de l'IGN à la suite des intempéries qui ont frappé les Alpes-Maritimes

Prise de vue aérienne très haute résolution réalisée par l'IGN à la suite de la tempête Alex d’une rare violence qui à frappé les Alpes-Maritimes.

Le 2 octobre 2020, de nombreux villages des diverses vallées des Alpes-Maritimes (Breil-sur-Roya, Fontan, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, Tende...) sont fortement impactés par un "épisode méditerranéen" de grande ampleur[14]( tempête Alex : conjugaison d'une goutte froide + épisode cévenol ) .Certains hameaux sont restés inaccessibles jusqu'à plus d'une semaine après la catastrophe et l'électricité n'a été rétablie que vers le 20 octobre. L'Arrêté du 7 octobre 2020 portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle a identifié 55 communes, dont Malaussène, au titre des "Inondations et coulées de boue du 2 au 3 octobre 2020"[15].

Commune située dans une zone de sismicité moyenne[16].

Voies de communications et transports

Voies routières

Transports en commun

Chemins de fer

Intercommunalité

Depuis le , Malaussène fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes des vallées d'Azur, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

La communauté de communes, créée le 1er janvier 2017 regroupe 34 communes des vallées du Var, du Cians et de l'Estéron.

Urbanisme

Le plan d'occupation des sols étant caduc depuis le 1er janvier 2016 c'est le règlement national d'urbanisme qui s'applique[21].

Typologie

Malaussène est une commune rurale[Note 2],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].

Toponymie

  • Cité Malauzena au XIIIe siècle.
  • dans Toponymie des lieux dans les Alpes-Maritimes est écrit[27] : Malaussa, Malaussena : terrain de poudingue. Village de Malaussène et nom de famille.

Histoire

Fief des Grimaldi de Bueil jusqu'en 1621. Après l'exécution d'Annibal Grimaldi, le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier inféode Malaussène au colonel Marc-Antoine Badat, gouverneur de la citadelle de Verceil. Le fief passe ensuite à son fils aîné Victor-Amédée, puis à Marc-Antoine II, fils aîné du précédent, enfin à son frère Charles-Thomas, commandant d'Agosta.

Le , le roi de Sardaigne érige la seigneurie en comté au profit de Jean Alziari, fils d'un notaire de Roquestéron. Il est investi du comté le . Jean Alziari est alors illustrissimo signor conte di Malaussena. Son fils aîné Louis lui succéda en 1734 et fut lieutenant-colonel d'infanterie. Après sa mort, son frère Jean-François devint le 3e comte de Malaussène. Il fut capitaine au régiment de Nice et mourut en 1783. Il s'était marié avec Anne Corporandi, sœur de Joseph Corporandi, seigneur d'Auvare. Leur fils aîné Jean-Joseph-Antoine s'est remarié en 1790 avec Apollinie Corvisi, fille de Clément Corvisi, comte de Gorbio.

Leur fils Joseph-Antoine-Clément lui succéda à son frère aîné qui était mort à Breil en 1811. De son mariage est né Frédéric-Octave-François, mort en 1866 à la bataille navale de Lissa où il était commandant en second du Re d'Italia et Gustave-François Régis qui a été maire de Nice, mort en 1905 sans descendance, ainsi que trois filles. Le frère cadet de Joseph-Antoine-Clément, Jean-Albert, s'est marié en 1842 avec Françoise Héraud. Le fils aîné de ce mariage François Alziari, né en 1844, est devenu comte de Malaussène à la mort de son cousin en 1905. Il est mort en 1934[28],[29].

Politique et administration

Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
1865 Emeline  
1869 M.Emeline  
1877 JB .Emeline  
1885 JB.Emeline  
1890 C.Emeline  
1899 Ed.Alzial  
1900 Audoly  
1805 Ed.Alzial  
1914 Louis Emelina Avocat
1920 Jules Roux  
mars 20012014Jean-Pierre CastigliaUMP puis FN[30] 
mars 20142020Joseph SaturnoDVDRetraité
2020En coursJean-Pierre CastigliaRN puis REC[réf. nécessaire] 

Budget et fiscalité 2019

En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[31] :

  • total des produits de fonctionnement : 589 000 , soit 1 848  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 368 000 , soit 1 185  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 1 752 000 , soit 5 688  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 535 000 , soit 1 737  par habitant ;
  • endettement : 1 531 000 , soit 4 970  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 17,86 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 10,68 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 13,58 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 100 [32].

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].

En 2021, la commune comptait 324 habitants[Note 4], en augmentation de 6,23 % par rapport à 2015 (Alpes-Maritimes : +1,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182218381848185818611866
343313336296384388416378380
187218761881188618911896190119061911
3463423253201 048303336289267
192119261931193619461954196219681975
20920620518119013411011472
19821990199920062010201520202021-
72129173220267305326324-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[35] puis Insee à partir de 2006[36].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Établissements d'enseignements[37] :

  • École maternelle et primaire,
  • Collèges à Saint-Martin-du-Var, Carros,Puget-Théniers
  • Lycée à Valdeblore.

Santé

Professionnels et établissements de santé[38] :

  • Médecins à Villars-sur-Var, Gilette,
  • Pharmacies à Gilette, Levens Porte des Alpes,
  • Hôpitaux à Villars-sur-Var, Roquebillière.

Cultes

Économie

Entreprises et commerces

Agriculture

  • Agriculteurs et éleveurs.

Tourisme

Commerces

  • Commerces de proximité à Villars-sur-Var.
  • Usine électrique[41].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Patrimoine civil :

Nouvelle mairie
Viaduc de l'Adous
  • Viaduc de 40 m de hauteur[42] pour porter un aqueduc imposant de 7 km de long construit entre 1774 et 1775 pour alimenter le village à partir de la source de l'Adous[43],[44]. Il permettait d'alimenter le moulin à farine et le moulin à huile, ainsi que le lavoir municipal et d'assurer l'irrigation des cultures.
  • Vieux moulin à huile et à farine.
  • Vestiges du vieux village et du château féodal de Malaussène d'en haut.

Patrimoine religieux :

  • Église de l'Assomption, construite en 1639 dans le village actuel. Elle a été agrandie d'un tiers en 1727[45].
  • Chapelle des Pénitents blancs ou de la Sainte-Croix[46]. Elle possède une copie d'un tableau peint en 1684 par Charles Lebrun à Versailles et représentant une Descente de Croix. Le mur extérieur de la chapelle sert de monument aux morts[47].
  • Chapelle Saint-Roch, antérieure à 1674. Elle a été réparée à la suite du tremblement de terre du [48].
  • Chapelle Saint-Louis-de-Gonzague, chapelle privée cimetériale érigée en 1878 ayant reçu la tombe de certains membres de la famille Emelina.
  • Chapelle Saint-Joseph[49], du XVIIe siècle, au sommet de la colline.
  • Chemin de croix réalisé en 1737 après une grande sécheresse.
  • Chapelle Notre-Dame des Grâces (disparue en 1940)
  • Oratoires
    • oratoire Sainte-Apollonie
    • oratoire de la Vierge
    • double oratoire du col des deux cyprès (Immaculée-Conception et Saint-Antoine)
    • oratoire Saint-Arnoux

Patrimoine naturel :

  • Grotte de l'eau salée, près des gorges de la Mescla[50]. Elle est parcourue par une rivière d'eau tiède légèrement salée [51].
  • Grotte de la Colombière[52]. Elle a abrité le bandit provençal Gaspard de Besse.

Héraldique

Blason
D'azur à la tour d'or, maçonnée, ouverte et ajourée de sable, chaussé d'argent.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune

Galerie


Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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