Nature (revue)

revue scientifique généraliste

Nature  
Image illustrative de l’article Nature (revue)
Couverture d'un numéro de 2016 de Nature présentant une vue d'artiste de Proxima Centauri et de sa planète Proxima b.

Titre abrégéNature
DisciplineMultidisciplinaire
LangueAnglais
Directeur de publicationMagdalena Skipper
Publication
Maison d’éditionNature Publishing Group (Royaume-Uni)
Période de publication1869 à aujourd'hui
Facteur d’impact41,456 (2014)
Fréquencehebdomadaire
Indexation
ISSN (papier)0028-0836
ISSN (web)1476-4687
LCCN12037118
CODENNATUAS
OCLC1586310
Liens

Nature est une revue scientifique généraliste de référence, à comité de lecture et publiée de manière hebdomadaire. C'est l'une des revues scientifiques les plus anciennes et les plus réputées au monde. Elle a été lancée en 1869 par le Britannique Joseph Norman Lockyer avec une vocation d'excellence dans tous les domaines des sciences dites dures — physique, mathématiques, chimie, biologie, génétique — mais aussi dans de nombreuses sciences dites exactes comme la paléontologie, la géologie, les sciences de l'évolution, l'archéologie, voire dans certains aspects des sciences sociales[1].

Premier numéro, publié le 4 novembre 1869.

La visibilité de Nature se traduit par son facteur d'impact à deux ans qui, en 2016, est de 43,769[2]. En 2007, Nature est corécipiendaire, avec la revue américaine Science, du prix Princesse des Asturies de la communication, une première pour une revue scientifique[3].

Elle est publiée par le groupe de presse britannique Nature Publishing Group (fusionné depuis 2015 avec Springer Science+Business Media[4]) et l'actuel directeur de publication est Magdalena Skipper[5].

Histoire

La revue est fondée en 1869 par le scientifique et astronome britannique Joseph Norman Lockyer. Écrivant des articles scientifiques dans la revue The Reader, lorsque cette dernière cesse de paraître, il a l'idée de créer un magazine scientifique en s'associant avec l'éditeur Alexander MacMillan (en).

Le sous-titre du journal « A weekly illustrated Journal of Science » suggère que la publication s'adresse à un public de non spécialistes. Son but est annoncé dans le premier numéro paru le  : il est « de présenter au grand public les principaux résultats du travail scientifique et de la découverte scientifique ; et de favoriser la reconnaissance générale des valeurs de la Science dans l'Éducation et la Vie quotidienne »[6].

La revue ne compte que de 100 à 200 abonnés au départ[7].

Au XXIe siècle, le titre londonien constitue, avec son rival américain Science, la plus prestigieuse des revues scientifiques généralistes, mais elle soulève bien des critiques[8]. En 2013, la déclaration de San Francisco sur l'évaluation de la recherche milite contre les emplois abusifs du facteur d'impact qui mesure la renommée d'une revue, pas celle des articles et des chercheurs qu'elle publie[9]. Ainsi la publication dans Nature en 2001 de l'article historique décrivant le séquençage du génome humain, cité depuis plus de 10 000 fois, a valu et vaut toujours au titre de posséder le facteur d'impact le plus élevé[10]. La concurrence en termes de prestige et de publicité entre ces deux revues peut les conduire à privilégier les « hot papers » portant sur les domaines les plus controversés (cellules-souches, OGM, réchauffement climatique, etc.), ce qui leur assure d'être abondamment citées et une grande audience[11]. La politique éditoriale de Nature peut ainsi favoriser la course à la publication d'articles suscitant un fort intérêt (dilemme du « publier ou périr »), ce qui vaut à la revue d'être surnommée le « Voici du monde scientifique »[8].

En octobre 2020, alors que Donald Trump et Joe Biden briguent tous deux le poste de président des États-Unis, la revue donne son soutien à Biden. Elle a déjà exprimé auparavant sa préférence pour Barack Obama (2012) puis Hillary Clinton (2016), mais pas d'une façon aussi « incisive »[12].

Parutions remarquables

Cette section contient une liste de parutions remarquables de Nature[13] :

Nature, comme toute revue, a également publié des résultats polémiques et qui se sont rapidement révélés incorrects, comme la mémoire de l'eau[29].

Héritage eugéniste et raciste

En 2022 Nature publie un article qui analyse le passé eugéniste et raciste de la revue. Sir Richard Gregory, 1st Baronet (en) à la tête de Nature durant 20 ans dans l'entre-deux guerres, de 1919 à 1939, a lui-même rédigé des articles soutenant des théories racistes[30]. Ainsi en 1921, il oppose « les races hautement civilisées d’Europe et d’Amérique », qui seraient plus avancées que d'autres, et auraient connu une évolution plus longue[30].

Autres revues

En plus du titre principal Nature, le Nature Publishing Group publie différents Nature spécialisés par branche de recherches, comme Nature Genetics ou Nature Physics (liste complète).

Notes et références

Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes

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