Onychophagie
L'onychophagie est l'acte de se ronger les ongles, en général des mains, et parfois des pieds.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/24/Nailbitebad.jpg/220px-Nailbitebad.jpg)
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/08/Pouce_mang%C3%A9.jpg/220px-Pouce_mang%C3%A9.jpg)
L'onychophagie est classée comme dans la catégorie « obsessive-compulsive and related disorders » dans le DSM-5 et comme faisant partie d'« autres troubles précisés du comportement et troubles émotionnels apparaissant habituellement durant l'enfance et l'adolescence » (F98.8) dans la CIM-10. Il était classé comme un trouble du contrôle des impulsions dans le DSM-IV.
Histoire médicale
En 1908, Edgar Bérillon se demande si ce "tic" est un signe de dégénérescence [1]. C'est l'une des pathologies pour lesquelles ont été développées les thérapeutiques dites comportementales [2].
Description
Dans son expression instinctive et minimale, l'onychophagie correspond à l'utilité de régulariser l'extrémité des ongles qui ne cessent de pousser tout au long de la vie.
Cependant chez certains individus (enfants ou adultes plus rarement) cette activité « hygiénique » devient exagérée, compulsive puis non maîtrisable. Elle aboutit alors à la détérioration plus ou moins grave de l'extrémité des doigts ainsi que de l'éponychium.
Il s'agit d'un acte automutilateur, répondant à une très forte anxiété[3], et tend à être associé à d'autres comportements, comme le mordillement compulsif des lèvres, le bruxisme[4], l'acné excoriée ou la trichotillomanie[3]. On le compare parfois à d'autres types d'automutilation[5].
Prise en charge
Les solutions à cette pratique sont multiples, mais la volonté personnelle reste la meilleure[réf. nécessaire].
Parmi ces solutions :
- vernis amer
- pose de faux ongles
- hypnose
Conséquences secondaires
L'onychophagie peut aussi être responsable de pathologie « mécanique» ou microtraumatique de l'ongle »[6] et :
- d'onychomycose (infection de l'ongle par un champignon microscopique)[7] ;
- de paronychies[8] ;
- de mélanonychies [9] ;
- de possibles répercussions dentaires, quand en se rongeant compulsivement les ongles, les dents connaissent d'incessantes petites lésions, éventuellement aggravée par un bruxisme[10], ce pourquoi cette pathologie est parfois mise en lien avec certaines « dysfonctions cranio-mandibulaires »[11] ;
- des intoxications chroniques, par exemple chez des utilisateurs de pesticides[12].
Selon Rabarin & al (2017), c'est la première cause d'infections aiguës du complexe pulpo-unguéal (IACPU, infections les plus fréquentesde la main)[13].
Conception psychanalytique
Cette activité compulsive peut être liée à des pulsions orales sadiques, pulsions se retournant contre le corps propre du sujet.[réf. nécessaire]
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Nail biting » (voir la liste des auteurs).