Pierre-Yves Maillard

personnalité politique suisse (PS/VD)

Pierre-Yves Maillard, né le à Lausanne (originaire de Mossel), est une personnalité politique suisse, membre du Parti socialiste.

Pierre-Yves Maillard
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseiller aux États
En fonction depuis le
Législature52e
Groupe politiquesocialiste (S)
CommissionCSSS, CdF et CIP
PrédécesseurAdèle Thorens Goumaz (Verts)
Conseiller national
Législature51e
Groupe politiquesocialiste (S)
CommissionCSSS
Législature46e et 47e
CommissionCEATE et CdF
SuccesseurRoger Nordmann
Président de l'Union syndicale suisse
En fonction depuis le
Élection
PrédécesseurPaul Rechsteiner
Conseiller d'État du canton de Vaud
Législature2002-2007 à 2017-2022
DépartementSanté et action sociale
PrédécesseurPierre Chiffelle
SuccesseurRebecca Ruiz
Président du Conseil d'État du canton de Vaud
PrédécesseurPascal Broulis
SuccesseurNuria Gorrite
Biographie
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissanceLausanne
Nationalitésuisse
Parti politiqueParti socialiste
Diplômé deUniversité de Lausanne
ProfessionEnseignant
Syndicaliste

Il est successivement député du canton de Vaud au Conseil national (de fin à fin 2004), membre du Conseil d'État du canton de Vaud, à la tête du département de la santé et de l'action sociale (de fin 2004 à ), à nouveau conseiller national (de fin à fin ) et conseiller aux États depuis fin 2023.

Il est par ailleurs président de l'Union syndicale suisse depuis .

Biographie

Pierre-Yves Maillard naît le à Lausanne[1]. Il est originaire de Mossel, village de la commune d'Ursy dans le canton de Fribourg[2].

Il devient secrétaire général de la Fédération des associations d'étudiants après des études de lettres à l'Université de Lausanne. Enseignant de français, d'histoire et de géographie dans les établissements secondaires de Préverenges et Charles-Ferdinand Ramuz à Lausanne, il assure, entre 2000 et 2004, la fonction de secrétaire régional du syndicat FTMH Vaud Fribourg[2]. En 1994 et 1995, il est collaborateur personnel du conseiller d'État vaudois Jean-Jacques Schwaab, mais démissionne en raison du programme d'économies Orchidée II[3].

Il est marié et père de deux enfants[1].

Parcours politique

Il est successivement conseiller communal de la ville de Lausanne de à et député au Grand Conseil vaudois de à [1],[2]. En 1997, il se présente à une élection complémentaire pour le Conseil d'État, mais est battu au second tour par la radicale Jacqueline Maurer[4]. Il siège au Conseil national de à , où il fait partie de la Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie (CEATE) et de la Commission des finances (CdF)[1],[2].

Il accède au Conseil d'État vaudois le , où il prend la tête du département de la santé et de l'action sociale[2]. Le , il devient le premier conseiller d'État socialiste de l'histoire vaudoise à être élu dès le premier tour, avec 54 % des voix. Il préside le Conseil d'État du à 2017. Il incarne avec Pascal Broulis, auquel il succède à la présidence du gouvernement, le « compromis dynamique » à la vaudoise[5],[6],[7],[8], où la gauche s'entend avec la droite pour faire passer des projets, tels que la réforme de l'imposition des entreprises en 2016, en obtenant des compensations sociales comme une augmentation des allocations familiales et des subsides pour l'assurance-maladie[9],[10]. Ils sont pendant deux législatures les hommes forts du gouvernement (les « mâles alpha »[11],[12]) et leur tandem est surnommé par contrepèterie « Brouillard et Malice »[12],[13],[14],[15],[16].

Entre le et le , il est vice-président du Parti socialiste suisse.

Le , il annonce sa candidature à la succession de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey, estimant avoir « les compétences et l'expérience » nécessaires[17] ; le Parti socialiste vaudois valide sa candidature trois jours plus tard[18]. Le , le Parti socialiste le choisit comme candidat officiel, sur un ticket à deux noms aux côtés du conseiller aux États fribourgeois Alain Berset[19]. Le suivant, c'est ce dernier qui est finalement choisi par l'Assemblée fédérale, au second tour de scrutin, par 126 voix sur 245[20].

Avec le Conseil d'État, il a notamment augmenté les allocations familiales (de 170 à 300 francs par mois), plafonné les primes d’assurance maladie (à 10 % du revenu net) et introduit une « rente pont » pour les chômeurs âgés[21].

Il est réélu au Conseil national en octobre 2019[22], avec le meilleur résultat de Suisse romande[23]. Lors de cette législature, il siège au sein de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS)[1].

Le 22 octobre 2023, il est élu au Conseil des États au premier tour[24]. Lors de cette nouvelle législature, il siège au sein de la CSSS, de la Commission des finances (CdF) et de la Commission des institutions politiques (CIP)[1].

Union syndicale suisse

Le , il est élu président de l'Union syndicale suisse[21]. Il succède à Paul Rechsteiner le [25].

Profil politique

Tribun charismatique et populaire[26], personnalité majeure du Parti socialiste vaudois, il est considéré comme l'« artisan » de son renouveau au début des années 2000. Il incarne l'aile syndicaliste du parti[27].

À la suite de l'acceptation de l'initiative populaire fédérale pour une 13e rente AVS (votation du 3 mars 2024), une page du Courrier est consacrée à « Pierre-Yves Maillard superstar ». Selon le journaliste Guillaume Chillier, il « est certainement devenu le visage d’une gauche conquérante qui a cueilli la victoire en grattant des voix bien loin des bastions syndicaux, notamment à l’UDC »[26].

Publications

Notes et références

Liens externes

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