Pierrabot

La Pierrabot ou Pierre-à-Bot est un bloc erratique situé dans l'arc jurassien en Suisse, dans le canton de Neuchâtel. Il est localisé en forêt sur le territoire de la commune de Neuchâtel, au nord-ouest de la ville, au lieu-dit Pierre-à-Bot-Dessus, à 708 m d'altitude[1].

Pierrabot
La Pierrabot.
La Pierrabot.
Localisation
PaysDrapeau de la Suisse Suisse
CantonNeuchâtel
CommuneNeuchâtel
Coordonnées géographiques 47° 00′ 13″ N, 6° 54′ 41″ E
Caractéristiques
TypeBloc erratique
Nature de la rocheGranite
OrigineTransport glaciaire
Altitude708 m
Géolocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Pierrabot
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
(Voir situation sur carte : canton de Neuchâtel)
Pierrabot

Caractéristiques

Le bloc erratique granitique de la Pierre-à-Bot est d'un volume de 1 352 m3 pour un poids total de 3 000 tonnes[2].

Géologie

Le bloc erratique granitique de la Pierre-à-Bot provient du massif du Mont-Blanc, il a été transporté depuis le Valais par le glacier du Rhône lors de la dernière glaciation, la glaciation de Würm. Le glacier du Rhône s'étendait depuis la vallée du Rhône, il continuait vers l'arc jurassien où il se séparait en deux. Une partie allait dans la direction de Lyon sur l'actuel cours du Rhône. L'autre partie repartait vers l'est jusqu'à Soleure, c'est cette langue de glace qui a déposé ce bloc erratique à sa position actuelle[3]. La Pierreabot est à ce titre représentatrice de l'extension glaciaire rhodanienne au pied du Jura. De nombreux autres blocs erratiques, cristallins ou non, se trouvent le long de la chaîne jurassienne, dans les cantons de Vaud et Neuchâtel[2].

Plaques

Sur le bloc se trouve une plaque commémorative posée en 1966 sur laquelle est écrit : « À la mémoire de Louis Agassiz, Arnold Guyot, Edouard Desor, Léon Dupasquier. Pionniers de la glaciologie et de la géologie du quaternaire. ».

Louis Agassiz utilisa ce bloc erratique pour défendre devant la Société helvétique des sciences naturelles la théorie glaciaire exposée dans son ouvrage de 1837, Discours sur les glaciers. À sa demande, le bloc fut classé en 1838 comme « Monument précieux d'histoire naturelle »[4].

Une autre plaque commémorative a été placée en 1993 pour le centième anniversaire de la société d'étudiants Amici Naturae, dont la première séance a eu lieu à Pierrabot[5].

Étymologie

Son nom français vient de l'arpitan neuchâtelois Piérra a bot [ˌpjɛr(a) a ˈbɔ][6],[7] « pierre aux crapauds » en référence à sa forme qui peut, par certains aspects, rappeler un crapaud[8]. Il est d'ailleurs également nommé Pierre Crapaud[2].

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe

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