Ordination épiscopale de rite romain

cérémonie pendant laquelle un prêtre est consacré évêque (Église catholique)

L'ordination épiscopale de rite romain, autrefois consécration épiscopale, est l'ordination d'un évêque de l'Église catholique pendant une cérémonie solennelle au cours d'une messe « pontificale ».

Maurizio Malvestiti bénit l'assemblée au chant du Te Deum, lors de l'ordination épiscopale à la basilique Saint-Pierre au Vatican; devant lui les évêques coconsécrateurs Francesco Beschi (en) et Giuseppe Merisi.

L'ordination selon le rite romain est définie par le cérémonial des évêques de 1984, après la réforme liturgique du concile Vatican II. Au 1er millénaire, cette cérémonie, moins codifiée, ne suivait pas de cérémonial unique[1].

Descriptif

Du point de vue de la validité, la présence d'un seul évêque consécrateur suffit, mais la cérémonie (et la tradition) exigent la présence de trois évêques consécrateurs[2],[3].

L'ordination épiscopale est toujours effectuée directement par le pape ou avec son autorisation explicite, et pour être valide doit être effectuée par un évêque. Le prélat consécrateur qui ordonne (consacre) un évêque sans mandat pontifical encourt l'excommunication latae sententiae prévue par le Code de droit canonique (can. 1382[4]). Pour s'assurer de l'accord papal, la bulle de nomination est lue[2].

L'ordination épiscopale[5], si elle est conférée par un évêque validement ordonné, est elle-même valable à toutes fins, même si le candidat ou l'élu n'est pas prêtre : un nouvel évêque qui n'est pas prêtre reçoit alors tous les ordres sacrés au moment de la consécration épiscopale.[Quoi ?]

En vertu du Code de droit canonique (can. 378[6]), le candidat à l'épiscopat doit être prêtre depuis au moins cinq ans et avoir atteint l'âge de trente-cinq ans.[Quoi ?]

La cérémonie rituelle se déroule de la manière suivante : une fois la proclamation de l'Évangile terminée, la présentation de l'ordinand à l'épiscopat commence par la lecture du mandat apostolique et le chant du Veni Creator Spiritus. Après neuf questions qui lui sont posées lui rappelant les devoirs d'un successeur de Pierre[7], ce dernier se prosterne à terre en invoquant la protection des saints par le chant des litanies[8].

Un par un, en silence, les deux évêques coconsécrateurs posent la main sur sa tête[9].

Après le rite de l'imposition des mains, deux prêtres ouvrent un évangéliaire au dessus de la tête de l'ordonné, tandis que l'évêque consécrateur qui préside prononce la prière d'ordination.

Cet évêque consécrateur procède ensuite à l'onction avec le Saint Chrême sur la tête de l'élu, lui remet le bâton pastoral et l'anneau épiscopal et lui impose la mitre[2],[7].

Une fois que ces rites sont terminés, si le nouvel évêque prend possession au cours de la cérémonie du diocèse où l'ordination est célébrée, il s'assoit à la cathèdre et préside la fin de la messe. Sinon, il s'assied à côté de l'évêque consécrateur (après s'être assis également sur la cathèdre). Après la communion, précédé des deux coconsécrateurs, l'ordonné descend dans l'assemblée pour la bénir.

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes

  • André Chapeau, « Les ordinations épiscopales dans l'Église catholique du XVIe siècle à nos jours », Revue d'histoire de l'Église de France, t. 76, no 196,‎ , p. 73-84 (DOI 10.3406/rhef.1990.3486)
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