Poire asiatique
Le nom vernaculaire de poiriers asiatiques (ou de poires asiatiques) renvoie généralement aux espèces sauvages suivantes, chacune progénitrice de variétés cultivées en Asie[1],[2]:
- Pyrus bretschneideri, ayant donné les cultivars: 鸭梨 yali, la « poire Ya », les 白梨 bai li[3] « poires blanches », variétés principales dans la Chine du Nord et du Centre
- Pyrus pyrifolia (Burm.) Nakai[n 1], progénitrice des 沙梨 shali « poires sableuses », des poires japonaises nashi, variétés principales au Japon, Chine du Sud et du Centre, Taiwan et Corée
- Pyrus ussuriensis, Maxim., 秋子梨 qiuzi li, les poires de l'Oussouri
- Pyrus sinkiangensis Y.T. Yu, les 新疆梨 xinjiang li, poiriers du Xinjiang, originaires du Xinjiang, cultivées au Gansu, Qinghai et Shaanxi
- Pyrus pashia P. Don., poirier sauvage de l'Himalaya, en Inde du Nord, Népal, Thaïlande, Vietnam, et Chine méridionale.
Des fruits de Pyrus pyrifolia à gauche et à droite, et deux fruits de Pyrus × bretschneideri dans le centre.
La grande variabilité des poiriers asiatiques cultivés tient probablement à leur auto-incompatibilité (mécanisme qui empêche l'autofécondation) et à l'enrichissement de leur patrimoine génétique par hybridation et introgression avec les poiriers de l'environnement. La multiplication d'événements d'hybridation interspécifiques provoque une évolution réticulée (en), entravant notre capacité à comprendre l'histoire évolutive. L'étude génétique des rétrotransposons (Jiang et al[4], 2016) indique que quatre pools génétiques correspondent à quatre espèces primaires asiatiques :
- Pyrus pyrifolia ;
- Pyrus ussuriensis ;
- Pyrus betulaefolia ;
- Pyrus pashia
(espèces primaires qui ne sont pas d'origine hybride cf. Challice et Westwood[5]).