Marie Bediet

personnalité de la Commune de Paris

Marie Bédiet, ou Bediet, née Marie Virginie Vrecq le à Bougival et morte le dans le 16e arrondissement de Paris, est une blanchisseuse et communarde française.

Marie Bediet
Nom de naissanceMarie Virginie Vrecq
Alias
Colonelle Vinot
Naissance
Bougival (Yvelines)
Décès (à 32 ans)
16e arrondissement de Paris
Profession
Activité principale
Conjoint

Biographie

Jeunesse et famille

Fille de Jean Baptiste Vrecq, marinier, et de Virginie Joli, son épouse, domiciliés à Valenciennes, Marie Vrecq naît en 1846, à bord du bateau Lapalizarte, alors en station à Bougival[1]. En 1863, à l'âge de 16 ans, elle épouse, à Méry-sur-Oise où elle vit avec ses parents, un marinier de 31 ans du nom de François Édouard Bédiet[Note 1], originaire de Cambrai[2]. Établie avec son mari dans le 19e arrondissement de Paris l'année suivante, Marie Bédiet, devenue blanchisseuse, met au monde un fils prénommé François Édouard[3], mais ce dernier meurt à l'âge de trois mois[4]. Sa fille Georgette Flore naît en 1865[5].

La Commune

Bien que mariée, Marie Bédiet se fait connaître sous le nom de Vinot, patronyme de son amant Jules Honoré Vinot, qui participe à la Commune. Elle s'engage sous la Commune comme cantinière au 170e bataillon, avant de rejoindre la barricade de la rue Saint-Ambroise. Vinot étant blessé, elle l'aide à échapper aux soldats de Versailles. C'est chez elle que Jules Honoré Vinot s'enferme lors des derniers jours de la lutte[6].

Arrestation

Marie Bédiet n'est pas inquiétée en 1871, mais arrêtée en 1873, pour une affaire de falsification de timbre. Reconnue comme cantinière pendant la Commune et comme ayant aidé son amant à s'enfuir, elle est soupçonnée d'avoir assassiné des otages rue Haxo, particulièrement violemment. Elle apparaît sur des photographies en costume de marin (fait à l'origine de la suspicion). Si l'enquête révèle qu'elle est innocente, son soutien à la Commune et le port d'uniforme masculin et d'armes lui valent une condamnation à la déportation en 1874. Elle est condamnée à la déportation simple, mais sa peine est commuée en dix ans de prison en 1878, puis remise l'année suivante[7].

D'après l'historien Quentin Deluermoz, cette peine est d'une grande sévérité, dans la mesure où, pour les mêmes faits, le lieutenant Barras n'est puni que d'un an de prison. Selon lui, le cas de Marie Bédiet représente un exemple du fait que les femmes sont plus sévèrement punies pour transgression ou faits proches de la transgression[8].

Toujours lingère et domiciliée 97, rue du Faubourg-du-Temple, Marie Bédiet meurt 18, rue Molitor en 1879[9]. Sur son acte de décès, elle est enregistrée sous le nom de « Rosalie Vrecq, femme Bédier ». Une mention marginale sera portée en , rectifiant son identité. Elle est inhumée au cimetière des Batignolles[10]. En , son mari François Bédiet se remarie[11], et en août, sa jeune sœur, Philomène, se marie avec son ancien amant, Jules Honoré Vinot[12].

Notes et références

Notes

Références

Liens externes

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